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Référendum Bayrou 2025 : une stratégie audacieuse contre la dette

Je vous propose de décrypter l’annonce faite hier par le Premier ministre François Bayrou dans une interview au Journal du Dimanche hier, samedi 3 mai 2025.
Il envisage un référendum Bayrou 2025 pour soumettre un plan de réduction des déficits publics, une démarche inédite sous la Ve République.

Voici les détails de ce projet, ses enjeux et les premières réactions qu’il suscite.

Un plan ambitieux face à une dette écrasante

François Bayrou, en poste depuis le 13 décembre 2024 après la censure de Michel Barnier sur le budget de la Sécurité sociale, a dévoilé un « plan d’ensemble » visant à réduire le déficit public de 5,4 % du PIB en 2025 à 4,6 % en 2026, avec un objectif de 3 % d’ici 2029.

Pour atteindre cet objectif, il estime nécessaire de trouver 40 milliards d’euros d’économies.
Ce plan repose sur une baisse des dépenses publiques, une simplification administrative et une meilleure efficacité de l’État.

Bayrou a insisté sur l’absence de nouveaux impôts, une position qu’il défend pour éviter de peser davantage sur les Français.
Il a également évoqué une possible réduction des effectifs de fonctionnaires, mais uniquement après une réforme des missions de l’État et des collectivités.

Un référendum pour contourner les blocages

Le Premier ministre propose de soumettre ce plan à un référendum, une idée qu’il juge nécessaire pour obtenir l’adhésion des Français.

C’est un plan d’ensemble que je veux soumettre, il demandera des efforts à tout le monde, et par l’ampleur qui doit être la sienne, il ne peut réussir si le peuple français ne le soutient pas.

a-t-il déclaré au JDD.
Bayrou a critiqué les réformes classiques par « passage en force », qui entraînent grèves et manifestations, souvent sans que les citoyens comprennent pleinement les mesures contestées.

Cependant, il a rappelé qu’un référendum ne peut être décidé que par le président de la République, Emmanuel Macron.

Une montagne de défis pour Bayrou

Bayrou compare la situation financière de la France à un « Himalaya », avec plusieurs sommets à gravir.
Ce diagnostic, qu’il avait déjà exposé lors d’une conférence sur les finances publiques en avril, met en lumière deux problèmes majeurs : une production nationale trop faible et une dette écrasante, estimée à 3 228 milliards d’euros début 2025.

Le Premier ministre insiste sur un double enjeu : relancer la production tout en assainissant les finances publiques.

Ce référendum, s’il est accepté par Macron, serait une première sous la Ve République pour un sujet budgétaire, marquant une tentative de renouer directement avec les citoyens face à un Parlement fragmenté.

Des réactions mitigées et un débat qui s’annonce tendu

L’annonce a immédiatement suscité des réactions contrastées. Sur X, certains saluent l’audace de Bayrou, voyant dans ce référendum une chance de transparence démocratique. D’autres expriment une colère vive :

Baissez vos putains de dépenses avant de nous solliciter encore pour financer vos gabegies !

Ce sentiment reflète une méfiance envers les efforts demandés aux citoyens, surtout après des années de crises économiques et sociales.
Les partis politiques, déjà divisés, risquent de compliquer le débat : le Rassemblement national pourrait y voir une opportunité de censure, tandis que la gauche critique l’absence de nouvelles taxes pour les plus riches.

La décision finale de Macron reste incertaine, d’autant qu’aucun référendum n’a été organisé sous ses mandats malgré plusieurs annonces.

Un pari risqué pour l’avenir de la France

Ce référendum Bayrou 2025, s’il voit le jour, pourrait redéfinir la manière dont les réformes budgétaires sont adoptées en France.
Mais il représente aussi un pari risqué : sans un soutien clair des Français, le plan pourrait échouer, fragilisant davantage le gouvernement.

Bayrou, qui prépare déjà le budget 2026 avec des choix à annoncer avant le 14 juillet, joue une partie cruciale pour son avenir politique et celui de la France.

Que pensez-vous de cette idée de référendum ? Êtes-vous prêt à soutenir un plan d’austérité pour réduire la dette ? Partagez votre avis en commentaire ci-dessous.

Crédits Photo : Ludovic MARIN / AFP