Des squelettes romains à Vienne : une fosse commune révèle les secrets d’une bataille antique
Une découverte qui secoue Vienne
Je t’invite aujourd’hui à faire un saut dans le temps. Direction Vienne, en Autriche, pas celle de l’Isère avec ses vestiges gallo-romains, mais la capitale autrichienne, où une découverte archéologique récente a de quoi te faire lâcher ta tasse de café du matin (enfin, si tu me lis le matin évidemment😁).
En octobre 2024, des ouvriers qui bossaient sur la rénovation d’un terrain de foot à Simmering, dans la banlieue viennoise, sont tombés sur un trésor macabre : une fosse commune romaine contenant les restes d’au moins 150 légionnaires.
Oui, tu as bien lu, des soldats romains, datant du Ier siècle, ensevelis sous un endroit où, hier encore, des gamins tapaient dans un ballon.
Des os qui racontent une guerre
Analysons ensemble ce que cette fosse commune romaine a de si spécial.
Les archéologues du Musée de Vienne, qui ont rappliqué illico sur le site, ont déterré 129 squelettes, mais ils estiment que le total pourrait dépasser les 150.
Ces corps, presque tous des hommes entre 20 et 30 ans, portent des marques de blessures violentes : coups d’épées, lances, poignards, et même des carreaux d’arbalète.
Pas besoin d’être Sherlock pour comprendre qu’on est face aux vestiges d’une bataille brutale.
Mais ce qui fait frissonner, c’est l’idée que ces jeunes soldats, en pleine force de l’âge, ont été jetés là, empilés dans le chaos, comme si le temps avait voulu les oublier.
Vindobona, l’avant-poste romain
Pour te situer, remontons à l’époque où l’Empire romain étendait ses tentacules jusqu’à l’Autriche actuelle.
Vienne, ou plutôt Vindobona, était alors un avant-poste stratégique sur le Danube, une sorte de hub militaire et commercial qui grouillait de vie.
Avec 16 000 à 20 000 habitants, c’était une petite métropole antique, un endroit où les légionnaires veillaient sur les frontières face aux tribus germaniques.
Mais jusqu’à cette découverte, on n’avait que des récits historiques pour imaginer les combats dans la région.
Pas de preuves tangibles, pas de traces concrètes. Cette fosse commune romaine change la donne, comme si les os eux-mêmes criaient : « Hé, on était là, et ça cognait dur ! »
Une pratique funéraire qui intrigue
Ce qui rend cette trouvaille encore plus fascinante, c’est son caractère exceptionnel.
Les Romains, à cette époque, n’étaient pas du genre à enterrer leurs morts comme on le ferait aujourd’hui. Non, ils préféraient la crémation, une pratique bien codifiée dans l’Empire, surtout en Europe.
Dans l’Empire romain, les rituels funéraires étaient stricts et des règles précises devaient être respectées après la mort
explique Kristina Adler-Wölfl, directrice du département d’archéologie de Vienne, dans un communiqué municipal.
Alors, pourquoi ces légionnaires ont-ils été inhumés en masse, contre toutes les coutumes ? C’est là que ton imagination peut s’emballer : une urgence après une bataille sanglante ?
Un manque de temps pour les rituels habituels ? Ou peut-être un geste symbolique, comme pour marquer une défaite cuisante ?
Une première en archéologie
Je te propose d’évaluer ensemble l’ampleur de cette découverte. Selon Michaela Binder, la responsable des fouilles, citée dans un article d’Arkeonews le 4 avril 2025 :
Dans le contexte des actes de guerre romains, il n’existe pas de découvertes comparables de combattants.
En gros, cette fosse commune romaine est une première mondiale. Pas juste un tas d’os, mais une fenêtre ouverte sur une bataille dont on ignorait tout.
Les archéologues parlent même d’un possible lien avec la fondation de Vienne elle-même, comme si ces soldats avaient joué un rôle dans l’histoire de la ville avant de disparaître sous la terre.
Et maintenant, on fait quoi ?
Toi, qui commences peut-être à te sentir un peu archéologue dans l’âme, tu te demandes sans doute ce que cette découverte implique.
Les chercheurs sont en train d’analyser les squelettes pour en savoir plus : qui étaient ces hommes ? D’où venaient-ils ? Contre qui se battaient-ils ?
Les traces d’équipement trouvées sur place – un poignard, des clous de chaussures, un bout de casque – confirment qu’il s’agit de légionnaires romains, mais les détails restent flous.
Et puis, il y a cette question qui me trotte dans la tête : pourquoi ce terrain de foot ?
Est-ce que les Romains avaient déjà un faible pour les stades, ou c’est juste le hasard qui a décidé de nous balancer cette pépite historique sous un gazon synthétique ? (ok, je suis lourd là, et pas qu’en kilos, et je le sais 😁)
Un voyage dans le temps
Cette fosse commune romaine, c’est plus qu’une découverte archéologique, c’est une machine à remonter le temps.
Elle nous rappelle que sous nos villes modernes, sous nos terrains de sport et nos immeubles, dorment des histoires violentes, des vies fauchées, des empires qui se sont battus pour dominer.
Moi, en écrivant ces lignes, je ne peux pas m’empêcher d’imaginer ces jeunes soldats, peut-être pas si différents de toi ou moi, avec leurs rêves, leurs peurs, et puis ce jour fatidique où tout s’est arrêté.
Alors, la prochaine fois que tu passes près d’un chantier ou d’un stade, jette un œil au sol. Qui sait ce qu’il cache ?
Crédit photos : Facebook