Cinq ans après, le Covid flotte encore dans l’air comme un fantôme ricanant, et les Français, eux, semblent avoir perdu la boussole.
Le confinement, ce grand enfermement national, a-t-il fissuré quelque chose dans nos têtes ?
Entre les antivax qui hurlent au complot, les émeutes qui éclatent pour un oui ou pour un non, et une hystérie collective qui sature les réseaux, on se demande : sommes-nous tous devenus cinglés ?
Retour sur cette folie douce – ou pas – qui a pris racine dans l’Hexagone.
Le confinement, ce grand révélateur
Mars 2020. Les rues se vident, les Français se cloîtrent, et le silence s’installe.
Mais sous les masques et les attestations, ça bout.
Le confinement n’a pas juste enfermé des corps, il a libéré des démons.
Les uns se découvrent survivalistes, stockant des pâtes comme pour une apocalypse zombie. Les autres sombrent dans des théories fumeuses : le virus, une arme des élites pour nous pucer comme des chiens.
Sur Twitter, c’est la guerre des tranchées entre pro et anti-tout. Ce huis clos forcé a fait tomber les masques – au figuré, cette fois – et révélé une France prête à s’entredéchirer pour une dose de Pfizer ou un bout de PQ.
Une colère qui ne redescend plus
Depuis, la rage est restée. Gilets jaunes, manifs anti-pass, émeutes post-élections : le moindre prétexte suffit pour mettre le feu.
Prenez 2024 : Macron dissout l’Assemblée, et hop, les pavés volent encore.
Les Français ne se contentent plus de râler autour d’un café, ils cassent, ils bloquent, ils hurlent.
Le Covid a brisé un truc dans le contrat social, comme si le huis clos avait transformé la frustration en carburant.
Les flics gazent, les black blocs ripostent, et pendant ce temps, les plateaux télé s’enflamment avec des « experts » qui s’insultent.
Folie ? Peut-être juste un peuple qui ne sait plus parler sans cogner.
Les réseaux, miroir de la démence
Et puis il y a Internet, ce grand asile à ciel ouvert.
Depuis le Covid, les Français s’y déchaînent. Les trolls pullulent, les fake news fusent, et les influenceurs autoproclamés jouent les prophètes de la fin du monde.
On passe de « le vaccin rend stérile » à « Macron est un reptilien » en deux clics.
Les confinements ont dopé cette machine à buzz, et aujourd’hui, la raison s’y noie sous les likes. Les Français ne discutent plus, ils s’égosillent dans un chaos numérique où la vérité n’a plus cours.
Une folie qui nous ressemble
Alors, fous, les Français ? Pas sûr.
Peut-être juste à bout, écorchés par des mois d’incertitude et une défiance qui couvait déjà.
Le Covid n’a pas créé cette dinguerie, il l’a amplifiée, comme un mégaphone posé sur nos nerfs à vif.
On est hystériques, oui, mais c’est notre façon de crier qu’on existe encore.
Reste à savoir si cette folie nous mènera somewhere ou juste au bord du gouffre. À suivre, entre deux manifs et trois tweets assassins.
