Rima Hassan, l’étoile filante de LFI, stoppée net à Ben Gourion

Un atterrissage avorté sous haute tension

Lundi 24 février 2025, l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv a été le théâtre d’un nouveau psychodrame politico-diplomatique.
Rima Hassan, eurodéputée LFI et figure montante de la gauche radicale française, s’est vue refuser l’entrée en Israël à peine ses escarpins posés sur le tarmac.
Un refus d’entrée express, un record mondial officieux en matière d’OQT (Obligation de Quitter le Territoire), orchestré sur ordre du ministre de l’Intérieur Moshe Arbel, avec le soutien appuyé du ministère de la Diaspora.
D’ailleurs sur X tout le monde parle d’OQTF mais je rappelle que « F » signifie Français…à moins que les gens considèrent l’état d’Israël comme étant en France ? 😄

Motif officiel ? Ses prises de position pro-BDS (ou « Boycott, Désinvestissement, Sanctions »,un mouvement international lancé en 2005 par des organisations palestiniennes qui vise à mettre la pression sur Israël pour qu’il se conforme au droit international, notamment en ce qui concerne l’occupation des territoires palestiniens) et ses déclarations jugées incendiaires contre l’État hébreu.
À peine arrivée avec sa délégation d’élus européens, direction Cisjordanie et Jérusalem-Est au programme, la voilà renvoyée illico vers Bruxelles.

Un aller-retour éclair, presque burlesque, si le sujet n’était pas aussi brûlant.

Le BDS, ce sésame qui ferme les portes

Rima Hassan n’est pas une novice dans l’art de provoquer les lignes rouges.
Soutien affiché du mouvement BDS, elle incarne pour beaucoup une voix sans compromis pour la cause palestinienne.

Mais en Israël, ce positionnement est un casus belli.
Depuis 2017, une loi autorise le pays à bannir toute personnalité étrangère soutenant ce boycott économique et culturel.
Amichai Chikli, ministre de la Diaspora, n’a pas mâché ses mots : pour lui, Hassan représente une menace à la légitimité d’Israël. Un argument qui claque comme un couperet, transformant l’eurodéputée en persona non grata avant même qu’elle ne puisse ouvrir la bouche sur place.

Ironie du sort, cette décision intervient alors qu’elle voulait, selon certaines sources, enquêter sur le terrain à Jérusalem-Est, zone sous tension permanente.

Une onde de choc entre Paris et Tel-Aviv

Le retour forcé de Rima Hassan ne passe pas inaperçu.
À peine l’avion redécollé, les réseaux sociaux s’enflamment.
D’un côté, les pro-israéliens, comme le député Boaz Bismuth, jubilent : « Pas de place pour les ennemis de l’État chez nous. »
De l’autre, les soutiens de l’élue, LFI en tête, crient à l’injustice et à l’atteinte aux libertés fondamentales d’une parlementaire européenne.

En France, le débat s’annonce explosif : Rima Hassan, déjà au cœur de polémiques pour ses positions radicales, devient un symbole clivant, entre héroïne des opprimés et punching-ball des souverainistes.

À Bruxelles aussi, on s’interroge : un État peut-il ainsi blacklister une élue d’un pays tiers sans conséquences diplomatiques ?

La politique spectacle à son apogée

Ce n’est pas juste un refus d’entrée, c’est une mise en scène.
Israël frappe fort, transforme une formalité administrative en message politique global.

Rima Hassan, avec son charisme et son franc-parler, devient malgré elle l’actrice principale d’un théâtre où les frontières physiques et idéologiques se confondent. Pendant ce temps, l’opinion publique mondiale regarde, commente, s’indigne ou applaudit.
À l’heure où les tensions au Proche-Orient restent électriques, cet épisode n’est qu’un symptôme d’un malaise plus profond.

Rima Hassan repart bredouille, mais pas sans bruit. Et quelque chose nous dit que cette OQT express n’a pas fini de faire des vagues.