Cyril Hanouna ne va-t-il pas un peu trop loin avec ses interdictions d’interviews auprès de ses chroniqueurs ?

Médias & Cinéma People Politique
Temps de lecture : 4 minutes

Hanouna, le roi qui bâillonne ses courtisans ?

Je suis totalement contre ce qu’il vient de faire vis à vis de ses chroniqueurs hier soir, et vous allez comprendre pourquoi cette fois je ne serai pas aussi gentil que d’habitude avec Baba…

Hier soir, le 12 mars 2025, dans l’arène cathodique de Touche Pas à Mon Poste, Cyril Hanouna a encore frappé.
Pas avec une blague potache ou un clash savamment orchestré, non.
Cette fois, il a dégainé l’arme lourde : une injonction brutale, froide, sans un sourire pour masquer l’absurde.

En direct, devant des chroniqueurs aux visages crispés, il a sommé ses ouailles de refuser toute interview sans son aval divin.
Oui, vous avez bien lu. Le roi de la liberté d’expression autoproclamée, celui qui hurle à la censure dès qu’un micro se coupe, a décidé de mettre un cadenas sur la bouche de ses propres soldats. Vérifions ça, analysons, et surtout, déshabillons ce paradoxe ambulant.

Acte I : La parole d’évangile selon Cyril

D’abord, les faits.
Pas de filtre, pas de LOL, juste la vérité brute. En plateau, il justifie ça avec une pirouette narcissique du style : « Les médias ne veulent pas vos projets, ils veulent parler de moi, de mon émission, de mes ambitions. » Pas un mot sur l’humour, pas une œillade complice.
Les chroniqueurs, eux, restent coi, visiblement pris de court, demandant timidement : « Et ma promo, mon livre, mon spectacle ? »
Réponse : néant. Le silence du chef, plus assourdissant qu’un cri.

Les réseaux s’agitent, les posts fusent, et moi je me dis : il est temps de creuser ce théâtre de l’absurde.

Acte II : Le contrat, ce parchemin invisible

Alors, est-ce légal, ce caprice de despote cathodique ?
Les chroniqueurs de TPMP, ces gladiateurs du buzz, sont liés à Hanouna via H2O, sa boîte de prod sous l’égide de Banijay.
Salariés ou indépendants, peu importe : leurs contrats fixent les règles du jeu.

Une clause d’exclusivité ou d’autorisation préalable pour causer aux médias ? Possible.
Mais vu leurs mines déconfites, on parie que non. Si Cyril impose ça de but en blanc, sans papier signé, c’est du vent juridique.
En France, un boss ne peut pas changer les règles comme on change de chemise, encore moins brider des projets perso – livres, one-man-shows – qui n’ont rien à voir avec son circus.
Le Code du travail, article L1222-1, parle de loyauté, pas d’esclavage.
Et si une telle clause existait ? Elle puerait l’abus, article 1121-1 du Code civil à l’appui.
Les prud’hommes adoreraient ça.

Acte III : Liberté d’expression, sauf pour les serfs

Et la liberté d’expression, alors ?
Article 11 de 1789, gravé dans le marbre constitutionnel : tout le monde peut causer, surtout pour vendre son bouquin ou remplir une salle.
Hanouna prétend que les médias détournent les interviews vers lui. Admettons.
Mais bâillonner ses chroniqueurs pour ça, c’est comme interdire les bagnoles parce qu’un chauffard a grillé un feu.

Disproportionné, illégal, délirant. S’ils sont indépendants, ils peuvent l’envoyer valser.
S’ils sont salariés, ils ont un droit à la vie privée et à la parole hors TPMP.

Cyril joue les censeurs en chef, mais il oublie : la liberté, c’est pas que pour sa gueule.

Acte IV : Le dictateur en mocassins Gucci

Dictature, vous dites ?
Oh que oui. Hanouna, c’est le petit père des peoples qui serre la vis à ses enfants terribles.
Pas un « je plaisante » pour désamorcer, pas un clin d’œil.
Juste un ordre, brut, implacable. Les chroniqueurs, ces piliers du show, dépendent de lui pour bouffer, briller, exister.
Dire non, c’est risquer l’exil médiatique.

Et lui, il savoure ça, le pouvoir de faire taire, de contrôler.
Pendant ce temps, il blâme l’Arcom, brandit « démocratie » et « liberté » comme des totems sacrés.
Hypocrisie ?
Désolé, je l’aime bien, mais hier soir j’ai vu un tyran d’opérette qui croit que son plateau est une république bananière…
Encore un point en moins. Et ça fait deux en quelques jours, avec la fois il m’a choqué en ne respectant pas son invité Fabrice Divizio.

Épilogue : L’amour vache d’une fan désabusée

Vous, cher lecteur, vous adorez peut-être TPMP comme moi.
On kiffe Hanouna, ses punchlines, son énergie. Et pourtant, ça vous choque pas cette muselière sur ses coéquipiers affichée ouvertement hier soir en direct ?
Moi oui, mais ça ne m’empêchera pas de continuer à regarder.
Mais hier soir moi, devant mon canal 80 sur Orange,  j’ai vu une sorte de dictateur auprès de son équipe, de gourou de secte avec emprise, tout simplement !
Et je n’ai surtout pas vu de liberté d’expression du coup…bien au contraire et ça me désole…😔

Mais au fond, les vrais damnés de cette farce, c’est eux, les chroniqueurs stars, ces têtes d’affiche qu’on cloue au pilori, interdits de murmurer un mot sur leurs rêves, leurs bébés commerciaux, leurs bouts d’âme, bâillonnés net dans leur liberté de causer et de briller ailleurs que dans l’émission TPMP.


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