Une France divisée à cause de la meilleure campagne pub (à son insu) de l’année de la LFI

Politique Scandales
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Mais quelle tempête dans un verre d’eau cette histoire d’affiche !

Quand la polémique sert la soupe aux opportunistes

Un cirque médiatique qui tourne en rond

Franchement, j’en ai plein les bottes de voir cette polémique enfler autour d’une affiche de La France Insoumise (LFI) comme si c’était l’affaire du siècle.
À croire qu’on n’a rien de mieux à faire que de s’écharper sur un bout de papier qui, soyons lucides, ne fait que gonfler la caisse de résonance pour leur manifestation du 22 mars.

Les partis de droite, avec leurs airs outrés, sautent sur l’occasion pour pointer du doigt les Insoumis, mais dans le fond, ils jouent exactement le même jeu qu’eux.
Ce petit manège de récupération, où chacun accuse l’autre de pratiques antirépublicaines tout en se vautrant dans la même boue médiatique, commence à sentir le réchauffé.

Une ironie philosophique, presque tragique, où les miroirs se renvoient indéfiniment leurs reflets déformés.

Mon avis ? Il est déjà donné, point final

Pour ma part, j’ai déjà vidé mon sac sur cette affiche dans un billet précédent – allez le lire si ça vous chante, tout y est.

Je n’y vois rien d’antisémite, et je ne vais pas me répéter comme un perroquet en cage.
Ce qui me frappe, c’est que sans cette comparaison bancale avec une affiche nazie, jamais cette tempête ne serait sortie de son bocal.
Et soyons sérieux une seconde : rien ne prouve que l’affiche originale, celle des nazis, ait directement inspiré celle de la LFI.

Ce qu’on sait, en revanche, c’est que les images en circulation – regardez celle de Pascal Praud, par exemple – puent l’intelligence artificielle à plein nez.
Des contours flous, des imperfections signées par les IA, des détails qui clochent : c’est du travail d’IA et non de la retouche de graphiste, et j’en vois passer tous les jours sur ce blog, entre 20 et 40 essais pour illustrer mes propos.
Et le fait que, lorsqu’on utilise une IA qui se base sur d’autres images pour créer les images sur demandes, n’est-il pas non plus quelque chose à prendre en considération ?
Le seul faux pas de la LFI dans ce cas et si c’est ce qui a été fait ? Avoir retiré le logo de l’IA, ce qui laisse planer le doute.

Une image artificielle, par essence, trahit ses imperfections, et c’est une vérité que tout créatif connaît.
Concrètement ?
J’ai réalisé plus de 100 images (les essais et les images définitives) avec Cyril Hanouna pour illustrer mes billets et 100% d’entre elle le reproduisent avec des cernes sous les yeux et des expressions qui ne sont pas forcément les même que dans sa vraie vie et un visage déformé parfois à 10,20 ou 50%.
Des fois il ressemble même à Jafar ou Iznogoud en version humaine ! 😁

Et comme j’aime bien aller au bout du délire, histoire de clouer le bec aux supputations avec du concret, j’ai joué les apprentis sorciers de mon côté.
J’ai demandé à l’IA Grok de me pondre une photo de Cyril Hanouna, en me glissant dans la tête du mec qui a torché l’affiche incriminée – un petit exercice de devinette sur son prompt, sa tambouille créative.

Le résultat ?

Vous l’avez sous les yeux, et franchement, on peut pas dire que ça colle pas avec le style sur  l’affiche de la LFI, surtout celle que j’ai cerclée en rouge.
L’image produite par Grok de Cyril Hanouna, et que j’ai entouré, ressemble encore plus à celle du personnage l’image Nazi que celle posée sur l’affiche de la LFI…
Je vous le dit…une tempête dans un verre d’eau cette histoire…
Petit aparté de graphiste : mon premier réflexe, vu la palette noir et blanc, c’était de l’encadrer en jaune, une vieille habitude qui claque.
Mais au dernier moment, je me suis ravisé – trop risqué, ça aurait encore foutu le feu aux poudres, alors j’ai viré au rouge.
Et ça, bordel, c’est pas normal.
Qu’un tic de pro devienne une prise de tête parano, qu’on se mette à flipper d’associer une couleur à une saloperie d’interprétation antisémite, c’est un truc qui devrait pas exister.
Merci, hein, à cette affiche à la con, d’avoir planté une épine dans le crâne de tous les créatifs : maintenant, à chaque flyer avec une personne juive, on va loucher sur le jaune comme si c’était une grenade dégoupillée.
Bravo le cadeau empoisonné.

Une pub qui ne dit pas son nom

Chaque affiche, chaque slogan, chaque couleur est une fenêtre ouverte sur l’interprétation.
J’ai bossé des années dans la pub – plus de 50 flyers pour des boîtes de nuit, avec des DJ de toutes religions et d’ethnies en noir et blanc sur fond noir, des mots-clés en jaune pour trancher.
Jamais une arrière-pensée antisémite ne m’a effleuré l’esprit avec ce choix de couleur ; c’était juste du bon sens graphique.

Alors, voir des politiques s’offusquer en public sur cette affiche, comme s’ils découvraient la lune, ça me fait doucement rigoler.
S’ils n’avaient pas un intérêt à surfer sur le buzz ou à pousser leur propre agenda, la moitié d’entre eux n’aurait même pas levé un sourcil.
Cette indignation à géométrie variable, c’est du vent, une comédie bien rodée.

Retirer l’affiche : un réflexe, pas une confession

Que la LFI ait retiré cette affiche après le tollé sur Internet ne prouve en rien un fond antisémite.
C’est une réaction humaine, presque mécanique : face à une vague de critiques, on coupe court, on éteint l’incendie, même si on estime n’avoir rien à se reprocher.
Céder à la pression publique, c’est une stratégie de survie, pas un aveu.

Des entreprises suppriment des pubs sous la polémique sans pour autant valider les accusations portées contre elles – c’est du pragmatisme, pas une reddition morale.
L’intention originelle, elle, reste dans la tête du créateur, pas dans le geste de recul.

D’ailleurs si on branche un peu ses neurones : LFI, ces pros du scandale qui allument des mèches pour qu’on cause d’eux dans tous les coins. L’affiche Hanouna, ce machin qui sent l’antisémite à plein nez pour certain et absolument rien pour moi, s’ils l’avaient vraiment voulu, assumé, pourquoi la virer en mode panique totale ?
Ces gars-là, d’habitude, ils surfent sur les vagues dégueu qu’ils créent, ils kiffent le chaos.
Là, cette affiche, c’était leur jackpot, leur pub gratos pour la manif, et pourtant, pouf, ils l’ont dégagée vite fait…

La vérité dans les mains du graphiste

Alors, comment sortir de ce bourbier ?
Une seule voie : porter plainte contre la LFI et mettre le créateur de l’affiche sur le grill.
Qu’il explique, sous serment, ses choix, ses intentions, ses éventuelles directives.
S’il avoue s’être inspiré d’une affiche nazie, de son propre chef ou sous ordre, alors là, ils sont cuits.

Mais soyons réalistes : vous imaginez un Insoumis, avec leur passif de déclarations enflammées – certains allant jusqu’à appeler à des horreurs contre la police –, se confesser benoîtement devant un juge ?
J’en doute.
Résultat probable : un non-lieu, un grand merci pour le spectacle, et une manif du 22 mars dopée par une campagne de pub gratuite qu’aucun budget n’aurait pu égaler.

Arrêtons de nourrir la bête

Tout ça, c’est une machine à fantasmes qui tourne à vide, un bordel collectif qui pue les magouilles politicardes à plein nez, un de ces plans foireux où tout le monde se gave sur le dos d’une affiche branlante.
IA ou pas, ce bout de pixel n’a rien d’un manifeste antisémite qui clignote en néon – le rapprochement avec les nazis, c’est du bidouillage, une sauce montée en neige pour faire mousser les clics et les cris.
La LFI s’en frotte les mains, leur manif du 22 mars devient la star gratos d’un cirque qu’ils n’ont même pas eu à payer.
La droite, elle, joue les vierges effarouchées, bien contente de dégainer l’indignation comme un flingue chargé de buzz.

Et pendant ce temps, la vérité ? Elle peut crever la bouche ouverte, personne n’en a rien à carrer.
Tout ça, c’est une tornade dans un dé à coudre, un délire de notre époque shootée à l’adrénaline des réseaux, où on sursaute avant de réfléchir.
Un bal masqué où chacun ajuste son costume pour la photo, et tant pis si la lumière reste éteinte.

La polémique profite à tout le monde sauf à la vérité.
Et pendant qu’on s’épuise à décrypter des pixels, la manifestation, elle, se frotte les mains.
Si on veut vraiment trancher, il faut les faits, pas les supputations.

Mais une chose est sûre : dans l’état actuel, cette affiche ne convaincra aucun tribunal d’une intention malveillante. Alors, rangeons nos loupes et laissons le graphiste parler – s’il en a le courage.

Sur le même sujet : Je ne pense pas que l’affiche LFI soit antisémite et imagine que la plainte de Hanouna n’aboutira à rien

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