Imaginez ça : les écrans s’éteignent, les trains déraillent, les avions tombent comme des mouches, et un message glaçant s’affiche sur tous les smartphones :
« Ceci se reproduira. »
C’est le pitch de Zero Day, la nouvelle mini-série Netflix qui a débarqué ce 20 février 2025, avec un Robert De Niro en ex-président américain au sommet de son art.
Mais au-delà du frisson hollywoodien, une question brûle les lèvres : et si ça arrivait chez nous, en France ?
Une cyberattaque apocalyptique, est-ce vraiment du domaine de la fiction, ou sommes-nous déjà sur le fil du rasoir ?
Zero Day : De Niro face au chaos numérique
Zero Day, c’est six épisodes tendus comme un arc, où George Mullen, un ancien président fictif campé par De Niro, est sorti de sa retraite pour enquêter sur une cyberattaque qui a paralysé les États-Unis.
Des milliers de morts, une nation au bord du gouffre, et une course contre la montre pour démasquer les coupables dans un brouillard de désinformation et de complotisme.
Le casting est un feu d’artifice : Angela Bassett, Jesse Plemons, Lizzy Caplan… Mais c’est De Niro qui crève l’écran. À 81 ans, il porte ce thriller politique avec une gravité brute, un mélange de charisme usé et de fragilité humaine.
Chaque regard, chaque hésitation, c’est du grand art – du De Niro pur jus, comme une vieille bouteille de Bordeaux qui prendrait encore de la valeur avec le temps.
Une menace bien réelle en France ?
Et chez nous, alors ?
En France, on aime se penser à l’abri, protégés par notre rationalité cartésienne et nos institutions bien huilées.
Mais détrompez-vous : une attaque « zero day » – une exploitation d’une faille informatique inconnue – n’est pas une chimère.
Les experts en cybersécurité, comme ceux de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), le répètent : nos infrastructures critiques (énergie, transports, santé) sont des cibles.
En 2020, l’attaque ransomware contre l’hôpital de Villefranche-sur-Saône a paralysé des services vitaux.
Multipliez ça par mille, ajoutez une panne nationale des réseaux électriques ou une désynchronisation des TGV, et vous avez un scénario à la Zero Day.
Les hackers, qu’ils soient étatiques (Russie, Chine) ou indépendants, ont les outils.
Une faille zero day dans un logiciel utilisé par EDF ou la SNCF ? C’est techniquement faisable.
Les conséquences : un domino infernal
Imaginons : une cyberattaque coupe le jus à Paris.
Les feux tricolores s’éteignent, les métros s’arrêtent net, les hôpitaux basculent sur groupes électrogènes – jusqu’à ce que le carburant manque.
Les supermarchés sont dévalisés en heures, les réseaux téléphoniques saturent, et la rumeur galope plus vite que les faits.
Panique, émeutes, chaos. Le CAC 40 plonge, les banques bloquent les transactions.
En 48 heures, la France pourrait ressembler à un décor de film post-apo.
Et si les attaquants relancent la machine, comme dans la série ? On ne parle plus de crise, mais de collapse.
Qui pour nous sauver ?
Face à ça, qui tient les rênes ?
L’ANSSI, d’abord, notre bouclier numérique, avec ses experts en alerte 24/7.
Le Cyber Commandement (COMCYBER) de l’armée, créé en 2017, serait aussi sur le pont, traquant les signaux ennemis.
La DGSI entrerait dans la danse pour débusquer les commanditaires, tandis que la Gendarmerie et la Police nationale tenteraient de contenir le bordel dans les rues.
Mais soyons lucides : une attaque d’ampleur révélerait nos failles – coordination bancale, dépendance aux géants tech américains, et un secteur privé pas toujours au niveau.
Et après ?
Si Zero Day nous hante, c’est parce qu’il miroir notre époque : un monde hyperconnecté, vulnérable, où la vérité se noie dans le bruit.
En France, une telle catastrophe pousserait le gouvernement à des mesures extrêmes – état d’urgence, surveillance massive, peut-être pire.
De Niro, dans la série, incarne un héros fatigué mais déterminé.
Nous, on aurait besoin d’un miracle collectif pour ne pas sombrer.
Alors, fiction ou futur proche ? À vous de juger, mais gardez un œil sur vos écrans.
Ils pourraient bien s’éteindre…