Quand Robbie Williams attrape le scorbut : retour sur une maladie oubliée
Robbie Williams, l’icône pop derrière « Feel » et « Angels », a traversé une tempête personnelle.
Après des années à jongler avec la dépression, l’addiction et l’anxiété, il pensait avoir trouvé un semblant de paix.
Mais 2025 a démarré sur les chapeaux de roues, avec une santé mentale vacillante et une obsession pour son image.
Dans une interview accordée au Mirror le 7 avril 2025, il confie :
L’année a commencé avec une santé mentale fragile, ce qui n’était plus le cas depuis très, très longtemps.
La star anglaise, en quête d’un corps idéalisé, s’est laissée emporter par un traitement pour perdre du poids, initialement conçu pour les diabétiques.
Résultat ?
Une carence en vitamine C si sévère qu’elle l’a conduit à une maladie qu’on croyait reléguée aux livres d’histoire : le scorbut.
Le scorbut, ce mal d’un autre temps
Le scorbut, c’est cette maladie qu’on associe aux récits de pirates et de marins du XVIIe siècle, privés de fruits frais pendant leurs longues traversées.
Selon Biogroup, elle est provoquée par une carence prolongée en vitamine C, essentielle pour la santé des tissus et la cicatrisation.
Sans agrumes, légumes verts ou autres sources de cette vitamine, le corps s’effondre : fatigue extrême, gencives qui saignent, plaies qui ne guérissent pas.
Dans le cas de Robbie, son régime draconien a vidé ses réserves.
J’avais arrêté de manger et je n’avais plus de nutriments
a-t-il admis. Un tableau qui rappelle que même les stars ne sont pas à l’abri des pièges d’une alimentation déséquilibrée.
Une quête d’image à double tranchant
Derrière cette mésaventure, il y a une histoire plus profonde.
Robbie Williams a longtemps lutté contre la dysmorphophobie, ce trouble qui déforme la perception de son propre corps.
Diagnostiqué dépressif dès ses 20 ans, il a aussi affronté l’agoraphobie et des addictions.
Je croyais que c’était fini, et que j’allais simplement m’aventurer dans ce monde merveilleux
confie-t-il. Mais la pression d’une silhouette parfaite l’a poussé à des extrêmes. En perdant du poids, il cherchait une validation, un « Jackpot ! » comme il le dit lui-même.
Sauf que ce jackpot s’est transformé en alerte rouge pour sa santé.
Un traitement simple, une leçon universelle
Heureusement, le scorbut, bien que rare, se traite facilement. Une supplémentation en vitamine C suffit à inverser la tendance, avec des améliorations visibles en quelques jours.
La guérison complète peut prendre plusieurs semaines, selon la sévérité initiale de la carence
précise Biogroup.
Robbie, lui, en tire une leçon :
Il faut être patient, s’aimer soi-même.
Une phrase qui résonne comme un appel à prendre soin de son bien-être, mental comme physique, sans céder aux sirènes des régimes miracles ou des injonctions à la perfection.
Pourquoi le scorbut nous concerne tous
Si le scorbut semble appartenir à une autre époque, il rappelle une vérité simple : l’équilibre alimentaire est crucial.
Que ce soit par précarité, troubles psychiatriques ou choix extrêmes, n’importe qui peut se retrouver en carence.
Cette histoire, c’est un miroir tendu à notre société obsédée par l’apparence, où les raccourcis pour maigrir font parfois plus de mal que de bien.
Robbie Williams, avec son franc-parler, nous invite à ralentir, à écouter nos corps et à redécouvrir le pouvoir d’un simple citron.