engrais écologique

Pau : l’urine des agents municipaux transformée en engrais écologique

Ecologie Insolite Vie & Société
Temps de lecture : 3 minutes

Engrais écologique à  Pau : l’urine des agents municipaux peut-elle vraiment fertiliser nos champs ?


Non, ce n’est pas un poisson d’avril avec 9 jours de retard !
La mairie de Pau a décidé de transformer l’urine des agents municipaux en engrais.
Oui, tu as bien lu.
À Pau, on ne rigole pas avec l’écologie, et on pousse l’innovation jusqu’à recycler ce que nos corps produisent de plus… intime.
Cette expérimentation, aussi insolite qu’elle puisse paraître, m’a intrigué.

Alors, j’ai creusé un peu pour comprendre ce qui se trame derrière cette idée qui sent bon la révolution verte.

Un projet qui sort des sentiers battus

La Ville de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, a lancé une initiative pour le moins originale : collecter l’urine des agents municipaux afin de l’utiliser comme engrais pour les espaces verts et, à terme, peut-être pour les agriculteurs locaux.

Selon des posts repérés sur X, l’idée a germé dans un contexte où l’écologie et la durabilité sont devenues des priorités.
Mais ce n’est pas juste une lubie de bobo écolo. L’urine humaine, riche en azote, phosphore et potassium, est un fertilisant naturel reconnu depuis des siècles.  (la mienne explose en taux de houblon l’été, et ne doit pas être bien bonne pour les plantes… 🍺😁)

Des études, comme celle menée par des chercheurs à l’Université de Birmingham, ont même montré que l’urine stockée pendant un an n’a presque aucun impact négatif sur les bactéries du sol, tout en boostant la croissance des plantes.

Une démarche écologique et économique

Ce projet, c’est aussi une façon de repenser notre rapport aux déchets.
À Pau, on ne veut plus que l’urine finisse dans les égouts, diluée dans des milliards de litres d’eau potable, comme le souligne l’entreprise française TOOPI Organics, qui recycle déjà des millions de litres d’urine chaque année.
En la collectant directement via des toilettes sèches installées dans les bâtiments municipaux, la mairie espère réduire la pollution des eaux usées et diminuer la dépendance aux engrais chimiques, dont la production est un désastre écologique.

Sans parler des coûts : les engrais synthétiques flambent, et avec la crise russo-ukrainienne, les prix ne cessent de grimper.
Recycler l’urine, c’est donc un geste pour la planète, mais aussi pour le portefeuille.


Et moi dans tout ça ?

Je dois t’avouer, au début, j’ai trouvé ça un peu bizarre.
L’idée de savoir que les parterres de fleurs que j’admire en me promenant pourraient être arrosés avec… disons, un engrais très personnel, ça m’a fait sourire.
Mais en y réfléchissant, je me rends compte que c’est une démarche qui a du sens.

Si des agents municipaux acceptent de participer à cette collecte – et apparemment, ils sont nombreux à jouer le jeu –, pourquoi pas moi ?
Après tout, on parle d’un cycle naturel. Nos ancêtres utilisaient bien leurs excréments pour fertiliser leurs champs, alors pourquoi pas revenir à des pratiques plus simples, plus saines ?

Un avenir fertile pour Pau

Cette expérimentation à Pau n’est qu’un début.
Si les résultats sont concluants, la mairie envisage d’étendre le projet à d’autres habitants et de collaborer avec des agriculteurs locaux pour fertiliser des cultures plus vastes.
Des initiatives similaires ont déjà vu le jour ailleurs, comme à Paris, où le programme Ocapi a permis de produire du pain à partir de blé fertilisé à l’urine.

À Pau, on rêve déjà de champs verdoyants et de plates-bandes fleuries, le tout grâce à un engrais 100 % local et écolo.
Alors, la prochaine fois que tu passes devant un parc municipal, pense à cette petite révolution qui se prépare… en toute discrétion.



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