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🔭L’univers freine-t-il vraiment ses moteurs cosmiques ?

Un grondement résonne dans le cosmos, et ce n’est pas celui d’une supernova.
Ce mercredi 19 mars 2025, une armée de 900 cerveaux brillants, réunis sous la bannière du projet DESI (Dark Energy Spectroscopic Instrument), a lâché une bombe : l’expansion de l’univers ralentit.

Oui, vous avez bien lu. Les données récoltées par le télescope Mayall, niché dans le désert de l’Arizona, dessinent une carte inédite de 15 millions de galaxies – un atlas stellaire qui s’étire sur 11 milliards d’années-lumière.
Et ce qu’ils ont vu ? Un univers qui semble lever le pied, défiant tout ce qu’on croyait savoir sur son grand étirement.

Une carte galactique XXL

Imaginez un instant : 15 millions de galaxies, des Voie lactée en pagaille, scrutées jusqu’à 11 milliards d’années-lumière – pas loin des 14 milliards qui bornent l’univers observable.
Grâce à DESI, ces chercheurs ont cartographié le ciel comme jamais, traquant chaque mouvement, chaque frémissement de l’espace.
Et là, surprise : l’expansion de l’univers, ce ballet géant qu’on pensait en pleine accélération, montre des signes de fatigue.

Depuis 2,5 milliards d’années, le rythme faiblit, alors qu’il carburait à fond il y a 7 milliards d’années. Une découverte qui remet les pendules cosmiques à l’heure.

Un freinage prudent mais troublant

Attention, pas de conclusions hâtives.
Avec 15 millions de galaxies sous le microscope, les stats sont solides, mais pas béton : il reste 0,3 % de chances que ce ralentissement soit un mirage, une blague de l’univers.
Pourtant, à 99,7 %, les chiffres hurlent que l’expansion de l’univers cale.

Depuis qu’on observe les galaxies s’éparpiller, au début du XXe siècle, on sait qu’elles jouent les fugueuses.
En 1998, on a même compris que cette fuite s’accélérait. Mais là, DESI renverse la table : l’élan faiblit, et ça change tout.

L’énergie noire dans le viseur

Et si ce ralentissement était la clé pour percer le mystère de l’expansion de l’univers ?
Depuis 1998, on sait qu’une force invisible, baptisée « énergie noire » par les astrophysiciens, gonfle le cosmos.
Mais c’est quoi, ce truc ?
Une énigme, un point d’interrogation gros comme une galaxie. Si cette énergie varie, comme le suggèrent ces données, on tient peut-être une piste pour la démasquer. Était-elle plus costaude avant ? S’essouffle-t-elle aujourd’hui ?
Les réponses pourraient éclairer non seulement le passé de l’univers, mais aussi son destin.
Finira-t-il en feu d’artifice ou en murmure silencieux ?

Une révolution en marche ?

Ce coup de frein cosmique n’est pas qu’un détail pour nerds en blouse blanche. Il pourrait bousculer les théories qui dominaient jusqu’ici, celles qui tentaient d’expliquer pourquoi l’expansion de l’univers s’emballait.
Avec DESI, on entre dans une nouvelle ère : celle où l’énergie noire, ce fantôme insaisissable, pourrait enfin montrer son visage.
Et après ? Peut-être des révélations sur les milliards d’années à venir, sur la fin – ou le renouveau – de ce grand tout.

La science tremble, et nous avec. Parce que quand l’univers ralentit, c’est toute notre vision du cosmos qui vacille.