Emmanuel Macron : Président de l’Ukraine ou de la France qui passe après ?

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Quand Macron joue les chefs de guerre à Kyiv

Un discours martial sur TF1 : résumé d’une allocution hors sol

Mardi 5 mars 2025, à 20h, Emmanuel Macron s’est adressé aux Français sur TF1 dans une allocution préenregistrée qui sentait la poudre et la mise en scène.
Face caméra, le président a martelé son credo : la Russie est une menace pour la France et l’Europe, l’Ukraine doit être soutenue coûte que coûte, et l’avenir de notre continent se joue là-bas, dans les tranchées de l’Est.

Il a évoqué une possible extension de la dissuasion nucléaire française à ses alliés européens, promis des investissements massifs dans la défense sans hausse d’impôts (on se demande bien comment, mais il y a un début de piste dans mon précédent billet à ce sujet : taper dans les épargnes des Français ?), et insisté sur une Europe forte face à un ordre mondial vacillant.

Macron a aussi réaffirmé que la paix ne saurait passer par une capitulation de Kyiv, tout en restant flou sur les « prochaines étapes » diplomatiques.
Bref, un discours de chef de guerre, mais sans guerre déclarée.

Les Français décrochent : un président déconnecté ?

Pourtant, cette posture héroïque semble de plus en plus déphasée avec l’opinion publique.
Les sondages récents montrent une érosion du soutien français à l’engagement en Ukraine : 76 % craignent une extension du conflit, et une majorité refuse un effort fiscal ou militaire supplémentaire.
Macron, avec ses envolées sur la « patrie qui a besoin de vous », semble ignorer ce ras-le-bol.
Les Français, eux, regardent leurs factures grimper et leurs frontières s’effilocher, pendant que leur président joue les stratèges à l’international ou rend visite « surprise » à un charcutier pour lui demander si tout va bien sous fond de campagne hypocrite pour l’Ukraine.

Cette déconnexion n’est pas nouvelle : déjà en 2024, le soutien à l’aide militaire s’effritait, avec 79 % des sondés opposés à l’envoi de troupes combattantes.
Macron parle d’unité, mais beaucoup y voient une obsession personnelle, presque un délire de grandeur où il se rêverait en président de l’Ukraine autant que de la France.

Et si Macron persiste : quel avenir pour la France et l’Ukraine ?

Si Macron continue sur cette lancée, la France risque de s’isoler. À force de pousser une ligne dure face à une Russie qui ne plie pas et un Trump qui désengage les États-Unis, Paris pourrait se retrouver à financer seule une guerre par procuration, sans alliés solides. Je vous le redis…notre président est vraiment tombé amoureux de Zézé le barbare en Kiabi
Pour l’Ukraine, cela signifie un soutien français symbolique mais limité : sans consensus européen ni argent frais, les promesses de Macron resteront des mots.
À l’inverse, un conflit élargi n’est pas exclu si cette rhétorique belliqueuse titille trop Moscou.

Et chez nous ? Une grogne sociale qui pourrait exploser si les priorités nationales – sécurité, pouvoir d’achat – passent après les ambitions ukrainiennes d’un président en fin de course.

Le monde nous regarde : une France en porte-à-faux

À l’international, cette posture divise.
Les Européens de l’Est saluent un Macron volontariste, mais Berlin et Londres, plus prudents, froncent les sourcils.
Les États-Unis, sous Trump, ricanent devant ce coq gaulois qui bombe le torse pendant qu’eux se retirent.
La Russie, elle, jubile de voir la France s’agiter sans réel poids stratégique.

Macron veut incarner une Europe-puissance, mais beaucoup y voient une France qui parle fort et agit peu, coincée entre ses rêves de grandeur et une réalité géopolitique impitoyable.
En somme, Macron semble jouer un rôle qui dépasse ses frontières, mais à quel prix ?

Les Français, eux, pourraient bien lui rappeler que leur président doit d’abord présider chez eux.
Il y a tellement de problèmes graves à régler chez nous avant d’aller tendre la main aux autres…

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Une chose à propos de l'article “Emmanuel Macron : Président de l’Ukraine ou de la France qui passe après ?”

  1. […] je n’en reviens pas mais je m’y attendais à partir de la seconde où macron expliquait vouloir financer son plan de bagarre personnelle contre la Russie sans augmenter les impôts des fra…… Hier, jeudi 6 mars 2025, Sébastien Lecornu, notre ministre des Armées, a osé lâcher une […]

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