Rima Hassan : doit-elle chanter la Marseillaise au Parlement européen ou hurler pour la Palestine ?
Rima Hassan, étoile montante de La France insoumise, élue en 2024 sous les ors européens, n’a pas fini de faire grincer des dents.
Franco-palestinienne, juriste au scalpel affûté, elle plante son drapeau dans les sables de Gaza et semble snober les champs de blé français.
La question brûle les lèvres des bien-pensants en costard : a-t-elle le droit de ne parler que de la Palestine, oubliant la douce France au Parlement européen ?
Mais cette question, suivant les actualités du moment, je me la suis également posé…du coup je tente d’y répondre avec la neutralité de non encarté qui fait ma force (ou pas).
Réponse en trois actes, avec un café noir et une clope au bec. (c’est une image parce que je ne fume pas en fait…)
La Palestine, son obsession, son cri
Rima Hassan ne parle pas, elle rugit.
Née dans la poussière d’un camp de réfugiés en Syrie, elle a le sang palestinien qui pulse dans ses veines, et ça s’entend. Et ça, on ne peut pas le lui reprocher…
Au Parlement européen, elle dégaine ses armes : Commission des affaires étrangères, sous-commission des droits de l’homme, délégation pour la Palestine.
Là, elle balance des uppercuts – Israël, apartheid, colonialisme – pendant que les technocrates bruxellois sirotent leur eau pétillante.
Ses discours ? Un manifeste pour un peuple qu’elle porte comme une seconde peau.
Et dans les médias français, c’est pareil.
Elle débarque sur les plateaux, regard de braise, et dégomme.
La Palestine, toujours la Palestine. Les journalistes adorent, ça fait du clic, du clash, du sang sur le parquet.
On lui tend des micros pour qu’elle crache sur Tel-Aviv ou pleure Gaza, mais jamais pour causer retraites ou taxe carbone.
Elle ? Elle s’en fout. Elle a une guerre à mener, et elle la mène bien, avec la précision d’une juriste et la rage d’une exilée.
Mais la France, dans tout ça ? Oubliée, rayée, un vague souvenir entre deux check-points.
Les Français grognent : « Et nous, alors ? »
En France, ça jase, ça râle, ça s’étrangle devant BFMTV ou CNEWS.
Elle est élue par nous, bordel, pas par Ramallah !
Les Français, ces éternels amoureux de leur baguette et de leur cocorico, n’aiment pas qu’on les snobe.
Rima Hassan, avec son keffieh invisible mais omniprésent, leur file des sueurs froides.
Elle défend qui, au juste ? Les camps de Gaza ou les usines de Renault ?
ou encore des trucs encore plus piquants du genre :
Est-ce qu’on doit l’appeler à présent Rima Hassan ou Rima Hamas ?!
Les réseaux s’enflamment, les chroniqueurs s’étouffent : communautarisme, obsession, trahison.
Raphaël Enthoven, en chemise bien repassée, lui reproche de ne pas saupoudrer un peu de bleu-blanc-rouge sur ses tirades.
Et ils n’ont pas tort, les bougres.
LFI, son écurie, promet des jobs, des salaires, une Europe moins pourrie par les banquiers.
Mais Rima, elle, reste là-bas, à des milliers de kilomètres, à parler d’un peuple qu’elle aime plus que ses électeurs du 93.
Les Gilets jaunes, le SMIC, la SNCF ? Connais pas.
Elle laisse ça à Manon Aubry, qui jongle entre Marx et Mélenchon.
Pour les Français, c’est un affront : une élue qui ne cause pas terroir, pas chômage, pas Marianne, ça passe mal.
Elle est française sur le papier, mais son cœur bat ailleurs, et ça, ça les rend fous.
Le droit de faire ce qu’elle veut, et alors ?
Maintenant, la grande question : a-t-elle le droit de zapper la France et de jouer les héroïnes de la Nakba ?
Réponse cash (qui ne plaira surement pas à tout le monde…) : oui !
Le Parlement européen, c’est pas l’Assemblée nationale.
Là-bas, t’es libre comme l’air vicié de Strasbourg.
Les règles ? Une blague.
Article 2 du statut des députés : pas d’ordres, pas de chef, juste ta conscience et ton micro.
Elle peut parler de la Palestine jusqu’à s’en péter la voix, c’est dans son mandat.
L’UE cause droits humains, politique étrangère, alors Gaza, c’est pile dans le mille.
Ses commissions – affaires étrangères, droits de l’homme, délégation Palestine – lui filent un boulevard pour ça.
Les intérêts français ? Pas son job.
Y’a 70 autres députés tricolores pour défendre le camembert et les Rafale.
Elle, elle a choisi sa guerre, et elle la mène à sa sauce.
Juridiquement, personne ne peut lui coller une amende ou un bonnet d’âne pour ça.
Politiquement, c’est autre chose. Ignorer la France, c’est risquer le divorce avec ceux qui ont voté pour elle.
Mais elle s’en tape, visiblement. Elle préfère être la voix des sans-voix que la cheerleader de Macron.
Le verdict, avec un zeste de cynisme
Alors, Rima Hassan doit-elle parler de la France ?
Non, elle n’est pas obligée, et elle le sait très bien.
Elle a le droit de se taire sur les usines qui ferment et les loyers qui explosent, de ne voir que la Palestine dans son viseur.
Mais les Français, eux, ne l’entendent pas comme ça. Ils veulent une guerrière qui cogne aussi pour eux, pas une madone d’Orient qui les laisse sur le carreau.
Elle joue sa partition, solitaire, sublime, obsessionnelle.
Et pendant qu’elle hurle pour Gaza, la France boude, grogne, et attend un mot d’amour qu’elle n’aura peut-être jamais.
C’est son choix, son droit, sa croix.
Une croix qui peut lui valoir aussi certains désagrément, comme celui de se faire rebomber à l’entrée d’un pays qu’elle critique tous jours pour défendre ses convictions personnelles.