Il y a dans l’air comme une odeur de soufre, un parfum de désordre qui colle aux basques de La France Insoumise (LFI).
Ce parti, né dans l’écume rageuse de la gauche radicale portée par Jean-Luc Mélenchon, semble avoir fait du chaos son fonds de commerce.
Mais pourquoi ? Pourquoi ce mouvement, qui prétend incarner l’espoir des « oubliés » et la révolte des « insoumis », finit-il toujours par semer la zizanie là où il passe ?
Décortiquons cette machine à bordéliser avec la froideur d’un scalpel et l’ironie d’un miroir bien poli.
Une stratégie de la tension assumée
D’abord, il faut le dire : chez LFI, le chaos n’est pas un accident, c’est une méthode.
Mélenchon, grand timonier de cette nef des fous, l’a théorisé lui-même dès 2012 :
Il faut tout conflictualiser.
Pas de compromis, pas de demi-mesure, juste une guerre permanente contre l’ordre établi.
Réforme des retraites ? On bloque l’Assemblée avec 13 000 amendements.
Motion de censure ? On la dégaine comme un réflexe pavlovien, quitte à s’allier dans l’ombre avec le RN – ironie suprême pour des révolutionnaires autoproclamés.
Cette stratégie de la tension, c’est le carburant des Insoumis : faire monter la température, polariser, cliver, jusqu’à ce que le système craque.
Mais à force de jouer avec les allumettes, on finit par foutre le feu à la baraque.
Un populisme qui déborde
Ensuite, il y a ce populisme qui suinte de partout.
LFI se rêve en porte-voix du « peuple » contre les « élites », un classique du genre. Sauf que leur peuple, c’est une caricature : celui des métropoles et des banlieues gentrifiées, pas celui des campagnes ou des usines.
Leur discours, c’est un mélange explosif de promesses intenables – retraite à 60 ans, SMIC à 2000 euros – et de postures outrancières.
On agite le drapeau palestinien dans l’hémicycle, on compare un président d’université à un nazi, on hurle à la « monarchie présidentielle » tout en rêvant d’un pouvoir fort pour imposer la VIe République.
Ce délire messianique vire au grand n’importe quoi, et le chaos suit comme une ombre.
Une gauche éclatée, un pays fracturé
Enfin, LFI fracture tout sur son passage, à commencer par la gauche elle-même.
Le Nouveau Front Populaire ? Une alliance bancale, minée par les ego et les coups bas.
Les socialistes, écologistes et communistes regardent les Insoumis avec un mélange de méfiance et de dégoût, surtout depuis que Mélenchon a décidé de jouer solo après la dissolution de 2024.
Résultat : une gauche incapable de gouverner, pendant que la droite et l’extrême droite se frottent les mains.
Et la France, elle, s’enlise dans une guerre de tranchées idéologique, entre motions de censure à répétition et manifestations qui dégénèrent.
LFI ne construit rien, elle démolit – et appelle ça « révolution ».
Le chaos comme miroir
Alors, pourquoi ce chaos ? Parce que LFI n’a pas d’autre horizon. Incapable de proposer une alternative crédible, elle prospère dans la tempête, là où les colères s’expriment et où les institutions vacillent.
Mais à force de souffler sur les braises, les Insoumis risquent de se brûler – et nous avec.
Car au bout de ce tunnel, il n’y a pas de lumière, juste un pays en miettes, fatigué de leurs cris et de leurs promesses creuses. Le chaos, c’est leur art. Dommage qu’il soit si destructeur.