Emmanuel Macron face Ă Netanyahu : la sĂ©curitĂ© dâIsraĂ«l en question
On dirait un mauvais film, non ?
Les bombes pleuvent encore sur Gaza, et pendant ce temps, Emmanuel Macron, depuis son perchoir dorĂ© de lâĂlysĂ©e, balance une petite bombe verbale Ă Benjamin Netanyahu.
Mercredi 9 avril, sur le plateau de France 5, le prĂ©sident français nâa pas mĂąchĂ© ses mots : pour lui, la stratĂ©gie du Premier ministre israĂ©lien, câest du vent.
Pire, ça ne protÚge pas les Israéliens, ça les enfonce.
Ce que vous faites est un crime
aurait-il pu lĂącher entre les lignes, tant son ton sentait la colĂšre froide.
Revenons un peu en arriĂšre.
Depuis mi-mars, Tsahal a remis le couvert sur Gaza, et ça cogne dur.
Macron, tout juste rentrĂ© dâun pĂ©riple en Ăgypte, a dĂ©cidĂ© de taper du poing sur la table.
Il parle de désaccords « profonds » avec Netanyahu, et pas juste sur le papier humanitaire.
Non, câest plus viscĂ©ral : un fossĂ© sur « le rapport Ă la vie » et une vision stratĂ©gique qui ne colle pas.
Pour lui, croire que tout se rĂšgle par la force, câest une fable que Netanyahu sert aux IsraĂ©liens depuis quinze ans.
Et bim, le 7 octobre est venu prouver que ça ne marche pas.
Une réponse politique, pas militaire
Macron nâest pas lĂ pour faire de la figuration. Il insiste : la sĂ©curitĂ© dâIsraĂ«l, la vraie, ne viendra pas des chars ou des drones, mais dâune rĂ©ponse politique.
Et il va loin, le bougre. Il appelle Ă une reconnaissance de la Palestine, avec une deadline ambitieuse : juin 2025.
Oui, vous avez bien lu. Avec lâArabie saoudite aux manettes dâune confĂ©rence internationale, il veut sceller un deal oĂč plusieurs pays reconnaĂźtraient la Palestine, tout en poussant les dĂ©fenseurs de cette derniĂšre Ă accepter lâexistence dâIsraĂ«l.
Un grand bal diplomatique, quoi.
Un message clair Ă Netanyahu
Mais revenons Ă Netanyahu. Macron ne lui fait pas de cadeau.
Il lui glisse, en substance :
Il faut « essayer de dire Ă Benjamin Netanyahu qu’Ă un moment donnĂ©, ce que vous faĂźtes n’est pas conforme au droit international, ce que vous faĂźtes est aussi un crime, ce n’est pas vos valeurs, ce qui est en train d’ĂȘtre fait en votre nom n’est pas votre intĂ©rĂȘt
Câest presque une mise en garde : bombarder sans fin, ça ne construit rien, ça dĂ©truit tout, y compris lâimage dâun pays.
Et il enfonce le clou : ces frappes, câest pas juste une erreur tactique, câest une faute morale.
Pas besoin dâĂȘtre devin pour voir quâentre les deux, le courant ne passe plus.
La France au cĂŽtĂ© de lâhumanitĂ©
Macron se pose en chevalier blanc, évidemment.
La France doit ĂȘtre au cĂŽtĂ© de lâHumanitĂ©
clame-t-il. Et il voit grand : une sĂ©curitĂ© collective pour la rĂ©gion, oĂč lâIran et ses proxies ne pourraient plus nier IsraĂ«l, et oĂč la Palestine aurait enfin sa place.
Utopique ? Peut-ĂȘtre. Mais ça a le mĂ©rite de secouer le cocotier. Parce que pendant que les bombes tombent, le monde regarde, et la France, elle, veut parler.
Alors, Netanyahu écoutera-t-il ?
Rien nâest moins sĂ»r. Mais une chose est claire : Macron a dĂ©cidĂ© de jouer sa partition, et elle sonne fort.