Parlerions-nous vraiment en allemand si les américains n’avaient pas été là en 1944 ?

Histoire
Temps de lecture : 3 minutes

Parlerions-nous allemand sans les Américains de 1944 ?


Sous le ciel lourd d’une France occupée, une question flotte comme une ombre : « Si les Ricains n’étaient pas là », comme le chantait Sardou, serions-nous aujourd’hui à réciter Goethe sous des drapeaux à croix gammée ?
L’histoire, cette vieille conteuse, ne se plie pas aux simplifications.
Elle murmure des vérités complexes, tissées de sang, de fer et de volontés croisées.

Moi, scribe du passé, je plonge dans ces eaux troubles pour démêler le rôle des nations qui ont rendu son souffle à la France.

Normandie, l’élan de l’Ouest

Juin 1944. Les plages normandes tremblent sous les pas des GI’s américains.
Le Débarquement, ce coup de bélier, fissure l’édifice nazi. Avec les Britanniques et les Canadiens, ils sont près de 156 000 à fouler le sable le 6 juin, dont une majorité venue d’outre-Atlantique. Les chiffres parlent : 10 000 pertes alliées ce jour-là, une saignée pour ouvrir un second front.

Paris tombe en août, libéré par ces forces et la 2e DB française de Leclerc.
Sans cet assaut, l’occupation aurait-elle tenu ?
Possible. Les Allemands avaient encore 50 divisions en France.
Mais l’Amérique n’a pas agi seule : elle a porté la torche d’un effort collectif.

L’Est, le marteau soviétique

Pendant ce temps, l’Armée rouge forge un autre destin.
Stalingrad, 1942-1943, marque le reflux nazi. Les Soviétiques, avec 20 millions de morts, écrasent l’ennemi à l’Est.
En 1944, ils avancent, clouant 80 % des forces allemandes loin de la France. Sans ce rouleau compresseur, Hitler aurait pu jeter ses Panzer contre la Normandie.
Les Russes ne libèrent pas Paris, mais leur ombre pèse lourd : ils donnent à l’Ouest le répit pour frapper.

Les oubliés de l’épopée

Et les autres ? La Résistance française sabote, informe, tue dans l’ombre – 100 000 combattants au plus fort. Les Britanniques, avec leur RAF, brisent les lignes nazies dès 1940.
Les Polonais, Australiens, Néerlandais, tous ajoutent leurs pierres à l’édifice.
La France libre, sous de Gaulle, refuse la reddition. La libération est une mosaïque, pas une fresque monochrome.

Une France allemande sans l’Amérique ?


Alors, parlerions-nous allemand sans les Américains ?
Sans leur débarquement, la France serait restée plus longtemps sous le joug, mais l’Allemagne, déjà vacillante, n’aurait pas tenu éternellement face à l’URSS.

Mon avis ? Les Américains ont accéléré la délivrance, rendu le drapeau tricolore plus vite.
Mais la victoire, cette dame capricieuse, devait son triomphe à tous : l’Ouest a frappé, l’Est a broyé, les résistants ont tenu.

L’histoire ne pardonne pas les « si », elle nous tend un miroir : la liberté s’est bâtie sur des épaules multiples, et aucune ne porte seule sa couronne.


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