Quand un tableau de delacroix surgit dans une maison de Touraine
Imaginez un instant : vous vivez tranquillement dans votre maison de famille, et un jour, un expert vous annonce que le tableau accroché dans votre salon depuis des décennies est une œuvre d’Eugène Delacroix, estimée entre 200 000 et 300 000 euros.
C’est l’histoire incroyable qui vient de se dérouler en Touraine, dans une demeure d’Indre-et-Loire.
Une découverte qui a fait vibrer le monde de l’art et rappelé que, même en 2025, la France réserve encore des trésors insoupçonnés.
Retour sur ce coup de théâtre qui mêle lions majestueux, héritage familial et vertige artistique.
Une trouvaille inattendue lors d’un inventaire
Tout commence par un banal inventaire dans une maison de famille en Touraine.
Les propriétaires, souhaitant faire estimer quelques objets, font appel à Malo de Lussac, un commissaire-priseur expérimenté.
Mais ce qui devait être une simple expertise prend une tournure exceptionnelle.
En parcourant les lieux, l’expert s’arrête net devant un tableau accroché au mur du salon.
Une œuvre représentant sept lions paisiblement allongés attire immédiatement son attention.
Je n’arrivais pas à en dévier le regard, on sentait tout de suite qu’il ne s’agissait pas d’un tableau réalisé par n’importe qui
confie-t-il à Ici Touraine et France 3 Centre-Val de Loire.
Les propriétaires, eux, mentionnent une rumeur familiale : et si ce tableau était un Delacroix ?
Un vertige saisit alors l’expert.
Les indices qui confirment un delacroix authentique
L’intuition de Malo de Lussac se transforme rapidement en certitude.
En examinant l’œuvre de plus près, il découvre des indices irréfutables.
En retournant le tableau, j’ai trouvé sur la toile et le châssis le cachet de cire de l’atelier d’Eugène Delacroix, et toute la palette d’huile utilisée par le peintre
explique-t-il.
Cette huile sur toile de 61×50 cm, représentant des lions dans une composition empreinte de la sensibilité romantique, est bien une création d’Eugène Delacroix, figure emblématique du XIXe siècle.
Après des investigations approfondies, l’authenticité est confirmée, et la valeur de l’œuvre est estimée entre 200 000 et 300 000 euros.
Une somme colossale pour un tableau qui, jusque-là, ornait discrètement un salon familial.
Un trésor trop lourd à porter pour ses propriétaires
Face à une telle découverte, les propriétaires se retrouvent devant un dilemme.
Conserver une œuvre de cette envergure implique des frais conséquents : sécurité, assurance, conservation…
Un fardeau qu’ils ne souhaitent pas assumer.
Ils décident donc de s’en séparer, offrant ainsi à ce Delacroix une nouvelle vie sur le marché de l’art.
Pour Malo de Lussac, cette trouvaille est un moment rare et précieux.
C’est un peu le Graal dans notre métier. […] C’est génial de retrouver une toile de maître. Avoir encore ce genre de surprise en 2025 en France, c’est complètement inattendu
s’enthousiasme-t-il.
Une histoire qui rappelle que l’art, même caché dans l’ombre d’un salon, peut surgir pour raconter une nouvelle page d’histoire.
