Émile Louis

Émile Louis : une huitième victime identifiée 50 ans après ?

Actualités Affaires criminelles
Temps de lecture : 3 minutes

Une nouvelle victime d’Émile Louis révélée dans l’Yonne


Je vous propose d’explorer une affaire criminelle qui continue de hanter la France : l’identification récente d’une possible huitième victime d’Émile Louis, le tueur en série surnommé « le boucher de l’Yonne ».

Près de 50 ans après la disparition de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, la découverte de son crâne en 2018 relance les investigations.
Voici les faits essentiels.

Un tueur en série impitoyable

Émile Louis, chauffeur de bus pour Les Rapides de Bourgogne dans les années 1970, a été condamné en 2004 à la réclusion criminelle à perpétuité pour les meurtres de sept jeunes femmes, toutes issues de la DDASS et présentant des déficiences mentales légères.

Ces disparitions, survenues entre 1975 et 1979 autour d’Auxerre, n’ont d’abord suscité que peu d’attention, les victimes étant souvent considérées comme des fugueuses. En 2000, Louis avoue les crimes, croyant bénéficier de la prescription, et guide les enquêteurs vers un bois à Rouvray, où deux corps, ceux de Jacqueline Weis et Madeleine Dejust, sont exhumés.

Il se rétracte ensuite, mais les preuves mènent à sa condamnation. Décédé en 2013, il reste associé à l’une des affaires criminelles les plus sordides de France, marquée par des dysfonctionnements judiciaires, comme l’a reconnu la ministre de la Justice de l’époque, Marylise Lebranchu, en 2002.

Marie-Jeanne Coussin : une victime oubliée ?

En 2018, un chasseur découvre un crâne humain dans la forêt de Rouvray, près du « cimetière » désigné par Émile Louis.
Identifié en 2024 comme appartenant à Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, née en 1935, cet ossement ravive les soupçons.
Coussin, mère de dix enfants et ancienne pensionnaire de la DDASS, avait disparu en 1975 après son admission dans une maison de repos à Monéteau, desservie par le bus de Louis.

Selon le documentaire La Conspiration du Silence, son profil – femme fragile, isolée – correspond à celui des victimes du tueur. Pierre Monnoir, président de l’Association de défense des handicapés de l’Yonne, affirme que la localisation du crâne, entre les sépultures de Weis et Dejust, suggère fortement l’implication de Louis.

De nouvelles fouilles pour lever le voile

En septembre 2024, 140 gendarmes fouillent 8 000 m² de terrain à Rouvray, cherchant le reste du corps de Coussin.
Des vêtements datant des années 1970 sont retrouvés, mais aucun ossement, selon le procureur Hugues de Phily.
Le parquet reste prudent, déclarant qu’« aucun élément objectif » ne confirme encore que Coussin est une victime de Louis.
Pourtant, les familles et avocats, comme Didier Seban, exigent des recherches approfondies, estimant que d’autres corps pourraient être découverts.

Une photo de Coussin à 21 ans, retrouvée dans les archives de la DDASS et publiée par La Montagne, redonne un visage à cette femme oubliée, émouvant son fils, Jacques Ponce.

Une affaire loin d’être close

L’identification de Coussin soulève des questions : Émile Louis a-t-il fait d’autres victimes ?
Les négligences judiciaires des années 1970 ont-elles permis à d’autres crimes de passer inaperçus ?
L’enquête, relancée en 1996 grâce à l’émission Perdu de vue, a révélé les failles d’un système qui a ignoré les disparitions de femmes vulnérables.

Aujourd’hui, les proches de Coussin, comme son fils, espèrent des réponses, tandis que le parquet envisage de nouvelles fouilles pour éclaircir ce cold case.

Si vous avez des informations ou une réflexion sur l’affaire Émile Louis ou les disparues de l’Yonne, partagez votre commentaire ci-dessous.

Crédits Photo :  ©PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN/Alexandre MARCHI




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