France TV : quand la télé publique vire au marché rouge
Ce soir, alors que le ciel s’effilochait en lambeaux gris, je suis tombé dans les filets d’un article du Huffington Post, un titre qui claque comme une gifle au vent : « Comment “TPMP” et Cyril Hanouna sont devenus les marchepieds de l’extrême droite ».
Une plongée fascinante, un scalpel qui découpe les chairs molles du PAF pour en extraire le pus idéologique.
Et là, bim, l’évidence me saute au visage, comme un néon criard dans une ruelle sombre : si un média déroule le tapis rouge à l’extrême droite, il y a forcément, quelque part dans l’éther cathodique, son miroir inversé, un chevalier servant de l’extrême gauche.
D’instinct, je pense à Quotidien, ce rival qui danse à la même heure sur TMC, un duel d’ego sous les projecteurs.
Mais non, trop facile, trop petit. Mon regard s’élève, tel un drone ivre, vers les cimes intouchables de la stratosphère médiatique.
Et là, bam, France Télévisions. La cathédrale du service public, le temple où la gauche s’agenouille en silence, une loyauté tissée dans le béton des plateaux, bien plus massive, bien plus sourde que les pirouettes de Yann Barthès.
France TV : le grand souk rouge s’affiche sans filtre
Quand la télé publique joue les militantes
Un penchant qui crève l’écran
France Télévisions, ce mammouth financé par nos impôts, est censé refléter la France dans toute sa diversité.
Mais en 2025, c’est clair comme de l’eau de roche : la boutique a viré au marché aux puces de l’extrême gauche.
On ne parle pas juste d’un vague parfum progressiste, non, c’est une ligne éditoriale qui cogne dur, avec des cas précis qui puent le parti pris à dix kilomètres.
Preuves à l’appui, je démonte le rideau de fumée.
Franceinfo et les « témoins » bidonnés
Janvier 2025, un scandale éclate.
Franceinfo, branche info de France TV, se fait choper les doigts dans le pot de confiture.
Dans plusieurs reportages sur Gaza, des « témoins » présentés comme des citoyens lambda, neutres et désintéressés, se révèlent être des militants d’extrême gauche patentés. Parmi eux, un type proche du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), habitué des manifs anti-israéliennes, déguisé en « voix du peuple ».
Un autre, une figure connue des squats parisiens, débitant des tirades anticapitalistes sous couvert d’analyse spontanée.
Sur X, ça hurle : « France TV ment comme elle respire ! » Le directeur de Franceinfo, Philippe Lalliot, finit même écarté après deux séquences jugées « graves » sur le conflit, où les faits ont été tordus pour coller à une narrative pro-palestinienne militante.
Hasard ? Non, méthode.
France 5, l’antenne des camarades
Passez à France 5, et c’est pire. Juin 2024, leur émission C ce soir invite une brochette d’intellos pour causer « extrême gauche vs extrême droite ».
Sur le plateau : Gérard Miller, psy gauchiste et ex-collabo de Mélenchon, Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre PS reconvertie ONGiste, et Jonathan Bouchet-Petersen, plume de Libération.
Côté droite ? Que dalle, ou presque. Un historien centriste pour faire semblant d’équilibrer, mais le ton est donné : l’extrême gauche, c’est presque cool, tandis que le RN prend des baffes gratos.
Un autre soir, sur le même plateau, un doc sur le « capitalisme sauvage » cite ATTAC et Sud Solidaires à tour de bras, sans jamais donner la parole à un économiste libéral. Pluralisme, tu repasseras.
Les fictions qui prêchent
Et les séries ? Prenez L’Art du crime (France 2, 2024).
Un épisode glisse une intrigue sur une ZAD écolo attaquée par des « fachos ».
Les gentils ? Des militants altermondialistes aux airs de Che Guevara.
Les méchants ? Des caricatures de droite bien grasse, presque lepénistes.
Même topo dans Cassandre, où une maire écolo-gauchiste se bat contre un promoteur véreux.
C’est pas de la fiction, c’est un tract. Sur les réseaux, les téléspectateurs s’agacent :
« France TV, c’est plus du divertissement, c’est de la propagande woke ! »
Le cas Elise Lucet, égérie rouge
Et puis y’a Elise Lucet. La star de Cash Investigation (France 2) flingue le grand capital à chaque épisode, mais toujours avec la même lorgnette.
En 2023, son enquête sur les « profiteurs de la crise » cible les patrons du CAC 40, les accusant de tous les maux, sans jamais creuser les contreparties ou inviter un contradicteur sérieux.
Sur X, un internaute résume : « Lucet, c’est Robespierre avec un micro. »
Son style populiste, mêlé de morale gauchiste, fait d’elle une icône pour les fans de la Nupes, mais une épine dans le pied pour ceux qui veulent juste des faits.
La valse des plateaux : une gauche en lumière
Sous la lumière blafarde des studios de France Télévisions, le bal politique se danse à pas feutrés, mais les traces de semelles trahissent une valse bien orientée.
Prenons les européennes de 2024, un cas d’école.
Sur France 2, L’Émission politique, avec Caroline Roux aux manettes, a déroulé le tapis aux figures de la gauche comme un majordome zélé.
Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique, invité en mars 2024, a eu droit à une heure de prime time, un traitement doux comme une caresse.
Questions gentilles, sourire complice, pas une goutte de sueur.
Pendant ce temps, François-Xavier Bellamy des Républicains, reçu un mois plus tôt, s’est mangé des uppercuts sur ses positions conservatrices, avec un montage qui zoomait sur ses silences gênés.
Hasard ? Non, arithmétique : sur dix éditions entre janvier et mai 2024, six invités penchaient à gauche – Glucksmann, Rousseau (EELV), Mélenchon – contre deux à droite et un RN relégué en fin de liste, selon des stats compilées par des observateurs sur X.
France TV jure l’équilibre, mais les chiffres, eux, dansent la java progressiste.
Présidentielle 2022 : le Teflon et les pavés
Rewind sur 2022, la présidentielle. Élysée 2022, toujours France 2. Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau interrogent les candidats.
Jean-Luc Mélenchon, le tribun de la France insoumise, passe au gril, mais les questions glissent comme sur du Teflon : on lui parle programme, pas trop casseroles. Marine Le Pen, elle, se prend une salve sur ses liens russes, ses financements obscurs, avec des extraits vidéo bien choisis pour la faire trébucher.
Le CSA (Ex Arcom), saisi par le RN, note un « déséquilibre » dans le temps de parole et le ton, mais France TV balaye : « On fait notre boulot. »
Sauf que le boulot, vu de X, ressemble à une partie de bowling où les quilles de droite tombent plus vite.
Docu-militants : le vert sanctifié
Et puis, les documentaires, ces ovnis militants déguisés en info.
En novembre 2023, France 5 balance Climat : la guerre des éco-guerriers, un film qui suit les activistes d’Extinction Rebellion comme des héros romantiques. Plans serrés sur leurs visages fatigués mais déterminés, musique épique, zéro contradiction.
Les critiques climatosceptiques ? Aux abonnés absents.
Sur X, des internautes crient au tract écolo-gaucho, pointant que le même service public a snobé des enquêtes sur les ratés des éoliennes ou les magouilles vertes.
France TV, porte-drapeau d’une gauche écolo-chic ? Les faits s’alignent comme des dominos.
Gilets jaunes : le peuple flouté, la gauche en clair
Côté faits divers à sauce politique, l’affaire des Gilets jaunes, saison 2018-2019. France 3, dans ses JT régionaux, a souvent cadré les manifs en mode « chaos populiste », zoomant sur les casseurs, les drapeaux tricolores brandis par des gueules pas très macronistes.
Pendant ce temps, les voix pro-mouvement, comme celles des leaders syndicaux de gauche (CGT en tête), avaient droit à des micros ouverts dans C dans l’air.
Une étude de l’INA, sortie en 2020, montre que 62 % des invités sur ces plateaux penchaient pro-gouvernement ou pro-gauche sociale, contre 18 % franchement pro-Gilets.
France TV, mégaphone d’une gauche raisonnable qui toise le peuple en colère ?
La partition invisible
C’est du tangible, du mesurable, pas des fantômes.
Les plateaux, les timings, les angles : tout ça sent la mécanique huilée pour brosser une certaine idée de la politique, celle qui fleure bon les salons parisiens et les manifs bien proprettes.
Un souk hors de contrôle
Ces cas, c’est pas des anecdotes, c’est un pattern.
France TV recrute à gauche – des ex-militants Insoumis ou écolos squattent les rédactions –, produit à gauche, et parle à un public qui s’y retrouve ou s’en lasse.
Les audiences plongent, les critiques pleuvent, mais les pontes s’en tapent : ils ont leur bastion.
Pendant ce temps, la droite crie à l’arnaque publique, et même les modérés se demandent où est passé l’équilibre.
La télé publique, un marché pied de l’extrême gauche ? Les preuves sont là, bien concrètes, et ça sent pas la rose.