agriculture urbaine

Visite insolite : une ferme dans un parking désaffecté au centre-ville, l’agriculture innove et devient urbaine

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Temps de lecture : 3 minutes

Agriculture urbaine : la révolution verte s’installe à Montpellier


Dans les ruelles chaudes de Montpellier, là où le bitume craque sous le soleil, un truc dingue est en train de pousser.
Pas des mauvaises herbes, non, mais une ferme urbaine qui squatte un vieux parking oublié du quartier de la Mosson.

Depuis 2024, le Grenier de la Mosson fait jaser : un spot où l’agriculture urbaine joue les alchimistes, transformant le béton en oasis.
Le 2 avril 2025, les portes se sont ouvertes aux curieux, et ce qu’ils ont vu dépasse l’entendement.
Perso, je trouve ça génial et ingénieux et je n’hésite donc pas à vous en parler, et à vous montrer le reportage vidéo autour de cette astucieuse idée.

En haut, la nature reprend ses droits

À la surface, c’est un décor qui claque : une serre bioclimatique, des bassins où poissons et plantes fricotent dans une danse aquaponique.
Ici, tout est recyclé, jusqu’à la dernière goutte.
Même les urines humaines – oui, t’as bien lu – deviennent de l’or vert.

On utilise les urines humaines pour cultiver les spirulines, c’est-à-dire les algues, et ce sont les algues qui nourrissent les poissons. Et puis, ce sont les urines des poissons et tous les déchets des poissons, dans ces eaux-là, qui vont aller dans les bacs à plantes pour nourrir les plantes

lâche Sophie Allebone-Webb de l’association Calypso, avec un sourire qui dit tout.

Un cycle qui tourne rond, une leçon d’écologie qui cogne.

En bas, le futur se cultive sans terre

Sous le bitume, l’agriculture urbaine envoie du lourd.
Un garage de 1 500 mètres carrés, autrefois royaume des bagnoles rouillées, est devenu un labo futuriste.
Ici, pas de sol, juste de l’aéroponie : des plantes suspendues, nourries par des brumes high-tech.

Pierre Joram, boss de Green House Keeper, raconte :

Ici, on est dans ma chambre de culture où on va faire pousser des plantes qui viennent du monde entier, on va les adapter à ce système de culture et on va sélectionner les meilleures qu’on va envoyer dans une autre ferme pour la production pour l’industrie cosmétique ou pharmaceutique.

Un trip botanique qui sent la cosméto et la pharma, rien que ça.

Un projet qui dépasse les salades

Mais cette ferme urbaine, c’est plus qu’un délire de hipsters écolos.
C’est quatre ans de boulot entre Altémed, le bailleur social, et la métropole de Montpellier.
Eric Sailvant, chargé de la transition écologique chez Altémed, pose le décor :

On s’inscrit sur plusieurs volets. Il y a la recherche et le développement, l’agriculture productive, le rayonnement social sur le quartier et le côté éducatif.

Traduction : ça produit, ça éduque, et ça redonne un souffle au quartier.
La Mosson, souvent laissée pour compte, retrouve des couleurs grâce à ce projet qui mixe science et solidarité.

Une porte ouverte sur l’impossible

Une fois par mois, pendant deux heures, le Grenier de la Mosson laisse entrer les curieux.
Une fenêtre sur un monde où l’agriculture urbaine réécrit les règles, où les parkings deviennent des champs et les déchets des trésors.

Montpellier montre la voie, et on se prend à rêver : et si nos villes devenaient des jungles comestibles ?


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