Brad Sigmon souhaite se faire tuer par un peloton d’exécution : la mort en escouade ou le grand cirque américain
Un condamné qui choisit ses flingues
Ce matin, au réveil, j’ai découvert deux choses : qu’une mouche peut rendre chèvre un pays et que l’Amérique est vraiment la terre des possibles, où même la mort se choisit comme un menu au drive.
Brad Sigmon, 67 piges, condamné pour avoir explosé les parents de son ex à coups de batte en 2001, a décidé de pimenter son au revoir.
Le 7 mars prochain, en Caroline du Sud, il pourrait devenir le premier depuis 2010 à crever sous les balles d’un peloton d’exécution.
Oubliez la chaise électrique qui grille comme un barbecue mal réglé ou l’injection létale qui vous fait gigoter pendant vingt minutes : Brad veut des tireurs, une cagoule, une cible sur le cœur.
Trois volontaires, planqués derrière un mur, feront feu à moins de cinq mètres.
Du grand spectacle, retransmis derrière une vitre blindée pour les voyeurs officiels. On est chez les cow-boys ou quoi ?
Un pays qui joue à la roulette russe
Depuis 1976, trois gus seulement ont goûté à ce privilège, tous dans l’Utah. Mais en Caroline du Sud, on remet le couvert.
Pourquoi ?
Parce que les labos qui fabriquent les poisons pour injection létale ont dit « stop » tant que leurs noms restaient dans l’ombre. Du coup, en 2021, le gouverneur républicain Henry McMaster a signé une loi : chaise électrique par défaut, peloton en bonus.
Résultat, une salle toute neuve construite en 2022, avec chaise, mur et flingues au carré. Pendant ce temps, la France regarde, effarée, ce pays qui fait semblant d’être civilisé mais s’amuse encore à jouer au Far West avec ses condamnés.
La chaise, l’aiguille ou les balles du peloton d’exécution : le menu de l’horreur
Brad a dit non à la chaise – « ça me ferait brûler vif », dixit son avocat Gerald King.
Et l’injection ? Une « alternative monstrueuse », qu’il dit.
Faut voir : depuis septembre 2024, trois potes à lui – Freddie Owens, Richard Moore, Marion Bowman – ont clamsé sous pentobarbital.
Quelques minutes pour arrêter de respirer, vingt pour être déclarés morts.
Une agonie lente, presque une torture légale. Brad les connaissait, ces mecs, et il veut pas finir comme eux, à suffoquer devant un public qui mate.
Alors il prend les balles, histoire que ça aille vite.
Mais franchement, choisir entre se faire cramer, étouffer ou cribler, c’est ça, le rêve américain ?
2021 : le peloton d’exécution ressort du placard
Le grand jour, Brad Sigmon sera donc sanglé sur une chaise, comme un vulgaire colis prêt à être expédié.
Une cagoule sur la gueule, une cible scotchée sur le palpitant, histoire que les tireurs visent juste.
Derrière un mur, trois gus volontaires – des amateurs de gâchette, sans doute – lâcheront leur salve à moins de cinq mètres, façon stand de tir de fête foraine.
Les spectateurs, eux, planqués derrière une vitre blindée, materont le show en grignotant leurs popcorn, voyeurs d’un massacre légal.
C’est pas une exécution, c’est un remake de Tarantino sauce redneck, remis au goût du jour en 2021 parce que, hein, pourquoi pas ?
La France, spectatrice d’un fiasco
Et nous, en France, on fait quoi ?
On abolit la peine de mort en 81, on se gargarise de droits humains, mais on laisse les Ricains flinguer à tout va sans broncher.
Pas un mot, pas une sanction, rien.
Pendant que Brad Sigmon se prépare à danser sous les balles, on sirote notre café, bien contents de pas être là-dedans.
Quelle hypocrisie ! Eux, ils construisent des salles pour tuer proprement, nous, on ferme les yeux.
La Caroline du Sud, ses pelotons, ses chaises, c’est pas juste un délire local : c’est le miroir d’un monde où la justice ressemble à une vengeance mal torchée.
Un dernier baroud d’honneur
Brad a encore une carte : supplier une commutation en taule à perpète.
Mais depuis 76, aucun gouverneur de Caroline du Sud n’a lâché un pouce de clémence.
Alors il attend, attaché à sa chaise, cagoule sur la tronche, prêt à prendre les pruneaux.
States, terre de liberté ?
Plutôt terre de cinglés, où un mec peut choisir comment crever mais pas comment vivre…
[…] Un condamné à mort aux USA réclame l'exécution par un peloton d'exécution, une premi… […]