Pourquoi Vincent Bolloré est-il considéré comme le Diable par la gauche bobo ?

bolloré satan
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Dans les salons feutrés du 11e arrondissement, où le quinoa bio côtoie les discours vertueux, Vincent Bolloré est l’incarnation du Mal absolu.
Pour la gauche bobo – cette tribu d’intellos progressistes, mi-aigris, mi-moralisateurs –, le milliardaire breton est un diable cornu, un Mephistophélès en costume cravate, traînant derrière lui une traîne de chaînes médiatiques et d’intérêts douteux.

Mais pourquoi cette diabolisation ?

Plongeons dans ce théâtre d’ombres et de ressentiments, avec une loupe acérée et une dose d’ironie.

Vincent Bolloré : le maître des médias et l’ombre sur la liberté

Bolloré, c’est l’homme qui a mis la main sur CNews, Europe 1, Canal+, le JDD, et même Hachette – un empire médiatique qui fait trembler les rédactions.
Pour les bobos, il n’est pas juste un businessman, mais un croque-mitaine qui transforme les journaux en tribunes pour l’extrême droite.
Depuis qu’il a « bollorisé » ces médias, les plateaux débordent de Pascal Praud, Éric Zemmour et Cyril Hanouna, prônant immigration zéro et nostalgie colonialiste.

Les grèves des journalistes, les départs massifs, les amendes de l’Arcom pour manque de pluralisme : tout ça alimente la légende noire.
Les bobos y voient une atteinte à la sacro-sainte liberté d’informer, un coup porté au « journalisme indépendant » qu’ils adorent brandir comme un étendard moral.

Bolloré, lui, se défend en jouant les ingénus – « Je ne fais que dire la vérité » –, mais pour eux, c’est du pur diabolisme en costard.

La Françafrique et le parfum du colonialisme

Ajoutez à ça ses affaires en Afrique, via Bolloré Africa & Logistics et Socfin, où il contrôle ports, plantations et batteries au lithium, souvent au détriment des populations locales.
Les bobos, sensibles à la décolonisation et aux injustices globales, dénoncent un héritage de la Françafrique, un pillage moderne sous couvert de développement.

Les manifestations « Désarmer Bolloré », lancées en janvier 2025 pour dénoncer sa « fascisation » de la France, en sont le symptôme : pour eux, c’est le diable qui s’enrichit sur le dos des pauvres, tout en flattant les pires instincts réactionnaires.

Un catholique traditionaliste dans un monde woke

Enfin, son catholicisme traditionaliste – qu’il affiche sans complexe, de ses messes bretonnes à ses positions anti-avortement – choque une gauche bobo ultra-laïque et pro-woke. Bolloré, avec ses rêves d’« Occident chrétien », incarne tout ce qu’ils abhorrent : la religion, la droite, le conservatisme.

Ses médias, perçus comme des machines à propager ces valeurs, en font un ennemi juré.
Les bobos le diabolisent comme un symbole de l’obscurantisme, oubliant parfois que leur propre bulle médiatique, portée par des figures comme Matthieu Pigasse, n’est pas exempte de biais.

Vincent Bolloré : le diable ou un bouc émissaire ?

Alors, Bolloré, diable ou simple bouc émissaire d’une gauche bobo en quête d’un monstre à haïr ?
Son pouvoir médiatique est réel, son influence politique indéniable – il a porté l’extrême droite au bord du pouvoir en 2024.

Mais cette diabolisation trahit aussi une peur viscérale : celle de perdre le monopole du récit national.

Le diable, finalement, c’est peut-être juste un miroir déformant de leurs propres frustrations.

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Une chose à propos de l'article “Pourquoi Vincent Bolloré est-il considéré comme le Diable par la gauche bobo ?”

  1. […] C8, c’est Hanouna. Et Hanouna, c’est le diable pour certains (pour d’autres c’est Vincent Bolloré). Trop bruyant, trop vulgaire, trop « peuple ». Alors, quand l’Arcom dégaine son couperet, […]

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