Avec les comptes adolescents, Meta protège vos ados sur Instagram, Facebook et Messenger
Bon, les amis, on y est.
Meta remet les pendules à l’heure et sort le grand jeu pour les ados.
Après avoir testé ses « comptes adolescents » sur Instagram l’année dernière, voilà que le géant du numérique étend son dispositif à Facebook et Messenger.
L’annonce est tombée ce mardi 8 avril 2025, comme une réponse aux cris d’alarme des parents qui flippent de voir leurs gamins englués dans les méandres des réseaux sociaux.
Et on les comprend : entre les filtres à gogo, les stories qui défilent et les messages qui fusent, c’est un peu le Far West 2.0.
Pour l’instant, ce bouclier numérique est réservé aux États-Unis, au Canada, à l’Australie et au Royaume-Uni.
Mais patience, ça arrivera bientôt chez nous.
Meta promet une chose : avec ces « comptes adolescents », les parents pourront respirer un peu mieux.
Nous annonçons aujourd’hui de nouvelles protections et l’extension des Comptes Ado à Facebook et Messenger, pour offrir une tranquillité d’esprit accrue sur toutes les applications du groupe
clame le communiqué.
Un discours bien rodé, mais derrière, il y a du concret.
Les comptes adolescents : un cocon numérique bien ficelé
Ces comptes, pensés pour les 13-17 ans, c’est du sur-mesure pour éviter les dérapages.
Des filtres béton pour bloquer « le contenu inapproprié et les contacts indésirables », des paramètres verrouillés jusqu’à 16 ans sans l’accord des parents, et une série de garde-fous : notifications éteintes la nuit, alerte pour lâcher l’écran après une heure, et un cercle fermé pour les messages – seuls les amis ou les suivis peuvent écrire.
Sur Instagram, ils poussent le bouchon encore plus loin : pas de « Live » sans feu vert parental, et si une image louche pointe son nez dans les DM, elle reste floutée sauf autorisation expresse.
Avec 54 millions d’ados déjà dans le système depuis septembre 2024, Meta montre les muscles.
Mais est-ce que ça suffira à rassurer tout le monde ? Parce que, soyons clairs, le sujet chauffe depuis un bail.
Les réseaux sociaux sous pression
Faut pas se voiler la face : les ados et les écrans, c’est une histoire d’amour qui fait grincer des dents.
Les études, comme celles du Guardian, pointent les risques – anxiété, addiction, harcèlement.
L’Australie a carrément dégainé une loi en novembre 2024 pour bannir les réseaux sociaux aux moins de 16 ans.
TikTok, de son côté, propose aux parents en France de brider le temps d’écran.
Meta, lui, opte pour une approche mi-contrôle, mi-liberté, avec ses comptes adolescents comme étendard.
Mais derrière les belles promesses, y’a toujours ce doute qui plane : est-ce que ces géants veulent vraiment protéger, ou juste sauver la face après des années de critiques ?
Leur empire repose sur notre attention, alors ce virage sécuritaire, c’est aussi un calcul.
Et demain, quoi ?
Les comptes adolescents, c’est un pas, mais pas la fin du feuilleton.
Les ados, malins comme des singes, trouveront toujours une faille. Et les parents, dépassés, devront s’accrocher pour suivre.
Meta joue la carte de la responsabilité, mais le vrai défi, c’est de réinventer un numérique où les jeunes grandissent sans y laisser des plumes.
À suivre, les yeux grands ouverts.