Quand Glucksmann tend le bĂąton pour se faire battre

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Un rĂȘve de statue qui tourne au cauchemar pour RaphaĂ«l Glucksmann

Leçon d’humilitĂ© venue d’outre-Atlantique

Il y a des jours oĂč l’on ferait mieux de rester coi, de laisser les mots dans leur Ă©crin et les idĂ©es dans leur brouillard.
Raphaël Glucksmann (Place publique (PP), parti politique français écologiste et proeuropéen), cet éternel romantique de la politique française, a cru bon de jouer les esprits libres en lançant, le 16 mars 2025, une petite saillie lors du congrÚs de Place Publique.

Rendez-nous la Statue de la Liberté !

a-t-il clamĂ©, sourire en coin, comme si cette boutade allait faire trembler les fondations de l’AmĂ©rique trumpiste.
Une critique voilĂ©e, un clin d’Ɠil philosophique Ă  la libertĂ© bafouĂ©e, dira-t-on dans son camp.

Mais voilĂ , l’ironie a ses limites, et la Maison Blanche, sous la fĂ©rule de Donald Trump, n’a pas goĂ»tĂ© la plaisanterie.

Un écho brutal depuis Washington

Le lendemain, Karoline Leavitt, porte-parole de l’administration amĂ©ricaine, a dĂ©gainĂ© une rĂ©plique qui a claquĂ© comme un fouet sur l’ego du dĂ©putĂ© europĂ©en.

On conseille à ce mauvais politicien inconnu de se rappeler que c’est grñce aux États-Unis que les Français ne parlent pas allemand.

a-t-elle assĂ©nĂ©, sans mĂȘme daigner citer son nom.
Un uppercut verbal, précis, qui renvoie Glucksmann à son anonymat relatif sur la scÚne mondiale.
Car oui, RaphaĂ«l, si ton verbe rĂ©sonne dans les cĂ©nacles parisiens, il semble n’ĂȘtre qu’un murmure inaudible au-delĂ  de l’Atlantique.

La leçon est rude : vouloir titiller l’Oncle Sam sans mesurer la portĂ©e de ses mots, c’est s’exposer Ă  une gifle diplomatique dĂ©guisĂ©e en leçon d’histoire.

La légÚreté qui se mue en ridicule

On pourrait saluer l’audace, louer cette tentative de faire de la politique un théùtre d’idĂ©es.
Mais ici, le rideau tombe trop vite. Glucksmann, en jouant les Don Quichotte face à la statue offerte en 1886, a oublié que les moulins à vent trumpistes ne pardonnent pas les provocations maladroites.
Son parti a beau parler de « boutade » et railler le manque d’humour des « trumpistes », le mal est fait.
L’image reste : celle d’un homme qui, en voulant briller, s’est pris les pieds dans le tapis de sa propre rhĂ©torique.

Car, soyons sĂ©rieux, demander le retour de la Statue de la LibertĂ©, mĂȘme sur le ton de la plaisanterie, c’est tendre une perche immense pour se faire ridiculiser.

Une morale en creux

Il y a dans cette mĂ©saventure une leçon qui flotte, discrĂšte mais implacable. La politique, cet art de la mesure et de l’équilibre, ne souffre pas les Ă©lans mal calibrĂ©s.
Glucksmann, en quĂȘte d’un Ă©clat symbolique, n’a rĂ©coltĂ© qu’un Ă©clat de rire – pas le sien, hĂ©las.
L’AmĂ©rique lui a rappelĂ©, avec une pointe de cruautĂ© dĂ©licieuse, que les grands gestes nĂ©cessitent une stature Ă  leur hauteur.

Et pendant ce temps, sur les rĂ©seaux, les moqueurs s’en donnent Ă  cƓur joie, transformant cette saillie en mĂšme, en farce, en miroir d’une ambition qui s’est vue un instant trop grande pour son costume.
Ainsi va la scĂšne internationale : on y entre avec panache, mais on en sort parfois par la petite porte, sous les rires Ă©touffĂ©s d’une salle qui ne pardonne rien.


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