Remboursement test Covid-19 : une nouvelle ère pour les dépistages
Je vous invite à analyser ensemble les récentes évolutions concernant le remboursement test Covid-19, un sujet qui marque un tournant majeur dans la gestion de cette maladie en France.
Si la pandémie a bouleversé de nombreux aspects de la vie quotidienne, des relations humaines au monde professionnel, elle a également transformé les pratiques médicales.
À l’apogée de la crise, les tests de dépistage étaient entièrement gratuits, une mesure visant à freiner la propagation du virus.
Cependant, depuis mai 2023, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne considère plus le Covid-19 comme une urgence sanitaire mondiale.
Malgré cela, le virus reste présent, prêt à resurgir à tout moment, comme le souligne le dernier bulletin de Santé Publique France.
Fin du remboursement systématique : ce qu’il faut savoir
Depuis le 1er mars 2025, l’Assurance maladie a mis fin au remboursement systématique des tests de dépistage du Covid-19 réalisés en pharmacie.
Auparavant, ces tests, d’un coût moyen de 16,50 €, étaient intégralement pris en charge, une mesure instaurée dès 2020 pour répondre à l’urgence de la crise sanitaire. Désormais, les tests antigéniques et les autotests, bien que pratiques et rapides, ne sont plus remboursés.
Seuls les tests virologiques RT-PCR, reconnus pour leur fiabilité grâce à un prélèvement nasal ou salivaire, peuvent encore bénéficier d’une prise en charge, mais sous des conditions strictes : il faut disposer d’une ordonnance médicale et appartenir à une catégorie de personnes vulnérables, comme celles atteintes de maladies chroniques ou les personnes âgées.
Qui peut encore bénéficier d’un remboursement ?
Certaines catégories de la population restent éligibles à une prise en charge intégrale ou partielle des tests RT-PCR, à hauteur de 60 % ou 100 % selon les cas.
Parmi les profils prioritaires, on retrouve les patients souffrant d’une affection de longue durée (ALD) comme le cancer, le diabète ou l’insuffisance respiratoire, ainsi que les personnes immunodéprimées.
Les mineurs de moins de 18 ans et les seniors de 65 ans et plus, particulièrement exposés aux formes graves du virus, sont également concernés.
Enfin, les professionnels de santé et leurs employés, en première ligne face à la maladie, peuvent prétendre à ce remboursement.
Par ailleurs, l’acte d’injection du vaccin contre le Covid-19 est pris en charge à 70 % depuis mars 2025, tandis que les masques chirurgicaux et FFP2 sont remboursés pour les personnes à risque, sur présentation de justificatifs comme un test positif ou une prescription médicale.
Les mutuelles face à cette réforme
La décision, officialisée par un arrêté publié au Journal officiel le 22 février 2025, a également des répercussions sur le rôle des mutuelles.
Avant cette réforme, ces complémentaires santé couvraient le ticket modérateur, permettant une prise en charge totale des tests pour tous les assurés, vaccinés ou non. Aujourd’hui, les mutuelles adaptent leurs offres : certaines continuent de rembourser les tests si ceux-ci répondent aux critères de l’Assurance maladie, comme la présence d’une ordonnance et un remboursement préalable partiel par la Sécurité sociale.
D’autres proposent des garanties spécifiques, notamment dans les contrats premium, pour couvrir partiellement ou totalement ces frais.
Si vous êtes adhérent, je vous recommande de vérifier les clauses de votre contrat, notamment celles concernant les actes de prévention, qui doivent obligatoirement inclure deux remboursements par an dans un contrat de mutuelle responsable.
Le Covid-19 aujourd’hui : une menace sous contrôle ?
Bien que le Covid-19 ne soit plus une urgence sanitaire, il reste actif, comme le montrent les données récentes de Santé Publique France.
Entre le 17 et le 23 mars 2025, SOS Médecins a recensé 164 actes pour suspicion de Covid-19 chez les 15-64 ans, 23 chez les 65 ans et plus (soit 0,3 % des actes dans cette tranche d’âge), 40 chez les 5-14 ans, et 8 chez les 0-4 ans.
Par ailleurs, 371 passages aux urgences pour suspicion ont été enregistrés, et sur 6 307 décès déclarés par certificat électronique, 0,4 % mentionnaient le Covid-19.
Ces chiffres, bien que faibles, rappellent que le virus, apparu en Chine fin 2019, continue de circuler.
Si vous présentez des symptômes comme de la fièvre, une toux ou des courbatures, un test reste le moyen le plus sûr de distinguer le Covid-19 d’une grippe, même si cela implique désormais un coût supplémentaire pour beaucoup.
Si vous avez été confronté à ces nouvelles règles de remboursement ou si vous avez un témoignage à partager sur le Covid-19, n’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous.
