Trafic d’os humains

Floride : un trafic d’os humains débusqué sur Facebook Marketplace

Choc ! Insolite Paranormal Scandales
Temps de lecture : 4 minutes

Dans les bas-fonds de Facebook : le marché noir des os humains en Floride


Un trafic d’os humains en plein jour sur Facebook Marketplace ?
Bienvenue en Floride, où le soleil brûlant ne suffit pas à éclairer les recoins les plus glauques de l’âme humaine.
À Orange City, une bourgade endormie à une heure d’Orlando, deux femmes, une mère et sa fille, ont été pincées pour avoir transformé des restes humains en bibelots à vendre sur la plateforme où l’on déniche d’ordinaire des canapés usés ou des vélos rouillés.

Leur boutique, Wicked Wonderland, n’était pas qu’un repaire pour gothiques en quête de frissons : c’était une vitrine pour un commerce aussi illégal que macabre.
Alors, comment en arrive-t-on à monnayer des crânes sur Internet, et que dit ce scandale de notre époque obsédée par ses propres ténèbres ?

Un signalement qui fait tache

Tout commence par un murmure, un frisson numérique. En décembre 2023, un anonyme balance des captures d’écran à la police d’Orange City.
Sur la page Facebook de Wicked Wonderland, des annonces qui glacent le sang : un bout de crâne à 90 dollars, une vertèbre à 35, un omoplate à 200. Le clou du spectacle ? Un crâne complet, proposé à 600 dollars, comme s’il s’agissait d’une lampe vintage.

Les flics, habitués aux vols de bagnoles, restent bouche bée. “On n’a pas signé pour ça”, lâche le capitaine Sherif El-Shami à ABC News. L’enquête est lancée, et elle va plonger dans un monde où l’étrange flirte avec l’illégal.

Wicked Wonderland
La page Facebook de Wicked Wonderland

Wicked Wonderland : la boutique des ombres

Imaginez une échoppe tout droit sortie d’un film de Tim Burton : murs noirs, cristaux scintillants, squelettes d’animaux suspendus.
Wicked Wonderland, c’est le genre d’endroit où l’on s’attend à croiser des sorcières modernes ou des collectionneurs excentriques.

La mère, la cinquantaine, et sa fille, 33 ans, se présentent comme des prêtresses du macabre, des passionnées qui vendent du rêve gothique. Sauf que leur rêve inclut des ossements humains, soigneusement disposés entre des colliers en os et des papillons empaillés.
Lors d’une perquisition, les flics mettent la main sur cinq fragments d’os, expédiés illico au médecin légiste du comté de Volusia.

Verdict : ces bouts d’humanité appartiennent à au moins deux personnes, l’une peut-être arrachée à un site archéologique, l’autre préparée pour des cours d’anatomie.
Charmant, non ?

“On ne savait pas que c’était illégal”

Face aux enquêteurs, les deux femmes jouent la carte de l’innocence, les yeux écarquillés comme des héroïnes de série B.

On vend ça depuis des années, c’est juste de l’art

plaide la mère. Elle sort des reçus, prouve qu’elle a acheté ces os à des “particuliers”, mais se garde bien de balancer leurs noms.

La fille, plus discrète, acquiesce, l’air de dire :

On pensait que c’était comme vendre des coquillages.

Sauf qu’en Floride, monnayer des restes humains, c’est aussi légal que braquer une banque.
Leur défense bancale ne convainc personne, mais elle intrigue : qui sont ces mystérieux fournisseurs, et jusqu’où s’étend ce marché souterrain ?

Le morbide, un business qui cartonne

Ne nous voilons pas la face : l’humanité a toujours eu un faible pour ses propres vestiges.
Des cabinets de curiosités du XIXe siècle aux enchères d’ossements sur Etsy, le macabre fait vendre.
Mais ce qui choque ici, c’est l’audace. Vendre des crânes sur Facebook Marketplace, c’est comme proposer de la drogue sur un groupe de troc local.
Pourtant, ce n’est pas une première.

En 2022, un type en Pennsylvanie s’était fait choper pour avoir écoulé des crânes volés dans une morgue, comme le racontait NBC News.
La différence ? Ces deux Floridiennes opéraient au vu et au su de tous, sous le nez d’algorithmes censés filtrer les dérives.

Facebook, le bazar du n’importe quoi

Comment un tel cirque a-t-il pu prospérer sur une plateforme aussi mainstream ?
Facile : Facebook Marketplace, c’est le Far West du commerce en ligne. Des millions d’annonces, des modérateurs débordés, des algorithmes qui s’en fichent tant que les clics affluent.
Une vertèbre à 35 dollars ? Pour l’IA de Meta, c’est juste une “curiosité”. Ce scandale expose les failles béantes d’un système où tout s’achète, du grille-pain à la dignité humaine.

Et pendant que les os changeaient de mains, les utilisateurs scrolaient, inconscients du cimetière virtuel sous leurs doigts.

La justice entre en scène

La mère a été coffrée, puis libérée sous caution un vendredi, après quelques jours à méditer sur ses choix de vie.
Sa fille, moins impliquée, échappe pour l’instant aux barreaux, mais l’enquête n’est pas finie. Les flics creusent, bien décidés à remonter la filière.

D’où viennent ces os ? Qui les fournissait ? Et surtout, combien de Wicked Wonderland opèrent encore dans l’ombre, à l’abri des regards ?
La boutique, elle, a baissé le rideau, et sa page Facebook s’est évaporée, comme un fantôme qui sait qu’il a été repéré.

Une société qui danse avec ses squelettes

Ce n’est pas juste une histoire de flics et de menottes.
C’est un miroir tendu à notre époque, à cette fascination malsaine qui transforme des restes humains en trophées Instagram.
Collectionneurs, artistes, wannabe sorciers : ils sont tous clients de ce marché parallèle, où l’éthique s’efface devant le frisson. Chaque os vendu, c’est une vie réduite à un hashtag.

Et nous, qu’est-ce qu’on fait ? On clique, on partage, on s’indigne cinq minutes avant de passer à autre chose. Peut-être qu’il est temps de regarder en face ce qu’on laisse prospérer dans les coins sombres du web.

Le réveil ou l’oubli

Orange City, c’est une alerte, un coup de projecteur sur un monde qu’on préfère ignorer.
Les plateformes comme Facebook doivent arrêter de jouer les innocentes et muscler leurs contrôles. Les acheteurs, eux, doivent se poser la question : est-ce qu’un crâne sur une étagère vaut vraiment le prix d’une conscience ?

Quant aux flics, ils ont du pain sur la planche pour démanteler ces réseaux qui sentent la mort et l’opportunisme.
Parce que si Wicked Wonderland a fermé, d’autres boutiques attendent leur tour, prêtes à vendre l’humanité au plus offrant.



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