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Manifestation LFI : le grand raout du 22 mars passé au crible

Bon, on va pas se mentir, la manif du 22 mars 2025, orchestrée par La France insoumise (LFI), ça sentait le rendez-vous qui pouvait soit tout déchirer, soit tomber à plat comme un soufflé raté. Alors, verdict ?
Je plonge dans le vif, on gratte les infos fraîches de la presse, et je vous balance un bilan qui sent le bitume et les slogans criés à pleins poumons.
Parce que oui, cette journée, prévue pour secouer la France contre le racisme et l’extrême droite, a fait du bruit…mais pas forcément celui qu’on attendait.

Une mobilisation en demi-teinte

Hier, samedi 22 mars, LFI avait mis le paquet : plus de cent rassemblements annoncés partout dans l’Hexagone, un appel relayé par 220 organisations, et une ambition claire, clamée sur tous les toits – ou du moins sur X – de faire trembler les rues contre « le fascisme et ses relais ».
À Paris, le cortège a démarré place de la République pour rejoindre Nation, avec une foule estimée à 20 000 têtes par la préfecture, selon Le Figaro.
Pas mal, mais loin des marées humaines espérées par les Insoumis.

À Marseille, 10 000 personnes, 5 000 à Lyon, quelques milliers à Strasbourg, et des centaines à Montpellier, d’après des posts sur X et des échos dans CNews.
LFI, eux, parlent de « centaines de milliers » au total.
On sent l’optimisme militant, mais les chiffres officiels, eux, restent plus sobres : 62 000 manifestants nationwide, selon la police relayée par les medias depuis hier soir.

Un score honorable, mais pas la révolution escomptée.

Une polémique qui plombe l’ambiance

Sauf que cette manif, elle traînait déjà un boulet avant même de démarrer.
Vous vous souvenez de cette affiche avec Cyril Hanouna grimé façon caricature douteuse ?
Retirée en catastrophe après des accusations d’antisémitisme, elle a laissé des traces.

Le JDD parle d’un « carnaval grotesque », et sur BFMTV, on note que la gauche, pourtant présente, s’est retrouvée divisée.
Olivier Faure du PS a déploré une manif « entachée » par cette bourde, tandis qu’Alexis Corbière, ex-LFI, craint que beaucoup aient snobé le rendez-vous pour ne pas être associés à ce fiasco. Mathilde Panot, elle, reste droite dans ses bottes dans Libération : « Les manifestations seront importantes. »
Sauf que l’ombre de cette polémique a volé la vedette au message anti-raciste.

Sur X, @ibalkany ironise :

21 500 personnes sur 100 points, un flop, mais encore trop de crétins gauchistes.

Ambiance.

Ok, cette #manifestation22mars a été un un véritable bide…
21 500 personnes sur 100 points de rendez-vous, c’est un profond flop…
Mais c’est encore trop de crétins (version polie) gauchistes, islamistes, haineux, antisémites !🤮#LFIlahonte #marchecontreleracisme pic.twitter.com/kgDyGlDXEy

— Isabelle Balkany (@ibalkany) March 22, 2025

Des tensions et un goût d’inachevé

Et puis, il y a eu du grabuge.
À Paris, des échauffourées antifas ont éclaté, avec un cortège qui visait les « médias de la haine ».
Pas étonnant, vu que LFI avait carrément invité les antifas à se joindre à la fête.
Résultat : une manif qui voulait dénoncer la violence et la division, mais qui finit avec des vitrines pétées et des slogans qui tapent fort.

Huffington Post souligne que le message s’est brouillé, entre les intentions nobles et les dérapages.
À côté de ça, Mediapart rapporte que des collectifs citoyens voulaient un « message positif », mais LFI et son mégaphone ont un peu tout phagocyté.

Une affiche antisémite..
Des propos antisémites, anti-flics et anti-blancs..
Des "antiracistes" vraiment t'as peur..
Une #marchecontreleracisme avec des racistes et des antisémites. 👏🏻👏🏻👏🏻 pic.twitter.com/HfxKGfgUso

— Nemausus (@Oxitan30) March 22, 2025

Alors, succès ou flop ?

Franchement, cette manif du 22 mars, c’est un peu le verre à moitié plein ou vide, selon où tu te places.
LFI voulait montrer sa force, mais pour Boulevard Voltaire, c’est plutôt la marginalité de Mélenchon qui s’affiche. 20 000 à Paris, c’est peanuts face aux 1,3 million de 2002 contre Le Pen père. Les Insoumis ont mobilisé, oui, mais pas au point de renverser la table.

Et avec la polémique Hanouna en toile de fond, le goût est amer. Comme le dit Le Figaro, les militants dénoncent la montée de l’extrême droite, mais regrettent que la gauche se tire dans les pattes.
Bref, une journée qui avait du potentiel, mais qui s’est perdue entre bonnes intentions, bad buzz et baston.
À vous de juger.

Un grand bravo à ce courageux qui a brandi la photo du petit Kfir Bibas face à ces pseudo-antiracistes et ces députés LFI, incapables d’avoir la moindre compassion pour un bébé assassiné à mains nues par le Hamas, uniquement parce qu’il était Juif.#marchecontreleracisme pic.twitter.com/cMlbAtRe1s

— Jérémy Benhaïm (@JeremBenhaim) March 22, 2025