Hanouna, le roi qui bĂąillonne ses courtisans ?
Je suis totalement contre ce qu’il vient de faire vis Ă vis de ses chroniqueurs hier soir, et vous allez comprendre pourquoi cette fois je ne serai pas aussi gentil que d’habitude avec Baba…
Hier soir, le 12 mars 2025, dans lâarĂšne cathodique de Touche Pas Ă Mon Poste, Cyril Hanouna a encore frappĂ©.
Pas avec une blague potache ou un clash savamment orchestré, non.
Cette fois, il a dĂ©gainĂ© lâarme lourde : une injonction brutale, froide, sans un sourire pour masquer lâabsurde.
En direct, devant des chroniqueurs aux visages crispés, il a sommé ses ouailles de refuser toute interview sans son aval divin.
Oui, vous avez bien lu. Le roi de la libertĂ© dâexpression autoproclamĂ©e, celui qui hurle Ă la censure dĂšs quâun micro se coupe, a dĂ©cidĂ© de mettre un cadenas sur la bouche de ses propres soldats. VĂ©rifions ça, analysons, et surtout, dĂ©shabillons ce paradoxe ambulant.
Cyril #Hanouna interdit aux chroniqueurs de se faire interviewer sans qu’il ne donne son autorisation.
C’est ce que l’on appelle la LibertĂ© d’expression đ€Ł#TPMP https://t.co/0iCSPWSsyDâ Marcello (@Marcel81048792) March 12, 2025
Acte I : La parole dâĂ©vangile selon Cyril
Dâabord, les faits.
Pas de filtre, pas de LOL, juste la vĂ©ritĂ© brute. En plateau, il justifie ça avec une pirouette narcissique du style : « Les mĂ©dias ne veulent pas vos projets, ils veulent parler de moi, de mon Ă©mission, de mes ambitions. » Pas un mot sur lâhumour, pas une Ćillade complice.
Les chroniqueurs, eux, restent coi, visiblement pris de court, demandant timidement : « Et ma promo, mon livre, mon spectacle ? »
RĂ©ponse : nĂ©ant. Le silence du chef, plus assourdissant quâun cri.
Les rĂ©seaux sâagitent, les posts fusent, et moi je me dis : il est temps de creuser ce théùtre de lâabsurde.
Acte II : Le contrat, ce parchemin invisible
Alors, est-ce légal, ce caprice de despote cathodique ?
Les chroniqueurs de TPMP, ces gladiateurs du buzz, sont liĂ©s Ă Hanouna via H2O, sa boĂźte de prod sous lâĂ©gide de Banijay.
Salariés ou indépendants, peu importe : leurs contrats fixent les rÚgles du jeu.
Une clause dâexclusivitĂ© ou dâautorisation prĂ©alable pour causer aux mĂ©dias ? Possible.
Mais vu leurs mines dĂ©confites, on parie que non. Si Cyril impose ça de but en blanc, sans papier signĂ©, câest du vent juridique.
En France, un boss ne peut pas changer les rĂšgles comme on change de chemise, encore moins brider des projets perso â livres, one-man-shows â qui nâont rien Ă voir avec son circus.
Le Code du travail, article L1222-1, parle de loyautĂ©, pas dâesclavage.
Et si une telle clause existait ? Elle puerait lâabus, article 1121-1 du Code civil Ă lâappui.
Les prudâhommes adoreraient ça.
Acte III : LibertĂ© dâexpression, sauf pour les serfs
Et la libertĂ© dâexpression, alors ?
Article 11 de 1789, gravé dans le marbre constitutionnel : tout le monde peut causer, surtout pour vendre son bouquin ou remplir une salle.
Hanouna prétend que les médias détournent les interviews vers lui. Admettons.
Mais bĂąillonner ses chroniqueurs pour ça, câest comme interdire les bagnoles parce quâun chauffard a grillĂ© un feu.
DisproportionnĂ©, illĂ©gal, dĂ©lirant. Sâils sont indĂ©pendants, ils peuvent lâenvoyer valser.
Sâils sont salariĂ©s, ils ont un droit Ă la vie privĂ©e et Ă la parole hors TPMP.
Cyril joue les censeurs en chef, mais il oublie : la libertĂ©, câest pas que pour sa gueule.
Acte IV : Le dictateur en mocassins Gucci
Dictature, vous dites ?
Oh que oui. Hanouna, câest le petit pĂšre des peoples qui serre la vis Ă ses enfants terribles.
Pas un « je plaisante » pour dĂ©samorcer, pas un clin dâĆil.
Juste un ordre, brut, implacable. Les chroniqueurs, ces piliers du show, dépendent de lui pour bouffer, briller, exister.
Dire non, câest risquer lâexil mĂ©diatique.
Et lui, il savoure ça, le pouvoir de faire taire, de contrÎler.
Pendant ce temps, il blĂąme lâArcom, brandit « dĂ©mocratie » et « libertĂ© » comme des totems sacrĂ©s.
Hypocrisie ?
DĂ©solĂ©, je l’aime bien, mais hier soir j’ai vu un tyran dâopĂ©rette qui croit que son plateau est une rĂ©publique bananiĂšre…
Encore un point en moins. Et ça fait deux en quelques jours, avec la fois il m’a choquĂ© en ne respectant pas son invitĂ© Fabrice Divizio.
Ăpilogue : Lâamour vache dâune fan dĂ©sabusĂ©e
Vous, cher lecteur, vous adorez peut-ĂȘtre TPMP comme moi.
On kiffe Hanouna, ses punchlines, son énergie. Et pourtant, ça vous choque pas cette museliÚre sur ses coéquipiers affichée ouvertement hier soir en direct ?
Moi oui, mais ça ne m’empĂȘchera pas de continuer Ă regarder.
Mais hier soir moi, devant mon canal 80 sur Orange, j’ai vu une sorte de dictateur auprĂšs de son Ă©quipe, de gourou de secte avec emprise, tout simplement !
Et je n’ai surtout pas vu de libertĂ© d’expression du coup…bien au contraire et ça me dĂ©sole…đ
Mais au fond, les vrais damnĂ©s de cette farce, câest eux, les chroniqueurs stars, ces tĂȘtes dâaffiche quâon cloue au pilori, interdits de murmurer un mot sur leurs rĂȘves, leurs bĂ©bĂ©s commerciaux, leurs bouts dâĂąme, bĂąillonnĂ©s net dans leur libertĂ© de causer et de briller ailleurs que dans l’Ă©mission TPMP.