Éric Ciotti : sa proposition de loi de supprimer l’exécution provisoire pour les peines d’inéligibilité

Politique
Temps de lecture : 2 minutes

Exécution provisoire : Éric Ciotti dénonce une peine de mort politique


Ce mardi 1er avril 2025, à 15h45 précises, l’hémicycle de l’Assemblée nationale a vibré sous les mots d’Éric Ciotti.
Le député UDR, avec son air de premier de la classe qui a décidé de jouer les rebelles, a lâché une bombe devant ses collègues :

L’exécution provisoire installe une peine de mort politique.

Une formule choc, bien calibrée pour faire trembler les dorures du Palais Bourbon.
Derrière cette sortie, une colère qui gronde et une proposition qui pourrait tout changer.
Alors, Ciotti a-t-il raison de monter au créneau contre l’exécution provisoire ?

Je décortique ce coup de théâtre, sans filtre.

Une « peine de mort politique », vraiment ?

Éric Ciotti n’a pas mâché ses mots.
Pour lui, l’exécution provisoire, ce mécanisme qui permet d’appliquer une peine d’inéligibilité avant même un jugement définitif, est une arme de destruction massive contre les élus.

L’exemple de Marine Le Pen, frappée d’inéligibilité immédiate le 31 mars 2025 dans l’affaire des assistants parlementaires, plane comme une ombre sur son discours. Pour Ciotti, c’est clair : cette pratique donne un pouvoir démesuré aux juges, qui peuvent « décapiter » un adversaire politique sans attendre.
Une justice qui joue les bourreaux, ça fait froid dans le dos, non ?

L’UDR passe à l’offensive

Mais Ciotti ne s’est pas contenté de pousser un coup de gueule.
Il a annoncé que son groupe, l’Union des droites républicaines (UDR), portera une proposition de loi lors de sa niche parlementaire de juin 2025.

Objectif ? Supprimer purement et simplement l’exécution provisoire pour les peines d’inéligibilité.

Une initiative qui pourrait séduire au-delà de son camp, notamment chez ceux qui, à droite comme à l’extrême droite, dénoncent une justice « politisée ».
Reste à voir si la majorité, souvent frileuse sur ces sujets, suivra le mouvement ou jouera la carte de l’immobilisme.

Un débat qui divise

Le sujet est brûlant, et les avis s’entrechoquent.
D’un côté, les défenseurs de l’exécution provisoire arguent qu’elle permet d’écarter rapidement des élus soupçonnés de corruption, évitant qu’ils ne profitent des lenteurs judiciaires pour se maintenir au pouvoir.
De l’autre, Ciotti et ses alliés crient à l’abus : et si un juge, influencé par ses propres idées, décidait de faire tomber un rival politique ?

Le risque existe, et l’histoire récente – coucou Marine – donne du grain à moudre à cette théorie.
Entre protéger l’intégrité de la démocratie et garantir les droits des élus, la balance est fragile.
Et pendant ce temps, l’hémicycle s’échauffe, les réseaux s’enflamment, et le citoyen regarde, perplexe.

Vers une réforme ou un coup d’épée dans l’eau ?

La proposition de l’UDR a le mérite de poser les bonnes questions, mais son avenir est incertain.
Réformer l’exécution provisoire, c’est toucher à un totem de la justice française, un outil pensé pour frapper vite et fort.

Mais à quel prix ? Éric Ciotti, avec sa verve de tribun, a ouvert une brèche.
Reste à savoir si ses collègues auront le cran de s’y engouffrer, ou si cette révolte finira noyée dans les méandres des débats sans fin.

Une chose est sûre : à l’Assemblée, le 1er avril n’avait rien d’une blague.


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