Le violet, étendard des féministes : hasard ou héritage ?
Si tu traĂźnes un peu sur les rĂ©seaux ou dans les manifs, tâas peut-ĂȘtre dĂ©jĂ captĂ© cette vibe : le violet revient souvent quand on parle fĂ©minisme.
Pas juste parce que câest joli ou que ça claque sur une pancarte, non, yâa du lourd derriĂšre.
Alors, pourquoi cette couleur sâest-elle incrustĂ©e dans lâimaginaire des combattantes pour lâĂ©galitĂ© ?
On va plonger dans lâhistoire, les symboles et les dĂ©tours malins de cette teinte pas comme les autres.
Les suffragettes, ces meufs qui ont tout lancé
Remontons le temps, direction le début du XXe siÚcle, en pleine Angleterre victorienne.
Les suffragettes, ces pionniÚres badass qui se battaient pour le droit de vote des femmes, ont dégainé un trio de couleurs qui allait marquer les esprits : violet, blanc, vert.
Le mouvement, portĂ© par la Womenâs Social and Political Union (WSPU), avait bossĂ© son branding comme personne.
Le violet ? CâĂ©tait la dignitĂ©, la loyautĂ©, un truc qui impose le respect.
Le blanc jouait la carte de la puretĂ©, et le vert, celui de lâespoir.
Un code visuel simple, mais qui cognait fort.
Ă lâĂ©poque, les femmes en avaient marre quâon les prenne pour des potiches, et ce violet venait rappeler quâelles valaient mieux que les clichĂ©s quâon leur collait sur le dos.
Un symbole qui traverse les Ăąges
Depuis, le violet sâest accrochĂ©.
Pas partout, pas tout le temps, mais assez pour quâon le retrouve dans des manifs ou des campagnes modernes.
Pourquoi ? Parce quâil porte cette mĂ©moire, ce fil rouge qui relie les luttes dâhier Ă celles dâaujourdâhui.
Quand tu vois une foule brandir des drapeaux violets ou des foulards de la mĂȘme teinte, câest pas juste une coquetterie esthĂ©tique.
Câest un clin dâĆil Ă ces nanas qui ont tout risquĂ© pour quâon puisse ouvrir nos gueules sans trembler.
Le violet devient alors un étendard, une façon de dire :
On est lĂ , on lĂąche rien, et on oublie pas dâoĂč on vient.
Pas une rĂšgle, mais une vibe
Attention, hein, pas de diktat chromatique dans le féminisme.
Si le violet revient souvent, câest pas une obligation gravĂ©e dans le marbre.
Aux States, par exemple, le rose a pris le relais avec les « pussyhats » post-Trump, et le noir a dominé avec #MeToo.
Chaque mouvement pioche dans son propre nuancier selon le message Ă faire passer.
Mais le violet, lui, garde ce petit truc en plus : une aura historique, une élégance militante qui fait écho sans forcer.
Câest pas la couleur officielle du fĂ©minisme â yâen a pas, dâailleurs â, mais elle squatte le podium des teintes qui rĂ©sonnent.
Et aujourdâhui, ça donne quoi ?
En 2025, le violet continue de faire des vagues.
Dans les cortĂšges pour lâĂ©galitĂ© salariale ou contre les violences sexistes, il revient comme un leitmotiv discret mais tenace.
Sur les rĂ©seaux, les visuels en violet pullulent dĂšs quâon parle droits des femmes.
Pourquoi ça tient ?
Peut-ĂȘtre parce que cette couleur mĂ©lange force et douceur, colĂšre et dignitĂ©.
Elle parle sans hurler, elle fédÚre sans diviser.
Et puis, soyons honnĂȘtes, elle a un cĂŽtĂ© intemporel qui passe bien en photo Instagram ou sur une banderole.
Le violet, plus quâune couleur
Alors, hasard ou héritage ?
Un peu des deux, sans doute. Le violet sâest imposĂ© grĂące Ă des meufs qui ont su en faire un symbole, mais il vit aujourdâhui parce quâil porte encore du sens.
Pas besoin dâen faire des caisses : cette teinte raconte une histoire, celle dâune lutte qui se rĂ©invente sans perdre ses racines.
Prochain coup que tu croises du violet dans une manif, tu sauras que câest pas juste un choix deco.
Câest un bout de combat qui continue de vibrer.