Vidéo de 2 secondes d’un policier qui frappe un paraplégique ? Il fallait forcément que je creuse !

Scandales Vidéos Vie & Société
Temps de lecture : 3 minutes

Derrière les deux secondes qui choquent : un flic, un fauteuil, et la vérité qu’on ne vous donne pas forcément…


Je n’ai pas pu m’empêcher de creuser.
Cette vidéo, balancée sans contexte par les médias comme un os à ronger pour les foules, tourne en boucle depuis deux jours.

Deux secondes d’images brutes : un policier qui cogne un homme en fauteuil roulant, un paraplégique, à Croix-de-Neyrat, Clermont-Ferrand.
Les réseaux s’enflamment, les indignés s’indignent, les défenseurs de l’ordre serrent les dents.

Et moi, comme d’habitude, je refuse de rester en surface.
Je ne connais pas cette histoire, pas plus que vous quand elle a éclaté le 11 mars 2025.
Alors, j’ai fait ce que je fais toujours dans mes billets : je ne me contente pas de bêler avec le troupeau ou de hurler à chaud.
J’ai voulu comprendre. Le fond, le avant, le pourquoi.

Ma première réaction devant ces images ?
Un flic qui frappe un handicapé, comme ça, sans raison apparente, ce n’est pas normal. Point.
Ensuite, je remarque cette femme à droite, une collègue en uniforme qui semble essayer de calmer le second policier, celui qui tient le gars par derrière.
Ça m’interpelle. Conflit entre flics ? Tentative de désescalade ? Il y a quelque chose qui cloche dans ce tableau, et il ne m’en fallait pas plus pour plonger dans le terrier.

Parce que rester en mode mouton, très peu pour moi. C’est trop français, trop facile.
Voici ce que j’ai trouvé.

Un coup de poing sous les projecteurs


La vidéo, c’est Kaïs, un gamin du quartier, qui l’a tournée.
Deux secondes qui ont fait le tour de X grâce à Yasin Chelly, étudiant et militant socialiste.
On y voit Raphaël, un paraplégique de 28 ou 30 ans, se prendre un coup de poing en pleine face.
Autour de lui, des flics en uniforme, dont un qui lui bloque le bras.

Le décor ? Croix-de-Neyrat, un quartier sensible de Clermont-Ferrand, le 11 mars, vers 15h50.
Une opération de sécurisation avec la police locale et la CRS 83, venue du Rhône.
Les images sont brutales, crues, et elles ont suffi pour mettre le feu aux poudres.
Mais deux secondes, ça ne raconte pas tout.

La version officielle : le méchant en fauteuil roulant

La procureure, Dominique Puechmaille, a vite dégainé son récit.
Selon elle, Raphaël, “bien connu des services”, aurait provoqué les flics.
Insultes, puis carrément son fauteuil roulant électrique utilisé comme une arme pour leur “foncer dessus”.
Les agents auraient donc agi pour le “neutraliser”.

Après le coup, direction le commissariat pour une audition libre.
Mais attention, pas de suites immédiates : il faut une expertise psy, parce que le gars serait “instable”.
Les policier, eux, ont porté plainte contre lui.

Les témoins : “Il s’est vanté de son coup”

Kaïs, celui qui a filmé, ne voit pas ça du tout comme ça.
Il raconte que Raphaël a juste “avancé avec son pied levé”, rien de bien menaçant.
Puis un flic l’étrangle, un autre le frappe, pile quand Kaïs sort son téléphone.
Et cerise sur le gâteau : le cogneur se serait pavané devant ses collègues après ça.
Yasin Chelly, qui a relayé la vidéo, enfonce le clou :

C’est choquant. Il y avait mille façons de le maîtriser sans ça.

Les habitants du quartier, eux, décrivent Raphaël comme un mec “sympa”, pas un fou furieux.
Quand il revient avec des marques sur la gueule, c’est la colère qui monte.

La politique et la rue s’en mêlent

Marianne Maximi, députée LFI du Puy-de-Dôme, a sauté sur l’affaire. “Violence policière insupportable”, elle tweete, avant de saisir l’IGPN et d’alerter la procureure.
Elle démonte le récit officiel, parle d’une inversion des rôles trop bien huilée.
Le maire, Olivier Bianchi, suit : “Injustifiable, disproportionné.” Il veut une enquête judiciaire, pas juste un vague contrôle interne.

Dans le quartier, ça gronde. On reparle de Wissam, mort en 2012 après une interpellation.
La défiance est là, palpable, et cette vidéo n’est qu’un nouvel étage sur une pile de rancœurs.

Et moi, dans tout ça ?

Je revois cette femme flic à droite, celle qui semble vouloir calmer le jeu.
Peut-être qu’elle sentait que ça dérapait. Je n’ai pas la réponse.
Ce que je sais, c’est que ces deux secondes cachent un bordel bien plus grand.
Une opération qui tourne mal, un mec en fauteuil qui finit punching-ball, des versions qui s’entrechoquent et surtout (encore) une récupération médiatique…

L’enquête administrative est lancée, mais qui y croit encore ?
Moi, je vois un système qui protège les siens et une foule qui s’enflamme sans toujours savoir.

Alors j’ai creusé, et maintenant vous savez. À vous de voir ce que vous en faites.


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