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Mauvaise pioche : quand l’affaire Dupont de Ligonnès inspire une comédie

Actualités Affaires criminelles
Temps de lecture : 3 minutes

L’affaire Dupont de Ligonnès sous l’angle de la comédie avec Mauvaise Pioche


Je vous invite à explorer un phénomène culturel singulier : l’affaire Dupont de Ligonnès, l’un des faits divers les plus médiatisés de France, inspire désormais une comédie réalisée par Gérard Jugnot.

Intitulé « Mauvaise Pioche », ce film en cours de tournage ne se penche pas sur le drame criminel lui-même, mais sur un épisode tragi-comique lié à l’enquête. Voici une analyse détaillée de ce projet et de son contexte.

Un fait divers devenu légende

En avril 2011, à Nantes, les corps d’Agnès Dupont de Ligonnès et de ses quatre enfants sont découverts sous la terrasse de leur domicile. Le principal suspect, Xavier Dupont de Ligonnès, disparaît sans laisser de trace, devenant l’un des fugitifs les plus recherchés de France.
Cette affaire, par son mystère et sa dimension tragique, captive l’opinion publique, alimentant théories et enquêtes parallèles.

Elle a déjà inspiré séries, documentaires et fictions, mais c’est un épisode annexe qui sert de point de départ au film de Jugnot.

Guy Joao, victime d’une méprise

En octobre 2019, Guy Joao, un retraité français de 71 ans, est arrêté à l’aéroport de Glasgow.
La police écossaise, alertée par Interpol, le prend pour Dupont de Ligonnès en raison d’une vague ressemblance et d’une correspondance partielle des empreintes digitales.
Joao, qui rejoignait sa compagne en Écosse, est placé en isolement pendant 26 heures. Des tests ADN finissent par le disculper, mais l’emballement médiatique bouleverse sa vie.

Décédé en 2021, il n’a jamais reçu d’excuses officielles. Cet incident, à la croisée de l’absurde et du tragique, est le cœur de « Mauvaise Pioche ».

« Mauvaise Pioche » : une comédie sociale

Gérard Jugnot, à la fois réalisateur et acteur principal, incarne Serge Martin, un retraité confondu avec un criminel recherché.
Le tournage, débuté en mars 2025 dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, réunit un casting prestigieux : Thierry Lhermitte, Philippe Lacheau, Zabou Breitman, Jean-Pierre Darroussin, Michèle Laroque et François Morel, entre autres.

Prévu pour le printemps 2026, le film explore, avec humour, les conséquences d’une erreur judiciaire et médiatique sur un homme ordinaire. Jugnot, dans une interview à Nice-Matin, décrit son projet comme une réflexion sur des thèmes sociaux, ancrée dans une réalité absurde.

Un filon culturel inépuisable

L’affaire Dupont de Ligonnès ne cesse d’inspirer.
En 2024, « Les Pistolets en plastique », une comédie noire de Jean-Christophe Meurisse, abordait déjà le sujet avec un ton provocateur, présenté à Cannes. Des fictions comme « La Part du soupçon » (TF1, 2019) ou « Un homme ordinaire » (M6, 2020) ont également exploité ce fait divers.

Parallèlement, l’influenceur Aqababe a relancé l’intérêt en avril 2025 avec une traque en ligne, critiquée par le parquet de Nantes pour ses fausses pistes. Ces initiatives montrent comment l’affaire, par son mystère, reste un terreau fertile pour la création.

Une comédie face à l’éthique

Transformer un fait divers tragique en comédie soulève des questions. Si « Mauvaise Pioche » se concentre sur l’épisode de Joao, évitant les meurtres, le risque de banaliser la douleur des victimes demeure.
Le film de Meurisse, critiqué pour sa violence explicite, a divisé. Jugnot, en optant pour un ton plus humain, pourrait trouver un équilibre, mais il devra naviguer avec prudence pour respecter la sensibilité des proches des victimes tout en divertissant.

Si vous avez un avis sur l’adaptation de faits divers en comédie ou souhaitez partager une réflexion sur l’affaire Dupont de Ligonnès, laissez votre commentaire ci-dessous.




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