Et si on disait stop à la pub le 25 mars ?

Aujourd’hui, 25 mars 2025, on se retrouve avec un curieux mélange de célébrations.
Quatre journées cohabitent, chacune avec son parfum bien à elle.

D’abord, la « Journée Européenne de l’enfant à naître », qui met un coup de projecteur sur les droits des tout-petits pas encore arrivés parmi nous.
Ensuite, la « Journée de la procrastination », cet hymne rigolo à notre art de tout remettre à demain – avouez, vous y avez pensé, hein ?
Puis, le « Tolkien Reading Day », une ode aux Hobbits, aux anneaux et aux quêtes épiques, pile le jour où la Terre du Milieu nous appelle à ouvrir un bouquin.

Mais celle qui vole la vedette, c’est la « Journée mondiale contre la publicité ».
Et là, on va plonger dedans, parce que ça touche un truc qui nous concerne tous, qu’on le veuille ou non. Et moi plus particulièrement, étant publicitaire depuis plus de 30 ans…

La journée mondiale contre la publicité, c’est quoi ce délire ?

Imaginez un monde où vos yeux ne croisent plus ces panneaux criards qui vous hurlent d’acheter le dernier gadget inutile.
La « Journée mondiale contre la publicité », née dans les cercles militants autour de 2015, c’est une révolte douce mais ferme contre cette invasion permanente.
Elle a pris racine grâce à des collectifs comme « Résistance à l’Agression Publicitaire » ou « Subvertisers International », qui en ont marre de voir nos cerveaux bombardés H24.

Le 25 mars, c’est pas un hasard : en 2013, des activistes français, les « Déboulonneurs », ont été relaxés par un juge après avoir tagué des panneaux.
Motif ? La « liberté d’expression » et l’ »état de nécessité » face à cette agression visuelle.
Depuis, chaque année, on célèbre ce jour pour dire : stop, on veut respirer.

Pourquoi la pub nous gave autant ?

Franchement, qui n’a pas déjà pesté contre une pub qui clignote sur son écran ou un flyer qui déborde de sa boîte aux lettres ?
La « Journée mondiale contre la publicité » pose une question cash : est-ce qu’on a vraiment signé pour ça ?
Entre les forêts rasées pour imprimer des prospectus et les écrans LED qui bouffent de l’électricité comme des ogres, le bilan écologique est lourd.
Sans parler de cette surconsommation qu’on nous enfonce dans le crâne, comme si notre bonheur passait par un nouveau smartphone tous les six mois.

Les militants de cette journée veulent un truc simple : reprendre le contrôle de l’espace public, rendre nos rues à nous, pas aux marques.

Et concrètement, on fait quoi le 25 mars ?

Le 25 mars, c’est pas juste râler dans le vide.
Partout dans le monde, des gens agissent. À Paris, Dijon ou même Buenos Aires, on voit des affiches détournées, des panneaux recouverts de messages malins, genre « Ici, un arbre au lieu d’une pub ? ».
L’idée, c’est de réveiller les consciences, de montrer que la « Journée mondiale contre la publicité » peut être un premier pas.

Vous pouvez jouer le jeu : collez un « stop pub » sur votre boîte aux lettres, boycottez les sites blindés de bannières, ou juste prenez cinq minutes pour réfléchir à ce que ces messages imposés font à nos têtes.

Un pied de nez aux autres journées ?

C’est marrant, non ? Le même jour, on procrastine, on lit Tolkien, on pense aux bébés pas nés, et on dit non à la pub.
Peut-être que la « Journée mondiale contre la publicité » s’infiltre partout, même dans ces autres causes.

Après tout, qui dit procrastination dit peut-être refuser de céder à l’urgence d’acheter tout de suite.
Et Tolkien ? Ses héros n’avaient pas besoin de spots lumineux pour briller.
Quant à l’enfant à naître, lui offrir un monde moins saturé de pubs, c’est pas un mauvais cadeau.

Alors, ce 25 mars, on fait quoi ? On laisse la « Journée mondiale contre la publicité » nous titiller un peu.

Parce que, soyons honnêtes, un monde sans ce matraquage incessant, ça fait rêver, non ?