La Mouche : le narcotrafiquant français qui nargue une France en plein fiasco
Un doigt dâhonneur Ă la justice
Il faut le voir pour le croire : Mohamed Amra, alias « La Mouche », ce caĂŻd français Ă©vadĂ© dans un bain de sang en mai 2024, continue de danser sur les nerfs dâune France pantelante.
Interpellé à Bucarest ce 22 février 2025 aprÚs neuf mois de cavale, le voilà qui fait appel de sa remise aux autorités françaises.
Ultime bras dâhonneur ou art de faire traĂźner les horloges ?
Lâinfo, lĂąchĂ©e par une source judiciaire Ă Paris Match, a de quoi faire grincer des dents.
Ce type, recherchĂ© comme le Graal depuis son Ă©vasion au pĂ©age dâIncarville â un carnage qui a laissĂ© la France groggy â, joue avec les rĂšgles comme un chat avec une pelote. Et pendant ce temps, la machine judiciaire tricolore patine dans la semoule.
La France, ce colosse aux pieds dâargile
Flashback : mai 2024, une embuscade digne dâun film de Tarantino, des complices armĂ©s jusquâaux dents, des morts sur le bitume.
« La Mouche » sâenvole, et la France, elle, reste lĂ , hĂ©bĂ©tĂ©e, incapable de retenir ses criminels.
Neuf mois plus tard, il faut que la Roumanie, ce pays quâon snobe souvent dans les salons parisiens, fasse le boulot Ă notre place.
Quelle claque ! Amra, 30 ans, se pavane avec une fausse carte dâidentitĂ© française et un renard mort sur la tĂȘte â merci lâadministration qui dort â, et se paye mĂȘme le luxe de rĂ©gler trois mois de loyer dans un appart cosy de Bucarest.
Pendant ce temps, nos flics courent aprĂšs des ombres, et nos frontiĂšres fuient comme une passoire.
La France, autoproclamĂ©e « patrie des droits », laisse ses narcotrafiquants slalomer entre les mailles dâun filet trouĂ©.
Une mascarade roumaine
Dimanche, le gars joue la comédie devant une magistrate roumaine : oui à la remise, mais sans avouer ses crimes, histoire de brouiller les pistes.
Puis, vlan, il change dâavis, fait appel â un appel qui, selon Paris Match, ne tiendrait pas la route en droit roumain.
Mais peu importe : chaque minute gagnée est une gifle de plus à la France.
RetrouvĂ© avec un portable et une excuse bidon â « du tourisme Ă Bucarest, jâaime la vibe » â, il ose mĂȘme parler dâune opĂ©ration esthĂ©tique avant un vol pour la Colombie.
Et nous, on regarde, tĂ©tanisĂ©s, ce roi de lâesquive nous narguer depuis son perchoir balkanique.
Mais que se passe-t-il dans la tĂȘte de cette mouche avec un renard crevĂ© sur le sommet du crane ?
Et lĂ , on se demande : quâest-ce qui tourne dans le cerveau de « La Mouche » ?
Sâest-il rendu compte au dernier moment que Dupont-Moretti nâĂ©tait plus ministre, que le grand manitou des promesses carcĂ©rales avait laissĂ© la place Ă un autre ? Pourquoi snober le confort cinq Ă©toiles des prisons françaises, ces palaces oĂč tĂ©lĂ©phones portables, PS5, massages et soins du visage sont presque au menu ?
On parle dâun pays oĂč les taulards vivent mieux que certains honnĂȘtes citoyens, entre parloirs VIP et petits trafics peinards.
Alors quoi, Mohamed, Bucarest te fait plus kiffer que Fleury-Mérogis et son spa intégré ?
Un mystĂšre qui en dit long sur ce quâil pense de notre systĂšme â ou de ce quâil en reste.
Les failles dâun systĂšme Ă lâagonie
La perquisition roumaine rĂ©vĂšle lâampleur du fiasco français : un tĂ©lĂ©phone saisi, des indices qui traĂźnent, et une cavale qui nâaurait jamais dĂ» durer aussi longtemps. OĂč Ă©taient nos services secrets ?
Nos coopérations internationales ?
La France, engluée dans sa bureaucratie et ses postures, a laissé « La Mouche » voler trop loin.
Gérald Darmanin, ministre de la Justice, bredouille un « retour sous dix jours » comme on promet un dessert aprÚs un plat avarié.
Mais qui y croit encore ?
Ce pays, incapable de sĂ©curiser un pĂ©age ou de traquer un fugitif, est une caricature de lui-mĂȘme.
Et maintenant ?
« La Mouche » rigole, et nous, on pleure.
Cette affaire, câest le miroir dâune nation qui a perdu ses griffes.
Pendant que les Roumains font le sale boulot, la France compte ses échecs, ses prisons passoires, ses flics débordés.
Mohamed Amra nâest pas quâun narcotrafiquant : il est le symptĂŽme dâun pays qui sâeffrite, un rĂ©vĂ©lateur cruel de nos renoncements.
Tic-tac, le temps joue pour lui. Et nous, on attend, impuissants.