Bayrou et Retailleau : le grand bluff algérien du 27 février

bayrou
Le partage c'est l'amour !
Temps de lecture : 2 minutes

Ultimatum sous les néons de l’Histoire

Le chrono est lancé

Ce jeudi 27 février 2025, François Bayrou, le maestro de Matignon, et Bruno Retailleau, son chien de garde à l’Intérieur, ont balancé une grenade diplomatique en plein désert algéro-français.
Un ultimatum de quatre à six semaines jeté comme un mégot incandescent sur les accords de 1968, ces vieux parchemins qui régissent encore le va-et-vient des âmes entre les deux rives de la Méditerranée.
Six semaines pour qu’Alger « réexamine » tout ça, sinon, vlan, on déchire le contrat.

Une mise en scène à la Sergio Leone, où le flingue est chargé mais le barillet tremble.
Les Français, eux, regardent ce western avec des lunettes 3D : moitié euphorie, moitié panique.

1968, le deal qui pue le formol

Flashback. 27 décembre 1968, la France gaulliste et l’Algérie fraîchement indépendante signent un pacte dans l’ombre des derricks et des cicatrices coloniales.
Les Algériens chopent le jackpot : entrée sans visa long séjour, sésames de dix ans pour squatter l’Hexagone, regroupement familial en mode fast-track.
Un deal cousu pour les Trente Glorieuses, quand les usines françaises avaient la dalle de main-d’œuvre.

Mais là, en 2025, Retailleau voit rouge : Alger traîne des pieds pour reprendre ses OQTF, ces clandestins qu’on veut renvoyer au bled. Bayrou, lui, joue les gentils flics, jurant qu’il veut juste « discuter ».
Sauf que le chrono tic-tac, et le bluff sent la poudre.

Les Français, schizos en direct

Sur le ring hexagonal, c’est la castagne mentale.
D’un côté, les cowboys du « finally ! » : sur X, ils kiffent la vibe musclée, rêvent d’une France qui cogne du poing sur la table et mate l’immigration sauvage.
« Bayrou président, Retailleau shérif ! » hurlent-ils, shootés à l’adrénaline souverainiste.
De l’autre, les cassandres qui flippent sévère. « On va se prendre un boomerang gazier en pleine gueule », prophétisent-ils, imaginant l’Algérie couper les vannes ou bloquer les expulsions jusqu’à l’asphyxie.

Sur les écrans, ça clashe, entre ceux qui voient un coup de génie et ceux qui pleurent un suicide diplomatique.
La France, c’est un sitcom où tout le monde gueule en même temps.

Silence algérien : et si rien ne bouge ?

Et si Alger fait la sourde ?
Six semaines passent, pas un mot, juste le vent du Sahara qui ricane.
Bayrou et Retailleau pourraient alors jouer les gros bras : suspendre des visas pour les huiles algériennes, balancer des tweets assassins, voire claquer la porte des accords de 1968. Sauf que dénoncer ce texte, c’est comme arracher une dent pourrie sans anesthésie – ça fait mal et ça saigne longtemps.
Alger pourrait répliquer en verrouillant les laissez-passer, en boostant sa propagande anti-française ou en serrant les gazoducs.

En France, les pro-fermeté fêteraient ça comme un but en finale, pendant que la gauche hurlerait au « scandale colonial 2.0 ».
Mais le plus probable ? Un grand rien, un statu quo moisi où Paris fanfaronne sans oser flinguer vraiment, et où Alger reste plantée dans sa fierté. Rideau.

Le fantôme colonial sort du placard

Ce bras de fer, c’est pas juste une histoire de paperasse ou de charters.
C’est un vieux film en noir et blanc qui repasse en boucle, avec la colonisation en guest-star.

Bayrou et Retailleau veulent écrire un nouveau script, mais à trop tirer sur la corde, ils risquent de faire péter l’écran.
Six semaines pour désamorcer ou tout cramer : le pari est lancé, et la France mate le duel, un œil sur le gaz, un autre sur son passé.

Ça sent le roussi, et pourtant, on peut pas décrocher.

Billets en relation

Une chose à propos de l'article “Bayrou et Retailleau : le grand bluff algérien du 27 février”

  1. […] les ministres dans tout ça ? Bayrou, le Premier ministre en sursis, avait joué les gros bras avec son ultimatum de « quatre à…. Raté. Macron l’a désavoué, et le voilà qui bredouille des excuses sur un « audit […]

Laisser un commentaire