đąVivre en croisiĂšre : lâĂ©vasion Ă prix doux dâun couple de retraitĂ©s
Vivre en croisiĂšre, câest le pari insensĂ© dâun couple de retraitĂ©s qui a tout larguĂ© pour sâoffrir une libertĂ© liquide, Ă bord dâun paquebot qui sillonne les ocĂ©ans.
Exit la maison, lâentreprise, les factures qui sâempilent comme des reproches.
Lanette et Johan, deux AmĂ©ricains dâHawaĂŻ, ont choisi de réécrire leur histoire sur les vagues, et tenez-vous bien : ça leur coĂ»te moins cher que leur ancienne vie Ă terre.
Leur aventure, câest une claque Ă nos certitudes, un manifeste pour ceux qui osent rĂȘver autrement.
Embarquez, je vous raconte.
Adieu routine, bonjour horizon
Imaginez-vous Ă leur place.
Vous avez passĂ© des dĂ©cennies Ă courir aprĂšs le temps, Ă construire un empire â ou du moins une vie stable.
Et puis, un jour, vous décidez de tout bazarder. La maison avec son jardin impeccablement tondu ? Vendue.
Lâentreprise qui vous a valu des nuits blanches ? LiquidĂ©e.
Câest exactement ce quâont fait Lanette et Johan. En 2024, ils ont tournĂ© le dos Ă HawaĂŻ pour sâinstaller Ă bord du Villa Vie Odyssey, un paquebot qui va les trimballer Ă travers 425 ports et 127 pays.
Leur contrat : 15 ans de vie maritime, rien que ça.
Ce nâest pas juste une lubie de riches.
Non, leur choix est dâune logique qui dĂ©range.
Les gens pensent quâon doit ĂȘtre pleins aux as pour vivre comme ça
racontent-ils dans un article du New York Post. Faux. Leur nouvelle vie leur revient Ă 3 500 dollars par mois, environ 3 000 euros.
Ă HawaĂŻ, ils dĂ©pensaient bien plus pour un loyer Ă©crasant, des courses hors de prix, de lâessence, des taxes.
Sur le bateau, tout est inclus : une cabine cosy, des repas dignes dâun restaurant Ă©toilĂ©, des boissons Ă volontĂ©, le Wi-Fi pour rester connectĂ©, et mĂȘme le mĂ©nage.
Vivre en croisiĂšre, câest leur façon de dire non Ă lâabsurde course au toujours-plus.
Une vie de palace, sans les contraintes
Oubliez lâimage dâune retraite plan-plan, avec des parties de bridge et des soirĂ©es tĂ©lĂ©.
Ă bord, Lanette et Johan vivent comme des rockstars â ou presque.
Leur paquebot, câest un microcosme de luxe : piscines scintillantes, salles de sport dernier cri, spectacles qui rivalisent avec Broadway.
En fait, ce n’est pas une vie bien diffĂ©rente de celle d’un chef de village du Club Med quoi…
Ils peuvent apprendre Ă faire des sushis un jour, danser le tango le lendemain, ou simplement se perdre dans la contemplation dâun fjord norvĂ©gien. « Câest tellement agrĂ©able », disent-ils, et je veux bien les croire sur parole, ayant un peu connu ça pendant 3 ans lorsque j’Ă©tais (justement) Go Club Med.
Leur seule obligation ? Jeter leurs draps au lavage de temps en temps. Pour le reste, ils sont libres comme lâair. Non de moi ! Quel dure condition !
Ce mode de vie sĂ©duit de plus en plus de retraitĂ©s, et les compagnies de croisiĂšre lâont bien captĂ©.
Elles sortent lâartillerie lourde : service cinq Ă©toiles, attentions personnalisĂ©es, ambiance familiale.
On a lâimpression dâĂȘtre des royaux
sâamusent Lanette et Johan. Et pourtant, ce faste ne coĂ»te pas un rein.
Comparé à une maison avec un crédit à rallonge ou des factures qui tombent comme des gifles, vivre en croisiÚre est une équation gagnante.
Qui aurait cru que le luxe pouvait ĂȘtre si accessible ?
Les proches Ă bord, le cĆur Ă quai
Mais partir, câest aussi laisser derriĂšre soi ceux quâon aime. La famille, les amis, les voisins avec qui on partageait un cafĂ©.
Lanette et Johan ont une botte secrĂšte : leurs proches peuvent les rejoindre Ă bord, gratuitement, pendant 28 jours par an.
Une clause en or qui fait tomber les barriĂšres de la distance.
Nos enfants sont ravis, ils savent quâils peuvent venir quand ils veulent
sourient-ils. Une croisiĂšre avec papa et maman, qui dit mieux ?
Ils ne se contentent pas de garder le lien en privé.
Le couple a créé une chaßne YouTube et une page Facebook pour partager leur périple.
RĂ©sultat ? Des dizaines de milliers dâabonnĂ©s, des millions de vues. Leurs vidĂ©os capturent lâessence de leur aventure : une escale dans un marchĂ© colorĂ© dâAsie, une soirĂ©e endiablĂ©e sur le pont, ou le silence apaisant dâune mer dâhuile. Leur message est clair : Ă 60 ans passĂ©s, il nâest jamais trop tard pour tout recommencer.
Une vague de changement
Lanette et Johan ne sont pas des ovnis. Partout dans le monde, des retraités sautent le pas.
Aux Ătats-Unis, en Europe, en Asie, des seniors vendent leurs biens pour sâoffrir une vie en croisiĂšre. Selon un rapport de lâindustrie des croisiĂšres, ce marchĂ© explose, avec des compagnies qui rivalisent dâingĂ©niositĂ©.
Certaines proposent mĂȘme dâacheter une cabine comme on achĂšterait un appart, avec la possibilitĂ© de la revendre plus tard.
Câest un investissement dans un style de vie, pas dans des murs froids.
Ce phĂ©nomĂšne, câest plus quâune mode. Câest un miroir de notre Ă©poque.
Dans un monde oĂč la retraite rime souvent avec angoisse financiĂšre ou ennui mortel, ces croisiĂ©ristes permanents montrent une autre voie.
Ils disent non Ă la rĂ©signation, oui Ă lâĂ©merveillement. « Nous nâavons aucun regret », affirment Lanette et Johan, et leur sourire vaut tous les discours. Ils vivent en croisiĂšre, mais surtout, ils vivent tout court.
Et si on osait ?
Alors, est-ce que tout le monde devrait envoyer valser sa vie pour embarquer ? Pas sûr.
Mais lâhistoire de ce couple donne Ă rĂ©flĂ©chir. Combien de fois restons-nous coincĂ©s dans des routines qui nous Ă©touffent, par peur de lâinconnu ?
Combien dâargent dĂ©pensons-nous pour un confort qui ne nous comble pas ?
Lanette et Johan, eux, ont tranchĂ©. Ils ont choisi lâaventure, lâhorizon, la lĂ©gĂšretĂ©. Et ils prouvent que vivre en croisiĂšre, ce nâest pas rĂ©servĂ© aux milliardaires ou aux illuminĂ©s.
La prochaine fois que vous regarderez la mer, laissez-vous aller Ă rĂȘver. Peut-ĂȘtre que votre grande Ă©vasion est lĂ , quelque part, entre deux vagues. Peut-ĂȘtre quâil suffit dâun pas, dâun choix, pour que tout change. Lanette et Johan lâont fait.
Et nous, quâest-ce quâon attend ?