Fermeture de C8 : quand la gauche jubile et Macron joue les innocents
Ăa y est, le couperet est tombĂ©. C8, la chaĂźne qui osait encore brailler lĂ oĂč dâautres susurrent, sâĂ©teindra sur la TNT le 28 fĂ©vrier 2025.
Officiellement, câest une dĂ©cision technique, un petit mĂ©nage de printemps par lâArcom, ce comitĂ© soi-disant indĂ©pendant qui distribue les frĂ©quences comme des bonbons Ă Halloween.
Mais soyons sérieux deux secondes : qui croit encore à cette fable ?
Cette exécution en rÚgle pue la politique à plein nez, un rÚglement de comptes orchestré dans les coulisses feutrées du pouvoir.
Pendant que la gauche et la macronie sabrent le champagne, la droite et lâextrĂȘme droite montent au crĂ©neau, seuls Ă dĂ©fendre ce bout de tĂ©lĂ© populaire qui dĂ©rangeait les bien-pensants.
La gauche en extase, la droite en colÚre : qui dit la vérité ?
Regardez les rĂ©actions, câest un polar en direct.
Dâun cĂŽtĂ©, les Insoumis et les Ă©colos trinquent Ă la chute de âBabaâ Hanouna, ce trublion qui osait donner la parole aux gilets jaunes et aux sans-dents.
Louis Boyard, ex-chroniqueur de TPMP devenu dĂ©putĂ© LFI, ironise sur X : âChouchou sur la plage, du coup ?â
Sandrine Rousseau, elle, jubile : âTout nâest pas permis en France, câest rassurant.â
De lâautre, Marine Le Pen crie Ă la censure, Ăric Ciotti hurle au âscandale dĂ©mocratiqueâ. La fracture est nette : la gauche voit une victoire morale, la droite une attaque contre la libertĂ© d’expression.
Et au milieu ? La macronie, sourire en coin, qui regarde le feu dâartifice sans se salir les mains.
Macron, le président aux mains liées ? Vraiment ?
Quand on cuisine Emmanuel Macron sur ce bazar, il sort le refrain habituel :
Moi ? Rien Ă voir lĂ -dedans ! LâArcom est indĂ©pendant, la loi est faite comme ça, blabla.
Au Salon de lâAgriculture, il joue les vierges effarouchĂ©es :
Ce nâest pas une dĂ©cision politique, câest la loi, sous contrĂŽle des juges.
Sauf que, minute papillon.
LâArcom, ce gentil comitĂ© âindĂ©pendantâ, ses membres sont nommĂ©s par qui ?
Le prĂ©sident de la RĂ©publique, le prĂ©sident du SĂ©nat, et celui de lâAssemblĂ©e nationale.
Ăa sent le copinage Ă plein nez.
Macron nâa pas de veto direct, câest vrai, la loi de 1986 donne Ă lâArcom le pouvoir dâattribuer les frĂ©quences. Mais un prĂ©sident qui veut peser, ça sait faire pression, murmurer Ă lâoreille des puissants, orienter les choses.
Sâil avait voulu sauver C8, il aurait pu agiter ses petits bras et faire un scandale.
Là ? Silence radio. Trop content de voir Bolloré et Hanouna prendre la porte.
Un écran noir qui cache un gros rouge
Alors, arrĂȘtons de jouer les naĂŻfs. Cette fermeture, câest pas une histoire dâamendes (7,6 millions, peanuts pour Canal+) ou de pluralisme bancal.
Câest une purge politique maquillĂ©e en grand nettoyage.
La gauche dĂ©teste Hanouna parce quâil parle aux prolos quâelle a oubliĂ©s.
La macronie veut un PAF lisse, sans vague, sans ce trublion qui fait 9 millions de vues par jour.
Et la droite ? Elle dĂ©fend C8 parce quâelle y voit un bastion contre le rouleau compresseur progressiste.
RĂ©sultat : 400 gus au chĂŽmage, un Ă©cran noir jusquâĂ septembre, et une tĂ©lĂ© qui ressemble de plus en plus Ă un salon parisien bien propre.
Merci lâArcom, merci Macron, on a compris le message : fermez vos gueules ou on vous ferme.