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Entre foot et Quidditch : le drone soccer, ce sport coréen qui casse les codes

Le drone soccer : Imaginez un terrain où des drones virevoltent comme des guêpes enragées, des anneaux suspendus à 3,5 mètres du sol, et des joueurs qui, manette en main, tentent de marquer des buts dans un chaos organisé.
Non, ce n’est pas un délire de science-fiction ni une partie endiablée de Quidditch tout droit sortie des pages de J.K. Rowling.

C’est le drone soccer, un « technosport » né en Corée du Sud en 2016, qui mélange stratégie, technologie et adrénaline pure.
Et depuis novembre 2024, une entreprise de l’Oise, dans le nord de la France, s’est mis en tête de faire décoller cette discipline insolite chez nous.

Alors, entre le foot et le Quidditch, qu’est-ce que ce sport qui « casse les codes » et pourquoi commence-t-il à buzzer ?

Un mélange improbable qui prend son envol

Le drone soccer, c’est d’abord un concept qui désarçonne.
Chaque joueur pilote un drone enfermé dans une coque sphérique de 40 cm de diamètre – un peu comme un ballon volant blindé.
L’objectif ? Faire passer ce « striker » à travers un anneau lumineux, le « donut », pendant que les défenseurs adverses jouent les kamikazes pour vous en empêcher.

Trois manches de trois minutes, des collisions à gogo, et cinq minutes entre chaque round pour réparer les carcasses cabossées.
Ça cogne, ça vrombit, ça vole dans tous les sens.
On est loin du foot classique avec ses passes millimétrées, mais on n’est pas non plus dans le délire magique des balais volants.

C’est un entre-deux, un ovni sportif qui secoue les habitudes.
En Corée du Sud, où le drone soccer est presque une religion – 1500 équipes rien que là-bas –, le spectacle est total : lumières psychédéliques, commentateurs hystériques, stades dédiés.

Ici, en France, on en est encore aux balbutiements, mais l’idée fait son chemin.
À Rennes, Poitiers ou dans l’Oise, des pionniers s’y mettent, portés par une envie de nouveauté et une fascination pour ce mariage entre robotique et compétition.

🎮⚽ #Drone Soccer Makes History – Team vs Team! ⚽🎮

For the first time ever, the FAI Drone #Soccer World Championships are happening – and Shanghai will be the stage from 15 to 18 November 2025! 🎉🚀

More info: https://t.co/a7mF1lkvaJ pic.twitter.com/DBtQmcDp03

— FAI (@airsports_fai) March 4, 2025

L’Oise, nouveau terrain de jeu du drone soccer

Depuis novembre 2024, une entreprise basée dans l’Oise, « Top Drone 60 », a décidé de mettre le paquet.
Mellina Fouquet et Jérémy Tetu, un couple de passionnés, veulent démocratiser le drone soccer dans l’Hexagone.

Leur plan ? Installer des arènes – 6 mètres sur 3 pour les matchs à trois contre trois – et organiser des démos pour attirer les curieux.
Ils ont déjà testé le concept dans une fan zone à Nanterre pendant les JO de Paris 2024, et le public a kiffé.

Les gens ne connaissaient pas, ils pensaient qu’ils allaient entrer dans l’arène, mais non, ça se joue depuis l’extérieur

raconte Jérémy.
Leur rêve, c’est de voir des gamins lâcher leurs écrans pour venir s’éclater en équipe, réparer des drones crashés et apprendre deux-trois trucs sur l’électronique au passage.

Un sport inclusif qui change la donne

Ce qui rend le drone soccer encore plus intrigant, c’est son côté inclusif.
Pas besoin de courir ou de taper dans un ballon : assis, debout, en fauteuil roulant, tout le monde peut jouer.
En Corée, on voit des équipes mixtes, des familles, des pros de la manette et des novices se tirer la bourre.

En France, des assos comme APF France Handicap soutiennent le projet, voyant dans ce sport une façon de réunir les gens au-delà des différences.
Ajoutez à ça une première Coupe du monde prévue en 2025 à Jeonju, avec un million de dollars à la clé, et vous comprendrez pourquoi ça commence à frémir.

Et si c’était l’avenir du sport ?

Le drone soccer, c’est plus qu’une curiosité.
C’est une claque aux sports traditionnels, un truc qui mélange l’énergie brute du foot, la fantaisie du Quidditch et la précision d’un jeu vidéo.

En France, il a tout pour séduire une génération biberonnée à la tech et en quête de sensations nouvelles.
L’Oise pourrait bien devenir le berceau d’une révolution sportive, portée par des rêveurs qui veulent voir leurs drones s’envoler dans des arènes bondées.

Alors, prêt à lâcher tes crampons pour une manette et un drone ?