Raquel Garrido dénonce Cyril Hanouna : la fin de C8 décryptée
Cyril Hanouna, figure incontournable du paysage audiovisuel français, est au cœur d’une tempête médiatique depuis la fermeture de C8.
Raquel Garrido, ancienne chroniqueuse de la chaîne, montrée comme une grande amie par l’animateur lui-même et ex-députée LFI, n’a pas mâché ses mots pour pointer du doigt la responsabilité de l’animateur-producteur dans ce naufrage.
Quand on a des amis comme ça, on a franchement pas besoin d’ennemis…🤭😁
Ce feuilleton, digne d’une tragédie moderne, mêle pouvoir, influence et rivalités idéologiques, révélant les coulisses impitoyables de la télévision française.
Mais que s’est-il vraiment passé ?
Plongeons dans ce décryptage pour démêler le vrai du faux sans langue de bois.
Une fermeture annoncée ou un suicide médiatique ?
La fin de C8, actée le 28 février 2025 à 23h58, n’a surpris personne dans les milieux avertis.
Pourtant, pour Raquel Garrido, cette disparition ne relève pas d’un complot contre la liberté d’expression, mais d’une série de choix hasardeux orchestrés par Cyril Hanouna lui-même. L’ancienne avocate, qui a arpenté les plateaux de « Balance Ton Post ! » et des « Terriens du dimanche » entre 2019 et 2021, dresse un constat cinglant : l’animateur a sabordé sa propre chaîne.
Les sanctions répétées de l’Arcom, l’autorité de régulation, pour des dérapages dans « Touche Pas à Mon Poste » ont fragilisé C8.
Il n’existe pas de droit inaliénable à squatter les ondes. Il y a des règles, et il faut s’y tenir
a-t-elle martelé lors de son passage dans « C médiatique » le 13 avril 2025, dont vous avez l’extrait ci-dessous…
“@Cyrilhanouna a tué lui-même C8 ”
La réaction de l’ancienne chroniqueuse de TPMP @raquelgarrido sur la fermeture de C8. 🗣️#CMediatique tous les dimanches en direct à 12h sur #France5. pic.twitter.com/AYveLoQ2rF
— CMédiatique (@cmediatique) April 13, 2025
Garrido ne s’arrête pas là.
Elle reproche à Hanouna d’avoir laissé filer des émissions populaires, comme celles de William Leymergie ou des programmes animaliers, mettant en péril des équipes entières.
Pendant que l’animateur négociait un parachute doré avec W9 pour rebondir, d’autres, moins chanceux, se retrouvaient sur le carreau.
Ce contraste entre le cynisme des puissants et la précarité des petites mains de la télé est un tableau que Garrido peint avec amertume, dénonçant un système où la concurrence prime sur la solidarité.
Une rupture idéologique explosive
L’histoire entre Garrido et C8 prend une tournure plus personnelle lorsqu’elle évoque son départ brutal de « Balance Ton Post ! ».
En décembre 2020, elle claque la porte en pleine saison, incapable de cohabiter avec Éric Naulleau, chroniqueur de l’émission.
La raison ? Sa présence au premier rang d’un meeting d’Éric Zemmour.
À partir de là, c’était fini. Je ne pouvais pas rester dans une émission portée par quelqu’un qui soutient ces idées
a-t-elle expliqué.
Ce choix, radical, illustre la fracture idéologique qui secoue les médias français.
Pour Garrido, affiliée à LFI, côtoyer un « zemmourien » revenait à trahir ses convictions.
Ce point de rupture soulève une question plus large : peut-on encore débattre dans un climat aussi polarisé ?
En étiquetant Naulleau comme infréquentable pour avoir assisté à un événement politique, Garrido impose-t-elle une forme de censure morale ?
La proximité entre Naulleau et Zemmour, qu’elle qualifie d’amicale, ne justifie pas, à mes yeux, un tel ostracisme.
Participer à un meeting, même celui d’un ami, ne devrait pas suffire à coller une étiquette indélébile sur quelqu’un.
Cette posture, marquée par une intransigeance d’extrême gauche, reflète une vision manichéenne du débat public, où l’adversaire devient un ennemi.
La transparence des cachets : un coup de théâtre
Un autre épisode de ce feuilleton concerne les révélations sur les rémunérations.
Lors de la dernière émission de « Touche Pas à Mon Poste » sur C8, le 27 février 2025, Cyril Hanouna lâche une bombe :
Raquel Garrido aurait touché 2 000 euros par émission, faisant d’elle l’une des chroniqueuses les mieux payées de la chaîne.
Piquée au vif, celle-ci riposte sur X, dévoilant ses revenus exacts : 28 257 € (BNC) » en 2019, « 26 608 € (BNC) » en 2020, et « 28 669 € (BNC) + 10 767 € (indemnité conseillère régionale) » en 2021. « Tout travail mérite salaire. Surtout celui des femmes, en général excellent », ajoute-t-elle, défiant Hanouna de faire preuve de la même transparence.
Ce duel à distance révèle une réalité souvent tue : l’opacité des salaires dans les médias.
En publiant ses chiffres, Garrido marque un point, mais son indignation semble à double tranchant.
Car, soyons honnêtes, ces montants, loin d’être anodins, contrastent avec les discours de précarité qu’elle brandit pour défendre les équipes techniques de C8.
Cette transparence sélective, bien qu’audacieuse, laisse un goût d’inachevé.
Bon en attendant, Cyril Hanouna ne nous a jamais dévoilé ses propres revenus…lui ! Malin le Baba ! 😁
Les victimes collatérales de la chute
Au-delà des clashs médiatiques, la fermeture de C8 a des conséquences humaines bien réelles.
Des centaines de salariés – techniciens, producteurs, animateurs – se retrouvent sans emploi.
Les émissions de télé-réalité, les magazines culturels, tous balayés par la tempête.
Garrido pointe du doigt l’indifférence des puissants face à ce désastre social : « Personne n’a organisé de pot de départ pour ces équipes. On parle de démocratie, mais c’est un monde de requins. »
Sérieux ? Moi ce qui m’a plutôt intrigué à ce moment c’est pas de voir qu’un pot de départ manquait, mais plutôt l’absence d’organisation des syndicats pour les défendre ces personnes…?
Ce cri du cœur, sincère, met en lumière une vérité dérangeante : dans la guerre des ego cathodiques, ce sont les invisibles qui trinquent.
Pourtant, accuser Hanouna d’être le seul fossoyeur de C8 est une simplification.
La chaîne, propriété de Vincent Bolloré, évoluait dans un contexte économique et politique complexe. Les sanctions de l’Arcom, bien que justifiées, s’inscrivaient dans une bataille plus large autour de l’influence des médias conservateurs.
En faire porter le chapeau à un seul homme, aussi provocateur soit-il, revient à esquiver les responsabilités collectives.
Mon verdict : une hypocrisie à double face
En conclusion, le réquisitoire de Raquel Garrido contre Cyril Hanouna a le mérite de secouer les consciences, mais il n’est pas exempt de contradictions.
D’abord, je trouve indécent qu’elle crache dans la soupe après avoir profité des cachets généreux de H2o, en tant que chroniqueuse parmi les mieux payées. Cette posture de donneuse de leçons sonne creux quand on sait qu’elle a choisi de quitter le navire pour des raisons idéologiques, sans égard pour les équipes qu’elle prétend défendre aujourd’hui.
Ensuite, sa justification de la fermeture de C8 par le départ d’Hanouna vers W9 est bancale. « De toute façon, il avait déjà négocié avec W9 », dit-elle dans cette vidéo. Cette affirmation insinue une causalité qui n’existe pas : rebondir sur une autre chaîne est une stratégie de survie, pas la cause de l’effondrement de C8.
Enfin, son attaque contre Éric Naulleau, taxé de « zemmourien » pour avoir assisté à un meeting, est un raccourci idéologique.
Oui, Zemmour est son ami, mais réduire un homme à une étiquette pour un simple geste de soutien personnel est une dérive sectaire.
Le débat mérite mieux que ces procès d’intention.
Raquel Garrido, par son franc-parler, incarne une voix qui dérange, mais elle trébuche sur ses propres contradictions.
Elle a beau se dire ex-LFI mais elle en a vraiment toujours gardé l’ADN…et ce n’est pas un compliment de ma part…🤭
La télévision est un miroir grossissant de nos fractures, et cette affaire nous rappelle que personne n’en sort vraiment grandi.
Sinon à part ça…alors, c’est quoi cette histoire de mail mystérieux de la nuit du mardi 15 avril 2025 ?