Et si un collège breton à 1 euro devenait le symbole d’une renaissance locale ?
Imaginez un peu : un collège entier, avec ses 2500 m² de bâtiments, ses salles prêtes à vibrer à nouveau, proposé pour la somme dérisoire d’un euro symbolique.
Non, ce n’est pas une blague, ni une arnaque dénichée sur un site douteux.
C’est l’idée audacieuse de la petite commune de Corlay, nichée dans les Côtes-d’Armor, en plein cœur de la Bretagne.
Un collège à louer pour presque rien, une ville qui refuse de baisser les bras, et un maire qui rêve de redonner vie à cet espace déserté.
Alors, coup de génie ou pari désespéré ?
Je plonge dans cette histoire qui sent bon le rebond et l’espoir.
Un silence qui pèse lourd
Il y a encore quelques mois, les murs du collège de Corlay résonnaient des rires et des discussions animées de 80 élèves.
Aujourd’hui, c’est le grand vide.
Ça fait tout drôle de ne plus entendre les cris des adolescents
confie Olivier Allain, maire divers gauche de la commune.
La fermeture, après des années de lutte acharnée, a laissé un goût amer.
Mais pas question de laisser ce bâtiment devenir une ruine oubliée.
Entretenir ces 2500 m² coûte cher – 15 000 euros par an, rien que pour le chauffage, l’assurance et les frais de base.
Alors, pour éviter de vendre ou de voir le lieu se dégrader, la mairie a eu une idée : le louer pour un euro symbolique.
Une offre qui a tout pour séduire
Un collège à louer pour 1 euro, c’est une opportunité en or
martèle le maire.
Et il ne manque pas d’arguments pour vendre son projet.
Corlay, c’est la Bretagne authentique, à deux pas de la mer, avec la fibre optique, des services de proximité et un cadre de vie qui respire le calme.
Les 2500 m² du collège, c’est du foncier déjà bâti, une aubaine à l’heure où la loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN) complique les nouvelles constructions.
On a tout ce qu’il faut pour une entreprise. Pourquoi construire à prix d’or quand on peut réinvestir un lieu comme celui-ci ?
insiste Olivier Allain. Une logique implacable dans un monde où chaque mètre carré compte.
Une vidéo pour faire le buzz
Pour attirer les regards, la commune a misé sur l’humour.
Olivier Allain a enrôlé l’humoriste Laurent Chandemerle pour une vidéo décalée tournée dans les couloirs déserts du collège.
Postée sur la page Facebook de Corlay, elle joue la carte de la légèreté pour un sujet sérieux.
Objectif : taper dans l’œil d’entrepreneurs audacieux prêts à relever le défi.
Car oui, derrière ce loyer symbolique, il y a une ambition : dynamiser le coin, créer des emplois, faire revivre le bourg.
Le village retient son souffle
Au bar-tabac Le Carpe-Diem, François Auffret, un ancien élève du collège, ne cache pas son émotion.
La fermeture, c’était un coup de poignard pour la ville
lâche-t-il. Mais il veut y croire : une entreprise dans ces murs, ce serait un nouveau souffle pour les commerces locaux.
Le restaurant du coin, qui vient de rouvrir avec succès, montre que Corlay a du potentiel.
Reste à trouver le bon locataire pour transformer ce collège à louer en moteur économique.
Un pari sur l’avenir
Et si ce collège à 1 euro devenait un modèle ?
Une façon maligne de réinventer les espaces abandonnés tout en boostant les petites communes.
À Corlay, on rêve d’une renaissance, d’un lieu qui ne soit plus un poids mais une chance.
Le chrono tourne, car laisser ces 2500 m² inhabités trop longtemps pourrait forcer la mairie à vendre.
Alors, qui saisira cette occasion unique ?
Une start-up, une association, un collectif d’artisans ? L’histoire reste à écrire.