Le grand tabou médical ou l’épreuve inévitable ?
50 ans : l’âge où tout bascule
Passé le cap de la cinquantaine, la vie semble prendre un tournant.
Les cheveux grisonnent, les articulations craquent, et soudain, un rendez-vous médical anodin se transforme en rite de passage redouté.
Le doigt ganté du médecin, cet intrus caoutchouteux, devient une image obsédante pour beaucoup.
Mais est-ce vraiment une fatalité ?
Peut-on traverser trois décennies, jusqu’à 80 ans, sans jamais y passer ?
Pour ma part, qui m’y refuse à 52 ans, la question mérite d’être posée, avec un mélange de sérieux et d’ironie bien sentie.
La médecine moderne, dans son obsession de tout scruter, impose souvent cet examen – le toucher rectal – comme un sésame pour dépister les problèmes de prostate chez les hommes ou d’autres anomalies chez tout le monde.
À 50 ans, les campagnes de prévention s’intensifient (oui j’ai bien reçu à 50 ans pile l’invitation à me faire visiter le petit), les courbes statistiques s’affolent, et le corps devient un terrain de jeu pour les diagnostics.
Pourtant, certains résistent, par choix (comme moi), par oubli ou par pur déni.
Mais à quel prix ?
La prostate, ce tyran silencieux
Pour les hommes, la prostate est une épée de Damoclès.
Elle grandit sournoisement avec l’âge, et les médecins, armés de leurs gants lubrifiés, veulent s’assurer qu’elle ne cache pas un cancer ou une hypertrophie maligne.
Les chiffres sont implacables : un homme sur huit risque un cancer de la prostate dans sa vie.
Alors, éviter l’examen, c’est jouer à la roulette russe, non ?
Pas forcément.
Des alternatives existent – prises de sang PSA, échographies – mais elles ne remplacent pas toujours la précision d’un doigt expert.
Les femmes, elles, ne sont pas épargnées non plus : un toucher rectal peut surgir pour explorer des douleurs pelviennes ou des suspicions digestives (je connais une voisine qui se fait contrôler l’anus toutes les semaines mais je ne suis pas certains que ce soit chez un médecin…)
Personne n’y échappe vraiment.
Les rebelles de l’examen
Et si on disait non ?
Certains octogénaires fanfaronnent : « Jamais eu un doigt là-dedans, et je pète la forme ! »
Mythe ou réalité ? Les forums regorgent de ces témoignages bravaches, souvent accompagnés d’un régime miracle ou d’une foi aveugle en la chance.
Pourtant, les spécialistes froncent les sourcils : esquiver le dépistage, c’est flirter avec l’inconnu.
Mais dans une société où l’autonomie du corps est sacrée, qui peut forcer quelqu’un à subir ce rituel humiliant ?
Entre refus libertaire et prudence médicale, le débat fait rage.
80 ans, le verdict
Arriver à 80 ans sans jamais avoir cédé, c’est un exploit rare (j’espère le tenir dans 30 ans), presque une médaille invisible.
Mais derrière la victoire, une question persiste : et si la clé de la longévité, c’était justement d’accepter ce petit désagrément ? (mais je n’en suis pas convaincu)
Entre tabou, rire nerveux et nécessité, le doigt dans le cul reste une parabole de notre rapport à la santé : on le fuit, on le redoute, mais il nous rattrape souvent.
Alors, vivra-t-on jusqu’à 80 ans sans y passer ? Peut-être.
Mais à quel jeu joue-t-on vraiment ?
Bon maintenant si vous aimez les histoires de trou de bal, je vous invite à lire la dernière bourde de notre ami Jean-Mi