Thumbelina : une prodige de 2 ans expose ses peintures au Japon
Je t’invite à découvrir une histoire qui va te faire sourire, et peut-être même te donner envie de ressortir tes vieux pinceaux.
À Tokyo, une petite Ukrainienne de 21 mois, surnommée « Thumbelina », expose ses toiles dans une galerie branchée et les vend à 200 euros pièce.
Oui, toi qui galères à vendre tes créations sur Vinted ou comme moi qui galère à écrire de super articles exclusifs pour un revenus 0,10 ct par jour sur Google Adsens, une gamine qui ne sait même pas lacer ses chaussures te donne une leçon d’art contemporain.
Comment en est-elle arrivée là ?
Accroche-toi, c’est un mélange de hasard cosmique et de talent brut.
Un coup du destin dans un avion
Tout commence avec un vol retardé, un de ces moments où tu râles en attendant à l’aéroport.
La mère de Thumbelina, une réfugiée ukrainienne fuyant le Donbass en 2022, se retrouve assise à côté de Dan Isomura, un artiste japonais.
Ils papotent, découvrent leur passion commune pour l’art, et voilà ! Une amitié naît.
Ce Dan, c’est un peu le GPS de leur destin : il les guide vers le Japon, où la maman rencontre son futur mari, un autre artiste.
De cette union naît Thumbelina, future star des pinceaux. Franchement, si ça, c’est pas une histoire digne d’un film feel-good, je ne sais pas ce qu’il te faut.
Des taches de peinture qui valent de l’or
Dans leur maison de banlieue tokyoïte, Thumbelina barbouille avec l’énergie d’un chiot qui découvre un jardin.
Sa mère, calligraphe de métier, joue les assistantes, débouchant les tubes de peinture pendant que la petite crée.
Et attention, ce ne sont pas juste des gribouillis.
Dan Isomura, qui dirige la galerie Decameron, y voit un « rythme » et une « intention ». La gamine choisit ses couleurs, trace des formes, et s’arrête quand elle juge son œuvre finie.
Toi, quand tu peins, tu passes trois heures à corriger un trait ; elle, elle balance ses taches et ça se vend à 33 000 yens dans le quartier chaud de Kabukicho.
Injuste ? Carrément ! Mais aussi tellement fascinant.
Une expo qui casse les codes
L’exposition de Thumbelina, ouverte jusqu’à mi-mai, se tient dans une galerie perchée au-dessus d’un bar, ouverte de 20h à 5h du matin.
Autant dire que la petite est probablement en train de rêver de licornes pendant que ses toiles font sensation.
Les visiteurs, comme Yuri Kuroda, 45 ans, sont bluffés par l’innocence de ses œuvres.
On essaie toujours, instinctivement, de bien dessiner. Parce qu’on a pris l’habitude que nos dessins soient jugés par les autres. Mais elle ne se soucie pas du tout de savoir si c’est réussi ou non…
confie-t-elle.
Et toi, est-ce que tu oserais peindre sans te demander ce que pense le voisin ? Cette gamine te donne une leçon de liberté créative.
Art ou buzz ? Le débat est ouvert
Bien sûr, certains grincheux diront que c’est la mère qui guide trop la main de Thumbelina, que ce ne sont pas vraiment « ses » œuvres.
Dan Isomura balaie ça d’un revers de pinceau :
Nous vivons dans l’illusion d’une création solitaire, alors qu’en réalité, nous dépendons fortement de systèmes construits par d’autres.
Pas faux. Toi qui lis cet article, as-tu déjà créé quelque chose sans l’influence de quelqu’un ou d’un tuto YouTube ?
Thumbelina, elle, peint avec l’aide de sa mère, et ça n’enlève rien à la magie. Ses toiles, décrites comme « enfantines mais mystérieusement habiles », attirent les curieux prêts à débourser 200 euros. Et toi, tu mettrais combien pour une œuvre qui te rappelle l’insouciance de tes 2 ans ?
Alors, la prochaine fois que tu te prends la tête sur un projet, pense à Thumbelina.
Elle te rappelle que l’art, c’est avant tout une histoire de cœur, de hasard, et parfois, d’un vol retardé qui change tout.
Tu veux tenter ta chance ? Prends un pinceau, ferme les yeux, et laisse parler ton âme d’enfant. Qui sait, peut-être qu’un Dan Isomura t’attend au coin d’une galerie.
Crédit Photo : ©RICHARD A. BROOKS / AFP
