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Essayiste ? C’est quoi cette bestiole qui pullule sur les plateaux TV de l’info ?

Médias & Cinéma Politique
Temps de lecture : 3 minutes

Qu’est-ce qu’un essayiste ? DĂ©cryptage d’un phĂ©nomĂšne qui squatte l’info


On les voit partout.
Sur BFM, sur CNews, sur LCI, ces tĂȘtes parlantes qui dĂ©boulent avec leurs airs inspirĂ©s, leurs livres sous le bras et leurs thĂ©ories sur tout.
On les appelle « essayistes ».
Mais c’est quoi, au juste, un essayiste ? Et pourquoi ces oiseaux-lĂ  pullulent-ils sur les plateaux de dĂ©bat politique comme des pigeons sur une place publique ?

Accrochez-vous, on va plonger dans le grand cirque de l’info-spectacle.

Un essayiste, c’est quoi ce truc ?

À la base, un essayiste, c’est un mec ou une nana qui pond des bouquins pour rĂ©flĂ©chir Ă  voix haute.
Pas des romans, non, des essais.
Des textes oĂč ils dissĂšquent le monde, la sociĂ©tĂ©, la politique, souvent avec une plume qui se veut brillante et des idĂ©es qui claquent.

Montaigne, au XVIe siĂšcle, a inventĂ© le genre : introspectif, libre, un peu perchĂ©. Aujourd’hui, c’est autre chose.
L’essayiste moderne, c’est un hybride entre le philosophe de comptoir, le chroniqueur tĂ©lĂ© et le vendeur de concepts Ă  la sauvette.
Il n’écrit pas pour l’éternitĂ©, mais pour l’instant T, celui oĂč il pourra briller sous les nĂ©ons d’un studio.

Pourquoi on les voit partout ?

Simple : les chaĂźnes d’info en continu ont un appĂ©tit insatiable. 24 heures sur 24, il faut remplir l’antenne.
Les journalistes, ça va cinq minutes, mais ça manque de piquant.
Les politiques ? Trop lisses ou trop occupés à mentir.
Alors, on appelle les essayistes.

Eux, ils ont le bagout, le culot, et surtout, ils ne risquent pas leur carriĂšre sur un dĂ©rapage – au contraire, ça dope leurs ventes.
Résultat, ils squattent les fauteuils rouges pour causer Macron, wokisme ou crise migratoire, avec des punchlines qui font vibrer les réseaux sociaux.
C’est pas du dĂ©bat, c’est du catch verbal.

Ça vaut quoi, au final ?

LĂ , ça se corse. D’un cĂŽtĂ©, ils apportent du sel.
Un essayiste qui dĂ©gaine une idĂ©e bien sentie, ça peut rĂ©veiller les neurones d’un public engourdi par les « élĂ©ments de langage ».
Mais souvent, c’est du vent.

Beaucoup surfent sur les peurs, les buzzwords, les polémiques du moment.
Leurs essais ? Des pamphlets recyclés, des copiés-collés de leurs chroniques X ou de leurs passages télé.
Et puis, soyons sĂ©rieux : combien d’entre eux ont vraiment lu autre chose que leurs propres tweets ?
Le pire, c’est qu’ils se prennent pour des oracles alors qu’ils ne sont que les porte-voix d’un systùme qui adore le bruit pour masquer le vide.

Les rois du storytelling ou les clowns du débat ?

Le truc, c’est que l’essayiste d’aujourd’hui ne cherche pas à convaincre par la rigueur.
Il vend une vibe, une posture.
Le rebelle, le visionnaire, le « je-dis-tout-haut-ce-que-vous-pensez-tout-bas ».
Et ça marche.

Les plateaux les adorent parce qu’ils font grimper l’audience, les libraires les bĂ©nissent parce qu’ils Ă©coulent des stocks.
Mais nous, les spectateurs, on en tire quoi ? Un frisson, peut-ĂȘtre.
Une idée neuve, rarement.
À force de les voir gesticuler, on finit par se demander : et si c’était juste du théùtre pour meubler le nĂ©ant ?

Bref, l’essayiste, c’est le symptĂŽme d’une Ă©poque qui prĂ©fĂšre les Ă©clairs aux LumiĂšres. Fascinant, agaçant, inutile ?
À vous de trancher. Mais une chose est sĂ»re : ils sont lĂ , et ils ne comptent pas lĂącher le micro.


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