Feux de circulation piratés aux États-Unis : Elon Musk et Mark Zuckerberg parodiés
Piratage de feux de circulation : on pensait avoir tout vu, mais la Californie vient de repousser les limites de l’absurde.
Imaginez-vous, en plein Palo Alto, prêt à traverser la rue, et là, bam, la voix d’Elon Musk vous balance une tirade sur le bonheur et son Cybertruck.
Ou pire, Mark Zuckerberg qui vous félicite d’avoir « sapé la démocratie » ensemble.
Non, vous ne rêvez pas. Ces messages parodiques, générés par IA et diffusés via les boîtiers sonores des feux de signalisation, ont transformé les passages piétons en scènes de théâtre surréalistes.
Un coup de génie ou un scandale de plus dans un monde où la tech flirte dangereusement avec le chaos ?
Je décortique cette toute nouvelle affaire qui fait trembler les rues et les réseaux sociaux.
Quand les feux de circulation se prennent pour des stars de la tech
Le week-end dernier, les habitants de plusieurs villes californiennes ont eu droit à un spectacle inattendu.
À Palo Alto, Menlo Park et Redwood City, les boîtiers sonores des feux de circulation, ceux qui vous murmurent habituellement « Attendez » ou « Traversez », ont décidé de passer à la vitesse supérieure.
Des messages parodiques, imitant à la perfection les voix d’Elon Musk et Mark Zuckerberg, ont retenti, provoquant des réactions allant de l’hilarité à la stupéfaction.
Selon l’Agence France-Presse, ces enregistrements ont été conçus avec des outils d’intelligence artificielle, et ils n’y sont pas allés de main morte.
Des messages qui tapent là où ça fait mal
Prenons Elon Musk, par exemple. À Palo Alto, ville où la tech est reine, sa voix synthétique a lâché :
On dit que l’argent ne fait pas le bonheur. Oui, bon… J’imagine que c’est vrai. Dieu sait pourtant que j’ai essayé.
Avant d’ajouter, avec un cynisme assumé :
Mais (l’argent) peut vous offrir un Cybertruck, et c’est assez génial, non ?
Une référence directe au joujou électrique de Tesla, l’entreprise phare de Musk, qui n’a jamais caché son amour pour les gadgets qui brillent.
De l’autre côté, Mark Zuckerberg, patron de Meta, a eu droit à sa propre caricature.
À un passage piéton, sa voix a déclaré :
Je voulais juste vous dire à quel point je suis fier de tout ce que nous avons accompli ensemble, comme saper la démocratie […] ou encore rendre le monde moins sûr pour les personnes transgenres.
Glaçant, non ? Surtout quand on sait que ces figures de la tech sont des soutiens déclarés de Donald Trump, un président qui divise plus que jamais.
Un piratage qui pose de sérieuses questions
Ce n’est pas juste une blague de geek un peu trop inspiré. Selon le Los Angeles Times, 12 feux de signalisation à Palo Alto ont été touchés par ce piratage.
Les messages ont disparu dès le lundi 14 avril, mais l’enquête, elle, bat son plein.
Comment des hackers ont-ils pu accéder à un système censé être sécurisé ? Les boîtiers sonores des feux de circulation ne sont pas des jouets.
Ils sont là pour guider les piétons, notamment les malvoyants, et un piratage de ce genre pourrait avoir des conséquences graves.
Imaginez un message parodique qui couvre une instruction cruciale, provoquant un accident. On rigole moins, tout à coup.
La tech, un terrain de jeu pour les trolls
Ce piratage n’est pas un incident isolé, mais un symptôme d’un problème bien plus large. Les outils d’intelligence artificielle, comme ceux utilisés pour imiter les voix de Musk et Zuckerberg, sont de plus en plus accessibles.
Des logiciels comme ElevenLabs ou Respeecher permettent de cloner une voix en quelques minutes, et les résultats sont bluffants.
Mais ce qui peut sembler amusant – faire parler Elon Musk comme un vendeur de voitures d’occasion – devient inquiétant quand on réalise à quel point ces technologies peuvent être détournées.
Deepfakes vocaux, vidéos truquées, campagnes de désinformation : on est en train de glisser sur une pente sacrément glissante. Et pendant ce temps, les géants de la tech, qui ont eux-mêmes créé ces outils, se contentent de hausser les épaules.
Elon Musk et Mark Zuckerberg, des cibles pas si innocentes
Soyons honnêtes : si les hackers ont choisi Musk et Zuckerberg, ce n’est pas un hasard.
Ces deux-là ne sont pas juste des patrons de la tech, ce sont des symboles.
Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, est à la tête de Tesla, SpaceX et X, et il ne se gêne pas pour jouer les conseillers de l’ombre auprès de Donald Trump.
Mark Zuckerberg, lui, dirige Meta, un empire qui englobe Facebook, Instagram et WhatsApp, et qui est régulièrement pointé du doigt pour ses dérives sur la vie privée et la désinformation. Leur soutien à Trump, dans un climat politique hyper-polarisé, en fait des cibles idéales pour des activistes ou des trolls qui veulent faire passer un message.
Et quoi de mieux qu’un piratage de feux de circulation pour attirer l’attention ?
Les réseaux sociaux s’enflamment
Sans surprise, les vidéos de ces feux de circulation piratés ont fait le tour des réseaux sociaux.
Sur X, les internautes se sont déchaînés, oscillant entre l’amusement et l’indignation. Certains ont salué le génie des hackers, d’autres ont dénoncé une atteinte à la sécurité publique.
Une vidéo partagée à Palo Alto a dépassé les 500 000 vues en quelques heures, preuve que le mélange tech, humour et scandale est une recette gagnante pour devenir viral.
Mais derrière les likes et les retweets, une question demeure : qui est derrière ce coup ? Des activistes anti-Trump ? Des hackers en quête de buzz ? Ou juste des plaisantins avec trop de temps libre ?
Une enquête qui doit aller au bout
Les autorités de Palo Alto, Menlo Park et Redwood City ne prennent pas l’affaire à la légère.
Une porte-parole de la municipalité de Palo Alto a confirmé que les enquêteurs travaillent d’arrache-pied pour comprendre comment les hackers ont pu s’infiltrer dans le système.
Est-ce une faille dans la sécurité des boîtiers eux-mêmes ? Une attaque via le réseau municipal ? Ou un employé qui a laissé traîner un mot de passe ?
Pour l’instant, aucune piste n’est écartée. Mais une chose est sûre : cet incident doit servir de réveil.
Si des hackers peuvent transformer des feux de circulation en haut-parleurs de parodie, qu’est-ce qui les empêche de viser des infrastructures plus critiques, comme des réseaux électriques ou des systèmes de transport ?
La polarisation autour de Musk et Zuckerberg s’intensifie
Ce piratage arrive à un moment où Elon Musk et Mark Zuckerberg sont plus que jamais sous les projecteurs.
Leur soutien à Donald Trump, dans un pays où un tiers des Français boycottent déjà les produits américains sous son administration, alimente les tensions.
Musk, avec son empire tentaculaire, est vu par certains comme un visionnaire, par d’autres comme un danger pour la démocratie.
Zuckerberg, lui, traîne le boulet des scandales de Meta, de Cambridge Analytica à la propagation de fake news. Ces parodies vocales, bien que satiriques, mettent le doigt sur des vérités qui dérangent : leur influence est immense, et elle n’est pas toujours positive.
HACKED CROSSWALK SIGNALS USE SPOOFED VOICES OF ZUCKERBERG, MUSK
Several crosswalk buttons in Redwood City, Palo Alto, and Menlo Park, appear to have been hacked, playing prank audio messages that imitate the voices of tech billionaires Elon Musk and Mark Zuckerberg. @KTVU… pic.twitter.com/EKYVp4u8EF
— Betty Yu (@bett_yu) April 15, 2025
Et si on arrêtait de jouer avec le feu ?
Ce piratage de feux de circulation, aussi délirant soit-il, devrait nous faire réfléchir. La technologie, c’est génial, mais elle a un revers.
Quand des outils comme l’IA tombent entre de mauvaises mains, les conséquences peuvent être imprévisibles. Aujourd’hui, ce sont des messages parodiques dans les rues de Californie. Demain, ce pourrait être une campagne de désinformation massive avant une élection. Les géants de la tech, les gouvernements, et nous, simples citoyens, devons prendre nos responsabilités.
Sinon, on risque de se retrouver dans un monde où même les feux de circulation ne sont plus dignes de confiance. Et ça, franchement, c’est un futur qu’on préférerait éviter.
Credit photo : Fox 2
