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Adieu Casino : les supermarchés tirent leur révérence pour de bon

Entreprise Finance Vie & Société
Temps de lecture : 3 minutes

🛒Que reste-t-il après la chute des géants Casino ?


Fini le temps où on poussait son caddie dans les allées des supermarchés Casino.
L’enseigne, jadis fierté de la grande distrib’, a plié bagage.
La plupart de ses magasins ont été gobés par trois mastodontes – Intermarché, Carrefour, Auchan – tandis que les rescapés trop mal en point ont baissé le rideau pour toujours.
Le groupe Casino, qui garde sous son aile Monoprix, Franprix ou encore Vival et Spar, jure pourtant qu’il reste dans la course avec ses boutiques de proximité.

On est plus que jamais présents sur le terrain du quotidien

clame la com’ du groupe. Mais pour les hypers et supers Casino, c’est bel et bien game over.

Un empire qui s’effrite

Casino, c’était un nom qui pesait. Mais les caisses vides ont eu raison de lui.
Pour éviter la noyade, le groupe a dû lâcher des centaines de magasins à ses rivaux.
Intermarché, Carrefour et Auchan se sont frotté les mains, raflant la mise avec une petite astuce : une dérogation leur a permis de mettre la main sur les enseignes avant que l’Autorité de la concurrence ne dise son mot.
Après coup, le gendarme du marché a validé les emplettes d’Intermarché et Carrefour fin 2024, et ce vendredi, c’est Auchan qui a eu le feu vert pour 98 boutiques.

La grande distribution change de visage à vitesse grand V.

Des concessions pour calmer le jeu

Auchan n’a pas eu carte blanche. Pour éviter de trop écraser la concurrence, l’enseigne au piaf rouge doit lâcher un magasin dans la région d’Aubagne, près de Marseille. Et dans la même ville, elle a promis une pirouette inédite : partager un de ses supermarchés, dont elle loue les murs, avec deux rivaux via des sous-locations.

Un engagement (…) inédit permet[tant] d’éliminer les risques d’atteinte à la concurrence dans la zone de Marseille en maintenant un dynamisme suffisant de la concurrence [tout en] enrichissant l’offre de produits alimentaires pour les consommateurs

fanfaronne l’Autorité de la concurrence.
Une façon de dire : on sauve les meubles et les clients par la même occasion.

384 magasins redistribués

Le grand partage, c’est 384 magasins Casino passés sous d’autres drapeaux : 261 pour Intermarché, 25 pour Carrefour, 98 pour Auchan.
Même Leclerc a voulu sa part du festin, réclamant quelques miettes, dont un hyper à Brest encore dans le viseur de l’Autorité.

Pour garder un semblant d’équilibre, les trois gros poissons ont dû faire des cadeaux : Carrefour cède deux supermarchés en Île-de-France, Intermarché abandonne 14 enseignes un peu partout. La grande distribution joue aux chaises musicales, et c’est pas fini.

Et pendant ce temps, Carrefour empile

Quelques jours avant, l’ADLC a aussi donné son aval à une autre razzia : Carrefour a mis le grappin sur 186 magasins Cora et Match.
Le géant continue de grossir, pendant que Casino, lui, se replie sur ses formats mini.

Une page se tourne, et pas des moindres. Les hypers Casino, c’était une époque, un rituel. Aujourd’hui, ils laissent place à un trio de colosses qui redessinent la carte des courses en France.
Les caddies changent de mains, mais les prix, eux, risquent de rester bien accrochés.

Un goût d’adieu

Casino s’efface, mais son ombre plane encore.
Entre les rachats massifs et les fermetures sèches, c’est tout un pan de la grande distribution qui se réinvente sous nos yeux.
Les consommateurs, eux, devront s’habituer à de nouveaux logos.

Quant à Casino, il mise sur ses petites enseignes pour ne pas sombrer dans l’oubli. Rideau sur un titan, bienvenue dans l’ère des requins.


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