Agressions sexuelles

Gérard Depardieu : verdict imminent dans l’affaire des agressions sexuelles

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Gérard Depardieu face à la justice pour agressions sexuelles


Je vous invite à analyser ensemble un moment clé de l’actualité judiciaire française : le verdict attendu dans le procès de Gérard Depardieu, accusé d’agressions sexuelles sur deux femmes lors du tournage du film Les Volets verts en 2021.
Ce jugement, prévu pour le mardi 20 mai 2025 au tribunal correctionnel de Paris, marque une étape décisive dans une affaire qui secoue le cinéma français et interroge les dynamiques du mouvement #MeToo.

Un procès sous haute tension

Le procès, qui s’est tenu fin mars 2025, a attiré une attention médiatique considérable, tant nationale qu’internationale.
Gérard Depardieu, figure emblématique du cinéma hexagonal, y était jugé pour des faits d’agressions sexuelles dénoncés par deux femmes : Amélie, une décoratrice de 54 ans, et Anaïs (prénom modifié), une assistante réalisatrice de 34 ans.

Les faits se seraient déroulés sur le tournage du film Les Volets verts, réalisé par Jean Becker.
Le parquet a requis une peine de 18 mois de prison avec sursis, assortie d’une obligation de soins psychologiques, d’une interdiction d’éligibilité de deux ans et d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Amélie, l’une des plaignantes, sera présente lors de l’annonce du verdict.
Depardieu, actuellement en tournage au Portugal sous la direction de Fanny Ardant, pourrait ne pas assister à l’audience.
Cette absence, si elle se confirme, pourrait raviver les critiques sur son implication dans la procédure.

Les accusations portées contre Depardieu

Les témoignages des deux plaignantes ont été au cœur des débats.
Amélie a décrit une agression survenue lors d’une discussion anodine sur le décor du film.
Selon elle, Depardieu, alors assis, l’aurait coincée en refermant ses jambes sur elle, tout en lui saisissant les hanches avec force.
Elle a rapporté des propos crus de l’acteur, notamment :

viens toucher mon gros parasol, je vais te le mettre dans la chatte !

Sarah, de son côté, a relaté un incident où Depardieu aurait posé sa main sur sa fesse de manière intentionnelle alors qu’elle l’accompagnait sur le plateau, ainsi que deux autres agressions.
Face à ces accusations, Depardieu a fermement nié les faits.
À la barre, il a déclaré :

Je ne vois pas pourquoi je m’amuserais à peloter une femme, des fesses, des seins, je ne suis pas un frotteur dans le métro.

Il a également contesté avoir touché « Anaïs », suggérant qu’un contact accidentel aurait pu se produire dans un couloir.
Soutenu par sa fille Roxane, son ex-compagne Karine Silla et l’acteur Vincent Perez, Depardieu a présenté une défense centrée sur son respect de « la féminité », tout en critiquant les « femmes dans l’hystérie ».

Une défense controversée

La stratégie de la défense, menée par l’avocat Jérémie Assous, a suscité de vives réactions.
Qualifiant les plaignantes de « menteuses », « vénales » ou « hystériques », Assous a cherché à dépeindre Depardieu comme la victime d’une chasse aux sorcières orchestrée par le mouvement #MeToo.
Cette approche a été dénoncée par les avocates des plaignantes, notamment Me Claude Vincent, qui a regretté une « apologie du sexisme ».

Fanny Ardant, amie de longue date de Depardieu, a témoigné en sa faveur, affirmant n’avoir jamais été témoin d’un comportement inapproprié de sa part.
Le procès a également mis en lumière les tensions entre les parties. Les avocates des plaignantes ont dénoncé une atmosphère oppressante, marquée par les attaques répétées de la défense. Ces méthodes ont alimenté un débat plus large sur la manière dont les accusations d’agressions sexuelles sont traitées dans le milieu artistique.

Un contexte judiciaire plus large

Cette affaire s’inscrit dans une série d’accusations portées contre Depardieu.
Une vingtaine de femmes ont dénoncé des comportements similaires ces dernières années, bien que plusieurs procédures aient été classées pour prescription. Parmi elles, la comédienne Charlotte Arnould, qui a porté plainte pour viol en 2018, était présente au procès.
Le parquet de Paris a requis un procès distinct pour ces faits, dont l’issue reste en attente de la décision d’un juge d’instruction. Ce contexte renforce l’importance du verdict à venir, qui pourrait avoir des répercussions sur les autres affaires en cours.

Une figure du cinéma face à #MeToo

Le cas Depardieu illustre les défis posés par le mouvement #MeToo dans le cinéma français.
Longtemps perçu comme un « monstre sacré », l’acteur voit son image publique profondément ébranlée.

Ce procès, suivi par une presse mondiale, interroge la capacité du système judiciaire à répondre aux attentes des victimes tout en garantissant un traitement équitable.

Le verdict, attendu à partir de 10h00 le 20 mai 2025, sera scruté comme un indicateur de l’évolution des mentalités face aux violences sexuelles.

Si vous avez un avis sur cette affaire ou souhaitez partager un témoignage en lien avec le sujet, je vous invite à laisser un commentaire ci-dessous.




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