Gilles Verdez : pro-LFI sincère ou comédien de génie dans TPMP ?

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Il est là, tous les soirs ou presque, sur le plateau de Touche Pas à Mon Poste, avec son air de pitbull prêt à mordre.
Gilles Verdez, l’ex-journaliste sportif devenu trublion cathodique, balance ses coups de gueule comme on distribue des tracts sur un marché.
Et souvent, c’est pour défendre La France Insoumise (LFI), Mélenchon ou leurs idées.

Mais derrière ses éclats, une question rôde : est-il vraiment un insoumis dans l’âme, ou juste un acteur qui joue sa partition dans le grand cirque de Cyril Hanouna ?
Décortiquons ce mystère, entre cris, polémiques et rideaux de fumée.

Un costume de défenseur LFI taillé sur mesure

Verdez, c’est le mec qui monte au créneau dès que LFI est dans le viseur.
En janvier 2024, quand Mathilde Panot appelle à des grèves pendant les JO, il est le seul sur le plateau à applaudir, face à une meute de chroniqueurs qui hurlent au scandale.
Même topo en 2022, quand il s’en prend à Raquel Garrido, pourtant insoumise, pour mieux défendre la ligne officielle du parti contre les accusations d’antisémitisme. Ses prises de position sont récurrentes : soutien aux actions des députés LFI dormant dans la rue pour les sans-abris, défense de leurs discours anti-Macron.

À l’entendre, on croirait un militant encarté, prêt à coller des affiches dans le 93. Mais est-ce si simple ?

Un passé de plume sérieuse, un présent de bouffon

Avant TPMP, Verdez n’était pas un clown.
Reporter à L’Équipe, chef des sports au Parisien, directeur adjoint à France Soir, il a un CV qui impose le respect. Puis il a basculé dans le show Hanouna en 2012, devenant le punching-ball officiel : hypnotisé, giflé par JoeyStarr, traité de « loser » par Baba.

Ce virage interpelle. Un type qui écrivait sur Benzema ou Valls se retrouve à hurler pour LFI face à une Géraldine Maillet goguenarde.
Pour certains, c’est une mue sincère : il a toujours eu un côté provoc’, un goût pour les postures radicales, comme dans On refait le match. Pour d’autres, c’est du cinéma : il joue le gauchiste caricatural pour faire buzzer l’émission.

Les clashs, une mise en scène trop parfaite ?

Regardez les archives : ses empoignades avec Jordan Bardella en novembre 2023 (« Sortez du plateau ! ») ou avec Éric Naulleau en 2023 sur Zemmour sentent le script.
Hanouna adore ça : Verdez en pro-LFI seul contre tous, ça fait grimper l’audience. Le 20 février 2024, quand Baba lâche « Les gens veulent te péter la gueule », c’est violent, mais ça sonne comme une punchline répétée.
Et Verdez encaisse, revient, relance. Trop lisse pour être spontané.
Sébastien Delogu, député LFI, l’a même épinglé en septembre 2024 :

« Il est payé pour faire semblant de défendre la gauche, mais il nous défend mal. »

Un aveu qui cogne.

Mon verdict : un peu des deux, beaucoup de flou

Alors, vrai pro-LFI ou comédien ?
Je penche pour un mélange toxique. Verdez a des convictions, ça se sent dans ses colères – il n’a pas l’air de simuler quand il explose sur les sans-abris ou l’antisémitisme.

Mais il surjoue, gonfle le trait pour coller au délire TPMP. Hanouna le protège, le pousse, le castagne : c’est une marionnette utile, un gaucho de service qui fait le show. S’il était vraiment insoumis, il aurait claqué la porte face aux humiliations.

Mon avis ?
Il croit un peu à ce qu’il dit, mais il croit surtout au chèque et au spotlight. Un équilibriste entre cœur et comédie, dans un théâtre où la vérité se noie dans les rires.

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