Un espoir contre le cancer du sein grĂące au capivasertib
Un nouveau traitement qui change la donne
Je viens de tomber sur une nouvelle qui mâa donnĂ© un vrai frisson dâespoir.
Le Royaume-Uni vient dâapprouver un mĂ©dicament, le capivasertib, pour ralentir la progression du cancer du sein incurable le plus rĂ©pandu.
DĂ©veloppĂ© par AstraZeneca, ce traitement va ĂȘtre proposĂ© aux femmes atteintes dâun cancer du sein hormono-dĂ©pendant RH+/HER2-, surtout quand il sâest propagĂ© et prĂ©sente certaines mutations gĂ©nĂ©tiques.
Environ 1 100 femmes pourraient en bénéficier chaque année en Angleterre via le NHS, et bientÎt au Pays de Galles.
Ăa, câest une avancĂ©e qui mĂ©rite quâon sây attarde.
Comment ça fonctionne ?
Le capivasertib, câest un peu un super-hĂ©ros discret.
Il agit en bloquant la protĂ©ine AKT, une vilaine qui booste la multiplication des cellules cancĂ©reuses. En gros, il met un frein Ă la progression de la maladie, et les rĂ©sultats sont impressionnants. Un essai clinique, dirigĂ© par le professeur Nick Turner du Royal Marsden et de lâInstitut de recherche sur le cancer (ICR), a montrĂ© que ce mĂ©dicament, combinĂ© Ă une hormonothĂ©rapie comme le fulvestrant, pouvait allonger le temps avant que le cancer ne progresse de 3,6 Ă 7,3 mois.
Mieux encore, il a rĂ©duit la taille des tumeurs de « prĂšs dâun quart » chez certaines patientes.
Un espoir pour des mois, voire des années
Ce qui mâa marquĂ©, câest ce que dit le professeur Turner :
Il s’agit dâune option trĂšs efficace qui peut fonctionner pendant une longue pĂ©riode â plusieurs mois, et chez certaines personnes, plusieurs annĂ©es
On parle ici de gagner du temps précieux pour des femmes dont le cancer est incurable.
Claire Rowney, de lâassociation Breast Cancer Now, ne cache pas son enthousiasme, soulignant que le capivasertib offre « lâespoir de pouvoir gagner un temps prĂ©cieux ».
Quand on sait que le cancer du sein touche une femme sur sept au Royaume-Uni, et que 15 % des 40 000 cas annuels en Angleterre sont à un stade avancé, cette nouvelle prend tout son sens.
Une lueur dans un combat difficile
Le cancer du sein, câest le plus frĂ©quent au Royaume-Uni, et mĂȘme si les trois quarts des femmes survivent plus de 10 ans aprĂšs leur diagnostic, celles qui sont Ă un stade mĂ©tastatique ont besoin de solutions.
Le capivasertib arrive comme une bouffĂ©e dâoxygĂšne pour celles qui ont dĂ©jĂ Ă©puisĂ© les options classiques, comme lâhormonothĂ©rapie.
TestĂ© sur plus de 700 femmes, ce traitement montre quâon peut encore repousser les limites, mĂȘme face Ă une maladie aussi complexe.
Le professeur Kristian Helin, directeur de lâICR, rĂ©sume bien lâenjeu :
Pour ces patientes, le capivasertib peut endiguer la progression de la maladie.
Et maintenant ?
Cette approbation, câest un pas en avant, mais aussi un rappel quâil reste du chemin.
Le capivasertib ne guĂ©rit pas, il ralentit. Mais pour ces femmes, chaque mois gagnĂ© est une victoire. Je ne peux mâempĂȘcher de penser Ă lâimpact que ça pourrait avoir Ă plus grande Ă©chelle si dâautres pays suivent lâexemple. En attendant, je garde un Ćil sur cette avancĂ©e, parce quâelle porte une promesse rare : celle dâun peu plus de temps pour vivre.
Et en France, le capivasertib, on lâattend pour quand ?
Bon, et nous, en France, on en est oĂč avec ce capivasertib qui fait des miracles outre-Manche ?
Jâai creusĂ© un peu, et vu les dĂ©lais habituels pour quâun mĂ©dicament traverse la Manche, ça risque de prendre encore un peu de temps.
LâAgence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament (ANSM) est souvent pointilleuse, et entre les Ă©valuations, les autorisations et les nĂ©gociations de prix, on pourrait tabler sur une arrivĂ©e pas avant fin 2025, voire dĂ©but 2026, si tout se passe bien.
Les rĂ©centes tensions sur dâautres mĂ©dicaments, comme le clopidogrel ou la rifamycine, montrent que lâANSM est sur les dents pour Ă©viter les pĂ©nuries, mais ça ralentit parfois lâintroduction de nouveaux traitements.
Alors, patience, mais je garde un Ćil dessus, parce que ce genre dâespoir, ça ne se laisse pas filer.