Agathe Hilairet : une disparition tragique élucidée dans la Vienne
Je vous invite à analyser ensemble les circonstances troublantes entourant la disparition d’Agathe Hilairet, une joggeuse de 28 ans, et la découverte ce dimanche 4 mai 2025 de son corps dans un sous-bois à Vivonne, dans la Vienne.
Cet événement, qui a tenu en haleine la région pendant près d’un mois, soulève encore de nombreuses questions.
Un footing matinal qui tourne au mystère
Le 10 avril 2025, Agathe Hilairet quitte le domicile de ses parents à Vivonne, vers 10h30, pour une sortie de jogging, une activité qu’elle pratique régulièrement.
Coureuse expérimentée, membre du club Vivonne Loisirs, elle est habituée aux longues distances, parcourant souvent 15 à 20 kilomètres sur des chemins boisés. Ce jour-là, elle porte un short noir, un haut sombre à manches courtes, et son téléphone est attaché à son poignet.
Mais elle ne reviendra pas. À 15h00, son père, inquiet, signale sa disparition aux autorités.
Dès lors, un dispositif de recherche massif est déployé.
Plus de 100 gendarmes, des plongeurs, des drones, des hélicoptères équipés de caméras thermiques, et même des citoyens volontaires ratissent une zone de 100 km² autour de Vivonne, Voulon, Celle-Lévescault et Gençay.
Le dernier signal de son téléphone est localisé dans l’après-midi du 10 avril, dans un rayon de 250 mètres entre les lieux-dits « Les Grands Ormeaux » et « Le Champ Salaud » à Voulon, une zone rurale et dense.
Une enquête sous haute tension
L’enquête, initialement ouverte pour « disparition inquiétante », est requalifiée le 14 avril en information judiciaire pour « enlèvement et séquestration », permettant aux enquêteurs d’élargir leurs moyens.
Environ 130 auditions sont menées, et 178 signalements sont reçus suite à l’appel à témoins.
Les gendarmes explorent toutes les hypothèses : accident, mauvaise rencontre, suicide, ou disparition volontaire.
La piste criminelle gagne du poids avec le témoignage d’un individu « louche » aperçu près du secteur, bien que rien ne soit confirmé.
Agathe, décrite comme sensible et fragile, luttait contre l’anorexie depuis plus de 15 ans. Son profil psychologique, combiné à sa faible corpulence (35 kg pour 1,65 m), conduit les enquêteurs à envisager un possible malaise.
Pourtant, des éléments trouvés à son domicile, comme des recherches récentes d’emploi, suggèrent qu’elle avait des projets à court terme, rendant la thèse du départ volontaire moins probable.

La découverte du corps : un dénouement tragique
Le 4 mai 2025, après trois semaines de recherches intensives, le corps d’Agathe Hilairet est retrouvé dans un sous-bois au sud de Vivonne, en périphérie des zones initialement fouillées. Les premières constatations confirment son identité, mais l’autopsie réalisée le même jour ne permet pas de déterminer les causes du décès.
Le parquet de Poitiers indique que « plusieurs analyses complémentaires sont en cours » pour éclaircir les circonstances de cette tragédie.
Cette découverte marque la fin d’un espoir pour les proches et les habitants de Vivonne, où l’inquiétude était palpable.
La commune, déjà marquée par la disparition d’un adolescent en 2024, revit un drame qui ravive le sentiment d’insécurité.
Le mystère reste entier autour de la mort d'Agathe Hilairet. L'autopsie n'a pas permis de déterminer, pour l'instant, les causes du décès et des analyses complémentaires sont en cours.
🎥 @AdrienNos et @FredericPilard pic.twitter.com/Qb0wsK0YZQ
— M6 Info (@m6info) May 6, 2025
Des questions en suspens
Pourquoi le corps d’Agathe n’a-t-il été trouvé qu’après un mois, malgré les moyens déployés ?
Les investigations se concentrent désormais sur les analyses médico-légales pour déterminer si la mort résulte d’un accident, d’un acte criminel ou d’une autre cause.
La zone où elle a été retrouvée, décrite comme difficile d’accès, pourrait expliquer pourquoi elle est restée indétectée.
La disparition d’Agathe Hilairet met également en lumière la vulnérabilité des joggeuses, un sujet qui suscite un débat plus large sur la sécurité des femmes dans les espaces isolés.
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Crédits Photo : Instagram