L’Éducation nationale, ce mastodonte qui façonne les têtes blondes et brunes de France, vacille sur ses fondations.
En 2025, alors qu’on célèbre les savoirs comme un mantra creux, la réalité pue la craie rance et les promesses trahies.
Entre suppressions de postes, réformes bancales et profs au bout du rouleau, le système scolaire français ressemble à un vieux tableau noir qu’on efface sans jamais le nettoyer vraiment.
Plongée dans ce chaos qui ne dit pas son nom, où l’école, censée être le grand égaliseur, creuse les fossés au lieu de les combler.
Des coupes budgétaires qui saignent
Le budget 2025 ?
Une blague amère. On nous serine que l’Éducation reste le premier poste de l’État, avec ses 63 milliards d’euros pompeusement affichés, mais derrière la façade, c’est la grande braderie.
Quatre mille postes d’enseignants rayés d’un trait de plume, surtout en maternelle et primaire, là où tout se joue.
Le gouvernement Barnier, avec sa calculette d’austérité, justifie ça par une baisse démographique – 97 000 élèves en moins à la rentrée, qu’ils disent.
Mais à 21,4 élèves par classe, on est loin du miracle.
Pendant ce temps, 2 000 accompagnants d’élèves handicapés (AESH) sont créés, un pansement sur une jambe de bois, quand les syndicats hurlent au sabotage.
L’école publique ? Une vieille dame qu’on laisse crever à petit feu.
Le « Choc des savoirs », un pétard mouillé
Et puis il y a ce fumeux « Choc des savoirs », acte II, lancé par Anne Genetet, la ministre qui marche sur des œufs.
Groupes de besoins en 6e et 5e, refonte des programmes, manuels neufs pour les zones prioritaires : sur le papier, ça claque.
Mais dans les faits ? Un établissement sur dix snobe déjà la réforme, et les profs, à bout, n’ont ni les moyens ni l’énergie pour jouer les héros.
Les évaluations 2024 montrent un recul en 4e, et PISA nous rappelle qu’en maths et sciences, la France traîne dans le fond du classement européen.
On bricole, on rafistole, mais le niveau coule comme un navire percé.
Professeurs : les damnés de la craie
Les enseignants, eux, sont les sacrifiés du bal.
Conditions de travail pourries, salaires qui ne suivent pas l’inflation, et un « Pacte enseignant » qui leur file des miettes pour des heures sup’.
Résultat : 24 % seulement l’ont signé l’an dernier, un flop retentissant.
Les vocations s’éteignent, les arrêts maladie explosent, et les parents, parfois, jouent les recruteurs amateurs pour boucher les trous. À Bordeaux, on en est là : des mômes sans profs, des classes qui ferment, et une colère qui gronde.
La laïcité ? Un slogan qu’on agite pendant que les violences montent, comme à Tourcoing, où une prof s’est pris une gifle pour un voile.
Une école à deux vitesses
Et pendant ce temps, l’écart grandit. Les gosses des quartiers chics s’en sortent, ceux des REP s’enlisent.
Les groupes de besoins, censés aider, sentent le tri social déguisé. Le privé prospère, le public s’effrite.
L’inclusion des élèves handicapés ? Un beau mot, mais avec des AESH sous-payés et des mômes laissés sur le carreau, c’est du vent.
L’Éducation nationale, en 2025, c’est une machine grippée qui fabrique autant d’espoirs que d’exclus.
Alors, on fait quoi ? On regarde le naufrage ou on secoue la bête ?