La maniaquerie de Dominique Pelicot : un détail qui a permis une évasion
Je vous invite à analyser ensemble un nouvel aspect de l’affaire Dominique Pelicot, un homme reconnu coupable de viols dans le cadre des terribles événements de Mazan.
Au-delà des crimes commis sur son épouse Gisèle, les enquêteurs s’intéressent à d’autres affaires dans lesquelles Pelicot est suspecté, notamment une tentative de viol dans les années 90.
Un détail troublant, sa maniaquerie, a joué un rôle décisif dans la survie d’une de ses victimes.
Un mode opératoire bien rodé
Dominique Pelicot, déjà condamné pour les viols infligés à sa femme Gisèle, est aujourd’hui soupçonné dans plusieurs affaires criminelles, incluant des tentatives de viol et un meurtre remontant aux années 90.
Pour tendre ses pièges, il utilisait une méthode éprouvée : se faire passer pour un acheteur immobilier.
Sous ce faux prétexte, il ciblait des agentes immobilières, les attirant dans des lieux isolés.
C’est ainsi qu’en 1999, une jeune femme prénommée Manon a croisé son chemin lors d’une visite d’appartement.
Un détail qui change tout
Laurent Valdiguié, auteur du livre Fétiche-45 : les autres vies de Dominique Pelicot publié aux éditions du Seuil, décrit un homme méticuleux, presque obsessionnel.
C’est quelqu’un qui vient le matin pour visiter un appartement, qui donne un faux nom. Et puis, il y a une petite particularité : c’est qu’il est très méticuleux
explique-t-il.
Ce trait de caractère, bien connu de son entourage, s’est retourné contre lui lors de l’agression de Manon.
Alors qu’il l’avait attachée et déshabillée après l’avoir endormie avec un chiffon imbibé d’éther, Pelicot a pris le temps de plier soigneusement son pantalon.
Ce moment de répit a permis à la jeune femme de reprendre ses esprits.
Une évasion miraculeuse
Manon a eu la présence d’esprit de « faire la morte », comme elle l’a confié plus tard, trompant Pelicot qui la croyait inconsciente.
Profitant de ce court instant où il était occupé à plier son vêtement, elle a réussi à détacher un de ses liens.
Une lutte s’en est suivie : « Il a tenté de l’étrangler, elle s’est débattue », raconte Valdiguié.
Par chance, dans cet appartement vide de banlieue, elle a repéré un petit cagibi fermé à clé. Elle s’y est enfermée, restant cachée pendant cinq longues heures, immobile, de peur d’être découverte.
Un sauvetage in extremis
Ce n’est qu’au bout de ces cinq heures d’angoisse que le patron de l’agence immobilière de Manon, inquiet de ne plus avoir de nouvelles, est venu la chercher.
Au bout de cinq heures, le patron de son agence immobilière, qui n’avait plus de nouvelles, est venu la chercher et ça l’a sauvée
précise l’auteur de livre Fétiche-45 : les autres vies de Dominique Pelicot .
Bien que traumatisée, Manon a survécu à cette agression, un dénouement rendu possible par un simple détail : la maniaquerie de son agresseur.
Si vous avez des informations ou des témoignages sur l’affaire Dominique Pelicot, je vous invite à laisser un commentaire ci-dessous pour partager votre point de vue.